On peut représenter l'immigration -dite "clandestine- de plusieurs manières : si vous êtes facho, c'est de la racaille qui menace les bons français ; si vous émargez chez Les Répumpblicains, vous devez voir ça comme un problème à résoudre en renvoyant ces gens là dans leur pays. Si vous êtes "socialiste" tendance rue de Solférino, c'est un problème à résoudre en renvoyant ces gens là dans leur pays.
Si vous lavez votre cerveau à la télé, le mot doit évoquer pour vous des masses tout juste humaines, plus ou moins vivantes ou alors décomposées par l'eau de mer, qui viennent s'échouer sur les belles plages d'Italie, z'avaient qu'à rester chez eux hein, on leur a rien demandé.
On peut aussi faire comme l'a fait la géographe Lucie Bacon, et représenter l'itinéraire d'une personne, (re)nommée Kreuz, du moment où il quitte le Congo jusqu'à celui où il rejoint sa famille, en France. 3 ans plus tard. Après un voyage que les évocations médiatiques habituelles ne vous permettront jamais d'imaginer.