En 2019, 18% des catholiques pratiquants votaient à l'extrême droite. Lors des élections européennes du 9 juin 2024, ils étaient 42%.
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Le programme de la majorité présidentielle, qu’elle soutenait plutôt jusque-là, l’a plus que déçue. "La seule idée concrète, c'était d'inscrire l'avortement dans la constitution. Je me suis dit 'vraiment ? On n'a que ça à faire ?' Cela m'a paru totalement ahurissant" explique la fidèle. Peu à peu, Florence a donc fait ce chemin vers le vote d'extrême droite, pourtant, "je suis plutôt quelqu'un de modéré, poursuit-elle, avec un vrai souci de l'attention à l'autre, aux plus pauvres".
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Devant cette église de Rambouillet, ce discours de "faire barrage à l’extrême gauche" a remplacé "freiner la progression de l’extrême droite".
Je dois bien avouer que le salopard qui a eu l'idée de cette formule de "faire barrage à l'extrême-gauche" est un génie de la formule. Après, comme déjà dit il y a quelques jours, c'est pas non plus un génie de l'innovation : le barrage à l'extrême-gauche, c'est le terreau fertile sur lequel ont prospéré Mussolini, Hitler, Pétain et consorts.
Et l'extrême-gauche, n'en déplaise à leur détracteurs, ce n'est pas LFI (et encore moins le PS, c'te blague). L'extrême-gauche, c'est les bulletins mal mis en page auxquels vous avez à peine jeté un oeil la dernière fois, qui appelaient à l'abolition du patronat et à la dictature du prolétariat. Ça, c'est l'extrême-gauche. Juste dire qu'il faudrait peut-être pas crever avant l'âge de la retraite, avoir des moyens de vivre dignement, mieux payer les profs et les infirmières plutôt que les flics, ce n'est pas l'extrême-gauche. C'est tout juste si c'est du centre-gauche.
Bisous. Et que la paix du Seigneur soit avec vous vous, bien sûr.