Bah je ne saurais même pas l'expliquer en fait. Tu l'as dit, c'est une histoire d'addiction, c'est juste que ce type de "jeu" (ou de "non-jeu" ?) a su réduire la chose a sa plus simple expression, au comble de la "paresse vidéoludique" finalement : je cliquouille sur ma souris, ça avance tout seul, je gagne des niveaux, c’est euphorisant, je suis content, et mon cerveau se repose.
C'est nul ? Oui et non. Je viens d'écouter un excellent podcast "hors-série" de Silence on joue où étaient interviewés certains des chercheurs auteurs du livre collectif "La fin du game" ; ils disent, entre autre chose, qu'il y a un écart entre la pratique affichée du jeu vidéo, celle mise en avant par la presse, les éditeurs et les gamers et les pro-gamers, et la pratique réelle, celle des "vrais" gens, "de tous les jours", la paresseuse, la non-performante, celle où tu joues à un jeu que tu n'aimes pas trop, mais avec quelqu'un que tu aimes... ou celle où tu joues à un "casual game" (ou un idle game) parce ça aussi, ça fait partie de ta pratique, même si elle n'est pas valorisée comme celle des jeux compétitifs ou des jeux "à skills".
Au passage, j'ai bien aimé aussi l'affirmation selon laquelle ce sont les plus gros joueurs, ce qui ont une "consommation" élevée de jeux, qui jouent à plus de jeux différents, allant du compétitif au casual ; j'ai oublié le terme sociologique utilisé. L'idée, c'est que "plus on consomme de produits culturels, plus on consommes de produits culturels" ! (incidemment, on le savait depuis les débats sur le piratage : ceux qui "piratent" le plus sont aussi ceux qui consomment et achètent le plus).