Mais c'est pourtant réel. Baldur's Gate 3 est bien le bac à sable narratif tentaculaire et sublime promis. Et il est même plus encore. Le jeu émerveille d'autant plus qu'il offre à chaque joueur un voyage qui lui est propre. Comme justement formulé par le personnage d'Anthony Hopkins dans Westworld, ce sont les détails uniques qui font la beauté de l'aventure. Ce PNJ que tout le monde a ignoré, mais que vous trouverez. Ce choix que vous aurez fait à un moment improbable. Cette cinématique cachée que personne n'avait vue avant.
Cette Odyssée, elle n'existe que pour vous et elle vous ressemble. Et un travail d'une telle finesse, d'une telle générosité, ne peut être que le produit d'une passion immense. D'un sincère vœu pour le monde du jeu vidéo, qui a été mûri pendant des années. Le talent de toutes les personnes impliquées dans ce projet (comédiens, scénaristes, développeurs, compositeurs, etc.) a été tant mis à profit, qu'il ne pouvait accoucher que d'un saisissant chef d'œuvre.
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Si tous les efforts de Larian Studio ont placé la barre bien trop haut pour les autres, tant mieux ! Il serait trop facile de dire que la qualité exceptionnelle du jeu lui vaut sa petite récompense, pour ensuite passer à autre chose. Non. On ne peut pas se réveiller de Baldur's Gate 3, et faire comme si de rien n'était. L'oeuvre de Larian est un rappel de ce pour quoi on aimait les jeux vidéo à la base. Il est un miracle qui force l'industrie à pâlir, et qui par sa dévotion artistique totale, en fait trembler ses fondations. C'est un exploit en dehors de tout test, toute note, et toute distinction.
Mais comment vais-je pouvoir attendre les soldes après une critiques pareille ?