J'envie parfois les islandais...
"Ce choix, qui s’avéra judicieux, montre bien qu’il existe différentes options pour résoudre une crise bancaire. Rien n’oblige un État à sauver à tout prix des banques menacées de faillite. Il peut, au contraire, en profiter pour réduire leur taille et éliminer leurs dettes toxiques. Une analyse approfondie pour décider ce qui doit être préservé est alors bienvenue. Quand un établissement fait faillite, ce n’est pas sans raison et un gouvernement doit s’assurer qu’il ne dépense pas son argent pour rien."
"Pour résoudre la crise, aucune entreprise publique ni aucun service public n’ont été privatisés. À l’inverse, de nouveaux services publics ont été introduits : les soins dentaires universels pour les enfants, le large développement des transports publics… "
"Le non-sauvetage des banques, qui a fait couler beaucoup d’encre, n’est pas ce qui a tiré le pays de la récession. La reprise est davantage imputable aux mesures de consolidation mises en place après la faillite et qui s’appuyaient sur des principes sociaux. Parmi ces mesures : une forte augmentation de l’impôt sur les rémunérations les plus élevées, le relèvement des taxes sur les revenus du capital, l’augmentation du taux d’imposition des bénéfices des sociétés, l’instauration de nouveaux impôts sur la fortune, sur les nuisances environnementales et une taxe carbone."
"D’où ce constat de l’OCDE : « Les inégalités de revenus ont considérablement reculé en Islande, permettant au pays de descendre de onze places sur l’échelle des pays les plus inégalitaires et de devenir le pays de l’OCDE où le niveau d’inégalité est le plus faible."