Encore une histoire de journaliste fichée ? Décidément, illes le font exprès !
Pour Camille Poloni, c'est la suite d'un marathon commencé il y a longtemps... genre vraiment longtemps
En matière de renseignement, le secret défense règne en maître, écrasant le respect du contradictoire. Pendant six ans, je n’ai eu accès à aucun des éléments dont les services de renseignement, la Cnil et les juges administratifs avaient connaissance. Ni moi, ni mes avocats n’avons pu lire le contenu des fichiers de la DRM. Même les décrets qui encadrent ces fichiers de renseignement et en définissent les objectifs sont classifiés. Ni moi, ni mes avocats n’avons pu assister à l’intégralité des audiences devant le Conseil d’État : c’était interdit. La décision du Conseil d’État m’a permis d’apprendre que quelque chose d’illégal avait eu lieu, mais en l’état actuel de la législation – durcie par la loi renseignement de 2015 –, je n’ai pas le droit de savoir de quoi il s’agit. Je ne dispose d’aucun indice sur la teneur des données illégales en question, sur leurs conséquences éventuelles ou sur les responsables de cet état de fait.
C'est cool quand sa propre vie devient un sujet de reportage, non ?
Non.