Levez la main ceux qui ne sont pas étonnés.
Un pas de plus...
L’USaid gère des projets d’aide alimentaire, de secours en cas de catastrophe naturelle et des programmes de santé dans plus de 100 pays. Avec un effectif de plus de 10 000 employés et un budget avoisinant les 40 milliards de dollars, l’agence a historiquement réinjecté des milliards dans l’économie américaine. Cependant, cette dynamique a été brusquement stoppée lorsque le président Donald Trump a ordonné le mois dernier un gel de quatre-vingt-dix jours des dépenses d’aide internationale.
Les cons.
Une nouvelle extension anti-IA ; j'espère qu'elle est mieux que celle de Mozilla, qui me déçoit un peu car ne fonctionnant que sur des textes en anglais.
Le fonctionnement est on ne peut plus simple : l’extension tourne en tâche de fond et affiche un pop-up en cas d’alerte, avec le message suivant : « D’après les constatations (humaines) de Next.ink, des articles de ce site semblent avoir été (en tout ou partie) générés par IA ».
Et elle peut aussi servir à signaler des sites.
Lien vers Add-ons Firefox : https://addons.mozilla.org/fr/firefox/addon/alerte-sur-les-sites-genai/
EDIT : je viens de tester sur ce site de merde : https://news.dayfr.com/, ça fonctionne.
On coche surtout une case de plus dans la marche vers la dictature fasciste. Et ça, c'est pas de la littérature.
Lien direct : https://www.lefigaro.fr/flash-actu/il-est-grand-temps-non-donald-trump-promet-d-eradiquer-les-prejuges-antichretiens-20250206
La mission de ce groupe de travail sera de mettre fin immédiatement à toutes les formes de discrimination contre les chrétiens au sein du gouvernement, y compris au sein du ministère de la Justice, (...) du service des impôts, du FBI»
Bordel, on se croirait en Iran.
Oh. Il y a tellement, mais tellement à dire sur cette histoire. Et j'en ai tellement ras le bol. Je suis tellement too old for this shit.
Bon, alors rapidement :
Déjà, le tableau en question : https://pbs.twimg.com/media/GjGzYGpWQAALR-w.jpg (désolé, je ne l'ai pas trouvé ailleurs, visiblement tout le monde s'autocensure).
Vous pouvez aussi le voir en arrière-plan dans cette vidéo : https://www.lavoixdunord.fr/1552339/article/2025-02-06/non-lieu-derriere-la-peinture-d-emmanuel-macron-decapite-le-scandale-du
"Je suis Charlie", comme l'explique Arrêt sur image (la flemme de chercher un lien, bossez un peu) est devenu une idéologie d’État. On ne défend plus une liberté d'expression sacralisée, on interdit, en creux, de dire ou faire certaines choses. Cette affaire (passablement ridicule au demeurant) en est l'illustration parfaite.
On ressort encore une fois de la naphtaline le crime d'atteinte au chef de l’État / de lèse-majesté, parce que c'est exactement la même chose. Et après, on s'offusque du président chinois qui fait interdire Winnie l'ourson car il a été une fois caricaturé de cette façon. Dans une démocratie saine, on ne devrait pas craindre, je cite le (pas) regretté Nicolas Sarkozy lors d'un procès intenté à Charlie, bien avant 2015, "l'excès de caricature". On doit pouvoir dénoncer l'action de l’État, y compris en abîmant un peu l'image de la personne qui le représente.
D'une manière générale, quand le pouvoir exécutif se met à décider ce qui est de l'art et ce qui n'en est pas, ça pue. J'espère de tout cœur que la plainte sera classée sans suite : il n'y a aucun élément permettant de qualifier ce tableau d'incitation à la haine ou au meurtre. C'est juste un tableau. Vous pouvez le juger choquant ou moche, ça n'en demeure pas moins qu'un tableau. Et un artiste devrait avoir le droit de représenter ce qu'il veut sans risquer la Bastille.
Présentée dans le cadre de l’exposition "Exposé.e.s au chlordécone", au Centre des arts, au mois de janvier en Guadeloupe, l’œuvre d’art montrerait un homme brandissant la tête coupée d’Emmanuel Macron en l'air, rapporte le média en ligne bigidi.tv.
Intitulé "Non-Lieu", le tableau réalisé par l’artiste Blow du "Kolèktif Awtis Rézistans", serait une réaction au non-lieu requis dans l’affaire du scandale du chlordécone, un insecticide utilisé entre 1972 et 1993 et qui a touché des populations et les sols en Guadeloupe et Martinique.
Près de 95 % des Guadeloupéens et 92 % des Martiniquais ont été contaminés par le pesticide et environ 18 000 hectares de cultures ont été touchés, expliquait le National Geographic.
Source : https://www.midilibre.fr/2025/02/06/emmanuel-macron-decapite-le-president-de-la-republique-porte-plainte-apres-la-decouverte-dune-oeuvre-le-montrant-tete-coupee-12494908.php
Pourquoi s'en prendre de cette façon à Macron ?
Un indice chez vous : Qui a dit " Il ne faut pas dire que c’est cancérigène. Il est établi que ce produit n’est pas bon, il y a des prévalences qui ont été reconnues scientifiquement, mais il ne faut pas aller jusqu’à dire que c’est cancérigène parce qu’on dit quelque chose qui n’est pas vrai et qu’on alimente les peurs." ? (https://sammyfisherjr.net/Shaarli/?tld9Zg)
Tout ça me fatigue purée..
« Nous devons être à l’une des seules périodes de l’histoire où le remplacement d’un peuple par un autre est sciemment organisé par nos dirigeants », a-t-elle lancé en préambule de son intervention, avant d’ajouter quelques secondes plus tard, dans la même veine : « Dois-je vous rappeler que Mohammed Merah, les frères Kouachi, Amedy Coulibaly, tous étaient français par droit du sol ? »
"Le FN il a changé"
Ah ben non en fait. Pas du tout. Toujours les mêmes racistes décérébrés.
Une image vaut mille mots, tout ça... A l'intention de tous ceux qui ne voyaient pas le problème avec Bianca Censori et sa "robe" transparente.
Les décrets présidentiels de Trump : florilège et analyse
(Qu’est-ce que le fascisme ?)
paru dans lundimatin#461, le 31 janvier 2025
Appel à dons
Le fascisme est là. Avec la panique, une certaine confusion règne et la question de ce qui est fasciste ou pas se pose de manière récurrente. Par quels critères faut-il définir le fascisme ? C’est à cette question que l’historien Paxton répond, dans un ouvrage magistral : Le fascisme en action. À l’aune de cette lecture, jetons un œil aux premiers décrets présidentiels de Donald Trump.
« On peut définir le fascisme comme une forme de comportement politique marquée au coin d’une préoccupation obsessionnelle pour le déclin de la société, pour son humiliation et sa victimisation, pour les cultes compensatoires de l’unité, de l’énergie et de la pureté ; ses militants, des nationalistes convaincus encadrés par un parti fondé sur la masse, collaborent de manière souvent rugueuse mais efficace avec les élites traditionnelles ; le parti abandonne les libertés démocratiques et poursuit, par une politique de violence rédemptrice et en l’absence de contraintes éthiques ou légales, un double objectif de nettoyage interne et d’expansion externe »
Robert O. Paxton, Le fascisme en action (p. 373)
Selon Paxton, il est d’abord nécessaire de voir l’action fasciste. Plutôt que l’idéologie, aller regarder les alliances, les coalitions, les usages concrets de l’état de droit et sa transformation en un état d’exception. Le fascisme est une hybridation qui dépend des circonstances locales d’un pays. En revanche, quelles que soient ces circonstances, on y trouve un certain nombre d’éléments : la peur du déclin, la violence politique et partisane institutionnalisée, le culte du chef, le vitalisme eugéniste, des projets de conquête de territoire, une propagande sur les ennemis intérieurs, une xénophobie et un racisme organisé et déposé dans les institutions de la vie ordinaire, etc.
Depuis le 20 janvier, Donald Trump est à la tête des États-Unis, le premier empire mondial. Son projet politique pour le second mandat est bien plus mature, et porte un nom : Projet 2025, sur lequel beaucoup de choses ont été écrites [1]
...
. Si vous avez suivi l’actualité, vous aurez remarqué que Trump a déclenché une blitzkrieg de décrets exécutifs présidentiels, dans une stratégie bien huilée de « lawfare ». Ce texte propose de regarder le fascisme en action de Trump à travers les vingt premiers ordres exécutifs de Trump, dans l’objectif de trancher le débat : oui, les États-Unis sont devenus un pays fasciste. Pour combien de temps ? Seule la résistance le dira. Nous listerons donc une grande partie décrets présidentiels, de Trump et ajouterons à chaque fois un bref résumé de la loi, ainsi que des citations traduites en français.
Donald Trump, a déclaré, jeudi 6 février, que "la bande de Gaza pourrait être remise aux Etats-Unis par Israël à la fin des combats". Sur son réseau Truth Social, le président des Etats-Unis ajoute que, d'ici cette échéance, les Palestiniens "auraient déjà été réinstallés dans des communautés bien plus sûres et plus belles, avec des maisons neuves et modernes dans la région".
Non mais, n'importe quoi. Ma seule question c'est : il y croit vraiment à ses conneries ? Ou ce sont seulement ses reîtres qui font semblant d'y croire ?
EDIT :
Israël prépare un plan pour le "départ volontaire" de Gazaouis. Le ministre de la Défense israélien a ordonné à l'armée, jeudi, "de préparer un plan qui permettra à tout habitant de Gaza qui le souhaite de partir vers n'importe quel endroit du monde qui accepte de l'accueillir". Israël Katz a précisé que le plan comprendrait "des options de sortie aux points de passage terrestres ainsi que des dispositions spéciales pour les sorties par voie maritime et aérienne".
Un "plan de départ volontaire". Comme pour des employés qu'on voudrait licencier, amis c'est mieux s'ils partent tout seuls. Vous vous rendez-compte de ce que ça implique ? La Chine prépare un "plan de départ volontaire" des tibétains et des oïghours aussi peut-être ? Non mais, vraiment, vous vous rendez compte des implications : pour ces dirigeants d'extrême-droite, on peut disposer d'une population entière, au mépris du droit, pour faire des aménagements, comme un big boss qui veut réorganiser sa boite.
"Tous pourront utiliser un 'agent conversationnel' pour effectuer des recherches, préparer des courriers, des synthèses ou des comptes-rendus, assurer parfois aussi des traductions"
Vous savez qu'on a pas besoin d'une IA pour faire ça, hein, vous le savez ? Hein... dites ?
Cette course à l'IA comme des poulets sans tête est un cauchemar. Il n'y a plus de fric (soi disant) pour les hôpitaux, pour la culture, pour la justice, mais on va cramer des dizaines de millions ? de milliards ? pour un truc inutile. J'enrage.
Oh, bravo, pile au moment où Zelenski annonce être prêt à négocier avec Poutine. Super timing, comme d'hab.
Entre tentatives ratées de profilage numérique du mis en cause, refus de politiser son acte et de nommer la violence du système de santé privée, mais aussi, les cris d'orfraie moralistes sur la sacralité de la vie humaine, la presse étasunienne a fait l'étalage de sa déconnexion sociale.
[...]
Les fragments numériques de Luigi Mangione, mis bout à bout, racontent une histoire inédite : celle d'un jeune homme de 26 ans ayant grandi dans une famille aisée (et Républicaine), diplômé d'un master en ingénierie informatique (spécialisé en intelligence artificielle) d'une université de l'Ivy League, travaillant à distance depuis Honolulu, accro à la salle de gym et séduisant. Autrement dit, un jeune homme assis sur une montagne de privilèges, prêt à suivre une route programmée pour la reproduction de la domination. Première surprise : Brian Johnson a été abattu par quelqu'un de sa classe, ou destiné à le rejoindre au boy's club des dominants. Erreur 404.
[...]
Internet n'est plus un lieu de secrets inavoués, de pseudonymes et de confessions : à l'ère du Web social et de son ubiquité, la vie numérique est devenue la vie normale, la subjectivité sociale par défaut, l'endroit où l'on est vu, où l'on veut se mêler, l'endroit où on se tient. Si Je est un autre, c'est donc bien dans les anfractuosités du monde analogique, angles morts de l'industrie de la surveillance. Erreur 404.
Deux pleines pages et une Une pour faire la pub de l'IA, "incontournable" sans qu'on sache bien pourquoi, et sans une seule mise en garde sur les dangers, bien réels, de cette technologie en plein essor. Aucune mention, dans le Parisien, de l'incompatibilité totale de l'IA avec la lutte contre le réchauffement climatique : l'intelligence artificielle détruit activement la planète et consomme tant de CO2 qu'elle a mené, en 2024, les géants du net à abandonner leurs objectifs de neutralité carbone. Aucune mention non plus, dans le Parisien, du fait que des centaines de spécialistes du sujet, y compris des ancien·nes salarié·es d'OpenAI et autres entreprises d'IA, ont signé une lettre ouverte dans le New York Times alertant sur le "risque existentiel pour l'humanité" que pose l'intelligence artificielle. La philosophe étatsunienne Shannon Vallor alerte également sur les dangers pour notre humanité, notre jugement moral et notre capacité à raisonner logiquement que pose l'habitude de se reposer sur l'IA pour penser et créer à notre place. Des dangers bien illustrés, inconsciemment, par cet article du Parisien, qui ressemble un peu trop à la prose de ChatGPT - et épouse en tout cas son optimisme fade et creux.
C'est un axiome qu'on peut lire dans les deux sens : l'IA rend cons, les cons aiment l'IA.
Tous les raccourcis de Firefox.
Je suis loin de tous les connaître :O
Suite à l'élection de Donald Trump, Elon Musk a pris les rênes de son fameux service de « l’efficacité gouvernementale » nommé DOGE. Le milliardaire utilise ce statut pour mettre la main sur les systèmes informatiques de différentes agences, comme celui des ressources humaines des employés fédéraux américains. Le nouveau gouvernement a continué la purge des sites internet des agences gouvernementales. Des données sur le VIH sont supprimées et une agence de santé a demandé à des chercheurs de rétracter certains articles scientifiques.
Elon Musk a rapidement transformé la commission DOGE à laquelle il a été nommé par Donald Trump, officiellement chargée de « l'efficacité gouvernementale », en un outil pour mettre la main sur les différentes agences de l'État fédéral américain, de leurs systèmes informatiques et des informations qu'elles publient.
Selon le New York Times, le secrétaire au Trésor américain, Scott Bessent, aurait donné l'accès au système de paiement fédéral à des représentants du service d'Elon Musk vendredi 31 janvier. « Elon Musk et l'équipe qu'il dirige disposent ainsi d'un outil puissant pour surveiller et potentiellement limiter les dépenses gouvernementales », commente le journal.
Nos confrères expliquent que, plus tôt dans la semaine, un employé du Trésor a refusé de donner l'accès à ce système qui gère l'argent au nom de l'ensemble du gouvernement fédéral. Mais il aurait été mis en congé puis « soudainement en retraite dès vendredi après le conflit ».
Les proches d'Elon Musk auraient obtenu des accréditations pour l'accès au système de paiement, mais ne pourraient pas encore agir. « Aucun paiement gouvernemental n'[aurait] été bloqué », selon des sources du journal.
Les ressources humaines fédérales rapidement prises en mainLe DOGE se serait déjà installé dans d'autres services. Selon l'agence de presse Reuters, il aurait pris la main sur l'outil informatique de l'Office of Personnel Management (OPM, l'agence des ressources humaines des employés fédéraux américains). Des fonctionnaires de cette agence ont perdu leur accès à certains systèmes de données du ministère.
Un de ces systèmes est « une vaste base de données appelée "Enterprise Human Resources Integration", qui contient les dates de naissance, les numéros de sécurité sociale, les évaluations, les adresses personnelles, les niveaux de rémunération et l'ancienneté des fonctionnaires », explique l'agence de presse.
Une source a expliqué à Reuters qu'une équipe d'Elon Musk a pris le contrôle de l'OPM le jour de l'entrée en fonction de Donald Trump. Elle s'est installée à l'étage du siège de l'agence « réservé au directeur et accessible seulement avec un badge spécifique ». Comme lors du rachat de Twitter en 2022, cette équipe aurait même installé des lits dans ces bureaux.
Selon le Washington Post, Elon Musk a personnellement visité les bureaux de l'OPM vendredi 24 janvier. Il aurait placé à des postes de direction de l'agence plusieurs de ses proches collaborateurs, « notamment Anthony Armstrong, qui a aidé M. Musk à acheter Twitter, Brian Bjelde, qui a dirigé les ressources humaines de SpaceX, l'entreprise de M. Musk, et Amanda Scales, qui a travaillé dans l'entreprise d'intelligence artificielle de M. Musk, xAI », affirme le journal américain.
Un autre proche d'Elon Musk, Thomas Shedd, a pris la tête des Technology Transformation Services (TTS), une agence chargée de la maintenance d'une grande partie de l'infrastructure informatique du gouvernement américain. Il a notamment travaillé pendant huit ans en tant qu'ingénieur chez Tesla.
Les services informatique fédéraux sous surveillance du DOGESelon Wired, son arrivée a plongé l'agence dans le désarroi. Thomas Shedd a engagé une remise en question du travail des employés de TTS en les convoquant à des réunions pour évoquer « leurs plus grandes "victoires" et les "obstacles" les plus importants qui les empêchent de travailler de manière aussi efficace que possible », comme l'avait fait Elon Musk lors du rachat de Twitter.
Alors que certains s'attendaient à rencontrer Thomas Shedd, des réunions à distance se seraient passées avec de « parfaits inconnus – certains assez jeunes – qui n'avaient pas d'adresse électronique officielle du gouvernement et qui ont été réticents à s'identifier ». Ils utilisaient des adresses Gmail, explique le média américain.
Thomas Shedd se serait excusé pour les invitations vagues et l'ajout au processus de personnes avec des adresses Gmail en assumant « la responsabilité des actions de chacun d'entre eux lors des appels » et de leur accréditation.
Wired explique que les TTS ont régulièrement des projets avec d'autres agences gouvernementales, avec des données externes faisant l'objet d'accords de confidentialité. Pour cette raison, les fonctionnaires des TTS étaient peu enclins à partager leur travail avec des personnes non accréditées.
Comme d'autres agences, les TTS ont suivi les consignes du gouvernement de Donald Trump demandant d'arrêter les politiques de « Diversité, équité et inclusion » (DEI). Selon Wired, l'agence a mis fin à une série de réunions sur la diversité et au canal #g-diversity du Slack de l'agence.
Wired a repéré plus généralement que de jeunes ingénieurs avec peu d'expérience forment l'équipe d'Elon Musk chargée de reprendre en main les agences fédérales américaines. Deux d'entre eux, encore récemment étudiants, feraient partie des « experts » envoyés à l'OPM. Un autre, tout juste étudiant, aurait participé aux réunions de certains employés des TTS. Un quatrième, Luke Farritor, est le lauréat du concours qui a permis de déchiffrer une toute petite partie (5 %) d'un seul rouleau de papyrus d’Herculanum.
Pendant ce temps-là, les purges dans les données et sites internet des agences américaines, redoutées par des chercheurs et des militants (et dont nous parlions déjà la semaine dernière), continuent.
Wired explique que des sites comme USAID.gov, ForeignAssistance.gov (de nouveau disponible au moment où nous publions), NeglectedDiseases.gov et ChildrenInAdversity.gov ont été mis hors ligne. Nos confrères se sont aperçus qu'au moins sept sites liés à USAID (l'Agence des États-Unis pour le développement international) ont été supprimés en deux heures samedi après-midi. Cette agence a particulièrement été ciblée par Elon Musk pendant ce week-end. Selon lui, explique CNN, Donald Trump est d'accord pour dire que cette agence doit être « fermée ». Son financement est actuellement gelé et ses employés mis en congé.
La virologue de l'université de Saskatchewan, Angela Rasmussen, a déclaré à la revue scientifique Science : « Je savais que les choses allaient mal tourner, mais je ne pensais pas qu'elles allaient être aussi graves ». Elle a ajouté : « c'est comme une apocalypse de données ».
En jeu, les informations publiées par le réseau de Centres de contrôle et la prévention des maladies (Centers for Disease Control and Prevention, CDC). Plusieurs pages web du CDC contenant les termes LGBTQ ont été supprimées.
« Toutes les données relatives au VIH ont disparu. Normalement, il y a un menu pour les professionnels de la santé », mais il a disparu, a expliqué Angela Rasmussen à Science.
Selon Science, l'un des sites dépubliés concerne une enquête importante sur les comportements à risque des jeunes recueillant notamment des données sur les jeunes LGBTQ. Le site inaccessible actuellement a encore été archivé mercredi par Internet Archive.
D'autres données étaient sur le site data.cdc.gov. L'agence a d'abord dépublié vendredi 31 janvier l'entièreté du site pour se conformer au décret signé par Donald Trump contre les informations sur le genre. Elle l'a ensuite remis en ligne en affichant en haut un bandeau : « Le site web du CDC est en cours de modification pour se conformer aux décrets du président Trump ».
Selon la newsletter du média spécialisé Inside Medecine, le CDC a demandé à ses chercheurs d'interrompre ou de rétracter toute publication d'articles de recherche en cours de publication pour que l'institution vérifie qu' « aucun terme interdit » n'y figure.
Sont traqués par l'agence les termes « Genre, transgenre, personne enceinte, personnes enceintes, LGBT, transsexuel, non binaire, assigné masculin à la naissance, assigné féminin à la naissance, biologiquement masculin, biologiquement féminin », selon un email envoyé aux employés du CDC qu'a pu se procurer Inside Medecine.
Science explique que le National Institutes of Health (NIH) a aussi supprimé des pages web et annulé des programmes pour favoriser la diversité dans le domaine de la recherche biomédicale. Rappelons que le NIH a une place importante dans la gestion d'outils de la recherche biomédicale mondiale. Par exemple, le National Center for Biotechnology Information, qui dépend du NIH, gère des bases de données comme PubMed, principal moteur de recherche d'articles médicaux et de biologie, ou encore GenBank, une base de séquences nucléotidiques et de leurs traductions protéiques.
Dans un billet de blog, le journaliste Garrett Graff publie une dépêche qu'il aurait pu écrire si les derniers événements s'étaient passés ailleurs qu'aux États-Unis. Celle-ci commence par :
« Ce qui avait commencé jeudi comme une purge politique des services de sécurité intérieure s'est transformé vendredi en un véritable coup d'État, les unités techniques d'élite alignées sur l'oligarque des médias Elon Musk s'étant emparées des systèmes clés du Trésor national, bloquant l'accès extérieur aux dossiers du personnel fédéral et mettant hors ligne les réseaux de communication du gouvernement ».
Doomsday Clock set at 89 seconds to midnight, closest ever to human extinction
Je pose ça là.
Compte tenu des récents développements (l'article est daté du 28 janvier, pfiouu, au rythme où ça va, je crois qu'on peut déjà qualifier le mois de janvier comme un âge d'or perdu de l’humanité), je pense qu'ils peuvent avancer l'aiguille d'une bonne trentaine de secondes.
Bon, là c'est sûr, on va tous crever.
Non seulement ce sont des fascistes, mais en plus ils sont complètement débiles.
But given the widespread dismantling of regulations under the Trump administration, it also feels like an unbelievably precarious moment to be handing over any amount of control over nuclear weapons to a busted AI system.
via Seb :
Un milliardaire faciste de la Silicon Valley, propriétaire d'un réseau social, vient de prendre le contrôle de tous les systèmes informatiques et toutes les données d'un état de 340 millions de personnes.
et j'ajoute : "avec l'aide d'une poignée d'ingénieurs dont certains sortent à peine de l'école et de quelques bureaucrates qui lui sont entièrement dévoués".