Pour la première fois le mois dernier, une étude a mesuré avec précision l’effet négatif de la présence des colonies domestiques sur la fréquentation des fleurs en ville. Cette étude, menée - à Paris - par Isabelle Dajoz, chercheuse en écologie à l’université Diderot, confirme que dans un rayon de 500 mètres, plus les fleurs sont visitées par les abeilles domestiques moins elles le sont par les sauvages. Surtout, l’équipe a estimé les quantités de nectars disponibles : et leur réponse est sans ambiguïté : les abeilles domestiques consomment TOUT ! Il ne reste plus rien pour les sauvages. Sur Paris, c’est simple : il ne faut évidemment plus implanter la moindre ruche mais il faudrait même envisager d’en enlever, et vite… Pour passer à moins d’une ruche au kilomètre carré (contre 15 actuellement).
Ailleurs en France, quelques communes, bien conseillées, ont déjà pris des mesures drastiques : Besançon est la première à avoir interdit toute nouvelle installation sur son domaine public, la ville de Metz vient de s’y mettre, Lyon est aussi très mobilisé… Sachant qu’il faut à tout prix relayer le message aux entreprises et les particuliers, car rien ne les empêchent, eux, de continuer.
via Ecyseo
Une fois encore, se méfier des idées "a priori" bonnes : les écosystèmes sont quelque chose de complexe.
Vous voulez aider les abeilles ? Acheter bio ou "culture raisonnée" (un peu moins de pesticides), laissez pousser les fleurs et les mauvaises herbes.
Avec un peu de chances, et en étant attentif, vous verrez peut-être chez vous des espèces d'abeilles dont vous ignoriez l'existence : abeilles sauvages, abeilles charpentières...