Enfin, il faut toujours appliquer le rasoir d’Ockham en pareille situation. Si des entreprises parvenaient à contourner les protections des systèmes d’exploitation et qu’elles réussissaient à masquer leur activité réseau (oui, il faut utiliser des données pour envoyer des fichiers audio), pourquoi s’embêteraient-elles à analyser des centaines d’heures quotidiennes de flux audio, un processus coûteux et chronophage, quand des méthodes très simples de ciblage performant existent ? Cette théorie, qui plaît à nos cerveaux complotistes, n’a aucun intérêt économique et dans la publicité, c’est cette rationalité qui prime.
Alors oui, les réseaux sociaux sont forts pour nous cibler. Une conversation sur une veste entre deux amis aboutit souvent à une pub pour cette même veste, sans que vous l’ayez recherchée en ligne avant.
Comment expliquer ce phénomène ? Il y a plusieurs possibilités. Les applications peuvent analyser le temps passé sur une publication, les messages (chaque messagerie a sa propre politique de confidentialité), l’historique de navigation… Elles ont aussi la possibilité de deviner quel ami était chez vous grâce à un Wi-Fi commun, pour vous proposer des publicités pour ses recherches, en imaginant que vous en avez parlé…