Je... euh... bon, d'accord. Mais va plutôt pisser dans un violoncelle mon gars, tu perdras moins ton temps.
Je m'explique : la classification PEGI (comme l'expliquait très bien Canard PC dans un excellent hors-série intitulé "Jouer en famille") est élaborée en concertation par différents pays européens, la signalétique de chaque jeu devant obtenir l'aval de chacun des membres du groupe PEGI, ce qui fait que c'est systématiquement le "moins disant" qui l'emporte : si la France considère que tel jeu ne peut pas être joué avant 12 ans, et que l'Espagne considère que c'est plutôt 16, c'est le logo 16 qui sera apposé sur la boite. Le système n'est pas parfait, mais il a le mérite d'exister, de donner une indication aux parents et, à tout prendre, mieux vaut être trop protecteur que pas assez.
Cette nouvelle classification, "Niveaux" (outre son appellation vachement meta, jeux vidéo, niveaux, vous l'avez ? Tudieu, il y a longtemps que je ne m'étais pas autant gaussé), n'est pas déconnante : elle détaille bien plus les différents types de violences (armes à feu, combats, sang...) là où la PEGI se borne à indiquer qu'il y a du contenu violent mais sans préciser lequel, c'est l'association entre "violent" et la signalétique d'âge qui est censé permettre de comprendre le "niveau de réalisme" de la violence... En outre, les picto "Achats en jeu", "Chat" ou "Compétitivité" sont de bonnes idées, absentes de la PEGI.
MAIS, car il y a un mais, malgré les relatives insuffisances de la PEGI et les bonnes idées de la Niveaux, était-ce vraiment nécessaire ? Dans le cas où la réponse serait positive, où est l'intérêt de faire quelque chose de franco-français ? N'aurait-il pas été plus pertinent (mais très certainement moins rapide, je le reconnais) de faire évoluer la PEGI ? Et enfin, il nous est dit que cette classification a été homologuée par le Ministère de l'Intérieur, très bien, mais sans rien nous dire de son niveau d'obligation. Vera t-on, dans les prochains mois, des jeux avec un double système de pictogrammes, au risque d'embrouiller, voire effrayer le potentiel consommateur ? Soyons clair : les éditeurs de JV sont là pour vendre leur production, pas pour faire fuir les clients, et je ne vois pas beaucoup d'avenir à cette idée pourtant pas si mauvaise.