Sasha Volkov, vice-responsable de la délégation du CICR à Marioupol témoignait mercredi par un message audio transmis aux médias :
– Il n’y a plus d’électricité, plus d’eau ni de gaz. Donc plus de moyens de se chauffer.
– Les magasins et pharmacies ont été pillés.
– Beaucoup témoignent ne plus avoir de nourriture pour les enfants. Certains ont encore à manger, je ne sais pas pour combien de temps.
– Les gens commencent à se battre entre eux pour de la nourriture.
– Les gens endommagent des voitures pour voler l’essence.
– Il n’y a plus moyen de trouver de médicaments pour les diabétiques ou les cancéreux.
– Les gens tombent malade en raison du froid.Les habitants ont bien tenté de fuir. Mais les combats les ont stoppés. Les couloirs “humanitaires” n’ont jamais été sécurisés. Combien de civils sont-ils pris au piège ? 200 000 personnes ? 300 000 ? Combien y a-t-il de morts ? Impossible à dire. Mercredi [9 mars], le bombardement d’un hôpital pédiatrique tuait trois personnes dont une fillette. Les femmes proches du terme étaient évacuées, éberluées, sur des brancards. Ce n’est qu’un début. Les tirs sont de plus en plus indiscriminés.