Un article sur la "vallée de l'étrange", nom donné à la courbe représentant le degré de malaise ressenti par un humain confronté à un objet atteignant un certain degré de ressemblance anthropomorphique. On pourrait parler de "ressemblant mais pas trop" : au delà d'un certain degré de ressemblance, les objets "androïdes" sont mieux acceptés.
Ce comportement, qui serait explicable par notre évolution (un enfant de moins de un an est capable de distinguer un mouvement "biologique" d'un mouvement "mécanique" ; nous rejetons comme potentiellement dangereux ce que nous ne comprenons pas et/ou qui n'est pas comme nous) a déjà des applications pratiques :
Jean-Louis Vercher, de l’Institut des sciences du mouvement3, étudie la robotique bio-inspirée dans les prothèses biomimétiques. Il nous explique comment les roboticiens tiennent désormais compte du phénomène de vallée dérangeante : « On s’est rendu compte qu’une prothèse qui ressemblait à une main de robot était beaucoup mieux acceptée par les patients et par leur entourage qu’une main réaliste, car elle était identifiée clairement comme une prothèse et non comme une main qui aurait un défaut. » Depuis deux à trois ans, à la demande des utilisateurs, les ingénieurs commencent à adopter un design franchement robotique : la prothèse de main est en métal apparent et ressemble à une pince articulée à deux ou trois doigts ou même à une main de cyborg.
Déjà évoqué :