Je pense qu'on en est déjà plus là. Je suis d'accord avec Riff (http://www.seven-ash-street.fr/links/?2BOGXA) : ça pue. J'ai essayé d'aborder le sujet de l'amalgame pas plus tard qu'il y a quelques instants, en mangeant, avec mes collègues, en tentant de démontrer en quoi il était stupide et dangereux. J'ai eu droit aux sermons sur "oui mais moi j'ai vécu dans une cité chaude, et franchement, les gamins de 12 ans qui te menacent avec un couteau etc." "le problème c'est qu'ON ne fait rien contre EUX", "En France on a peur d'eux" etc.
Euh... zentils collègues, zêtes cons ou bien ? Je vous parle d'un type qui a fait un strike avec sa voiture dans les rues de Dijon, et qui a au passage crié "Allahou Akbar". On sait par ailleurs qu'il était suivi à la Chartreuse (hôpital psy. de Dijon), et sur quoi se focalise tout le monde ? Sur Allahou akbar, attentat ou pas attentat ? De mon point de vue, ce qui devrait éventuellement faire polémique, c'est le fait qu'un malade sot-disant suivi puisse passer à l'acte d'une façon aussi violente, pas les propos incohérents qu'il tient lors de son interpellation.
Mais rien à faire, une autre collègue de m'expliquer, sur le ton de l'évidence : ouais mais regarde, chez eux, c'est le bordel... Bon, toi déjà, t'as pas écouté ce que je viens de dire... Et ensuite, c'est où, "chez eux" ? Ben, en Iran, tout ça, tous ces pays là me répond t-elle... Et on enchaîne sur les Twins Towers, Mohamed Merah... avec cette conclusion (presque) sans failles : des trucs comme ça, y'en a de plus en plus...
Bon, vous avez saisi le ton général de la conversation. Je travaille pourtant avec des personnes sensées, pas plus méchantes que ça, dans la moyennes des français moyens. Classe moyenne. Salaire moyen. Blancs. Regardent TF1. Je ne nie pas qu'il y aient des quartiers chauds, des jeunes délinquants et même des apprentis djihadistes. Mais je ne vois pas la nécessité de céder à la psychose anti-musulmans au premier connard -fut-il musulman- qui pête un câble.
Je le sens mal, l'avenir.