Pamela Lyndon Travers publie à partir de 1934 la série de romans Mary Poppins qui fut un succès mondial, dont les studios Disney ont très vite voulu s’emparer. Elle refuse pendant des années toute possibilité d’adaptation cinématographique de son histoire par Disney, mais après 20 ans de harcèlement elle finit par céder sous la pression et en raison de difficultés financières. N’ayant pas confiance dans ce monstre de l’industrie du cinéma, à juste titre, elle pose plusieurs conditions pour que ses personnages et leurs aventures soit respectés. Mais tous ses efforts ne suffiront pas, peu de ses conditions seront respectées et le film sortira finalement sans son consentement. Malgré cela, Mary Poppins reste un film bien loin des codes habituels de Disney, notamment de l’époque : il met en scène une famille dont la mère, suffragette, milite pour le droit de vote des femmes, et dont le père se fait humilier par ses supérieurs et licencier de la banque dans laquelle il travaille. Quant au rôle de Mary Poppins il permet de retrouver l’amour entre les membres de cette famille… en rompant avec l’oppression capitaliste.
A l’inverse, la suite du film Le retour de Mary Poppins sorti pour les fêtes de fins d’années rétablit une vision de la société selon Disney, qui symbolise et alimente une propagande capitaliste et patriarcale.
Ça me donne envie de revoir le "vrai" Mary Poppins, tiens.