C'est un bon résumé de la situation. Après, on peut être encore plus catastrophiste comme je en sais qui que j'écoutais hier matin sur France Culture, et qui comparait cette fin d'été 2014 à l'été 1939, et l'attitude des européens face à Poutine à celle de ces mêmes européens face à Hitler.
C'est bien sûr très exagéré, notamment parce que si les européens ont lâchement baissé leur froc devant Hitler en 1938 (et pas 1939), Hitler n'avait pas la bombe atomique. Après, je ne sais pas exactement ce qu'il serait possible de faire, et je n'imagine pas du tout l'Europe -en admettant que tout le monde se mette d'accord- déclarer la guerre à la Russie, ou soutenir directement l'Ukraine, ce qui reviendrait au même.
Bref, on est coincés. Et Poutine le sait pertinemment et profite de cet avantage. Après, histoire de me faire un peu l'avocat du diable, on a sans doute un peu trop joué avec le feu et la susceptibilité russe en faisant entrer dans l'OTAN les anciennes républiques soviétiques, et maintenant en proposant à l'Ukraine de rejoindre l'UE. Du point de vue du Kremlin, c'est entrer dans le pré carré russe. Et il recommence avec l'Ukraine ce qui a si bien marché il y 3-4 ans avec la Georgie. En s'asseyant sur le droit international. Et c'est là que la comparaison avec l'Allemagne de 1938 devient pertinente : c'est un coup de poker, et tant que ça marche, il continue. Il aurait fallu l'arrêter beaucoup plus tôt, maintenant c'est trop tard.
Je ne sais pas ce qu'il va sortir de tout ça, mais c'est assez passionnant à suivre.