« Elles craignent que les bancs de l’école ne se transforment en cours de kamasutra. Qui sont les Mamans louves, ces daronnes « apolitiques » qui s’opposent aux cours d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle ? »
Apolitiques ? Bien sûr que non. S'opposer à l'éducation sexuelle, affective et relationnelle, c'est de l'extrême-droite.
Pas mieux.
Lien vers l'article : https://www.streetpress.com/sujet/1713261275-contre-cours-ecole-education-sexualite-mamans-louves-complotisme
Les mêmes étaient évidemment également anti-masques, anti-vaccin, etc. Et maintenant, anti-éducation sexuelle, quitte à raconter n'importe quoi (lisez l'article).
Et pourquoi pas aussi de la blockchain et du métaverse, tant qu'on y est ?
C'est une excellente idée, je n'y avais pas pensé. Merci du conseil.
Bisous,
Gaby
Très chouette initiative ; je me demande en regardant l'ouvrage si les sources sont libres et disponibles, et si on peut se l'approprier pour le compléter, etc. dans la plus pure tradition du libre ?
Sinon, en lisant les commentaires sous le fil Mastodon où il est évoqué le fait que cela a été enseigné à l'école dans un passé pas si lointain, je ne peux que plussoyer et ajouter mon grain de sel : j'ai lu ça dans le très instructif livre de Titiou Lecoq, Libérées ! Le combat féministe se gagne devant le panier de linge sale, dans lequel l'autrice explique que les "arts ménagers" ont longtemps été enseignés à tout le monde, filles et garçons, jusqu'au jour où ont a décidé que ça devait être "un truc de filles" (désolé de simplifier à l'extrême le propos, mais c'est l'idée générale). D'ailleurs le titre de l'epub dont il est question ici est loin d'être anodin : "Ne demande PAS à ta mère"...
Depuis, à chaque fois que j'en ai l'occasion, je rappelle ce petit fait que tout le monde a oublié, notamment dans les discussions sur le ménage, les courses, la charge mentale, les hommes ne savent pas faire... c'est con hein, mais on en revient toujours à ça : le féminisme, le sexisme, allons plus loin, le viol... ce sont avant tout, et peut-être bien seulement, des questions d'éducation. Et d'éducation au sens large. On ne peut pas tout demander à l'école, mais on ne peut pas faire peser toute la responsabilité sur les familles. Chacun doit faire sa part, et l'Etat ne doit pas prendre des initiatives (fascisantes) comme le SNU quand ça l'arrange, et rejeter la responsabilité de tous les problèmes sur les familles le reste du temps, mais je m'égare un peu, même s'il est évident que tout est lié.
Le mot qui résume l'article : "mépris de classe".
Et si on infligeait aux adultes ce que l'on fait aux enfants ? Sans doute cesserait-on fissa les violences éducatives dites "ordinaires". C'est le "ordinaire" qui est terrible je trouve.
via Tommy
Par exemple, Ashan vit en France, il a 5 ans. Sa mère parle mal français, chez eux, il n’y a pas de livre, elle-même ne lit pas, elle ne l’emmène pas à la bibliothèque, ne lui raconte pas d’histoires. A l’opposé de l’échelle sociale, Lucie est aussi une Française de 5 ans. Sa mère est prof de philo, son père écrivain. Il choisit pour elle des livres pas trop “bébêtes”, avec des mots compliqués, et pas forcément une fin heureuse. Lucie a même déjà fabriqué un livre pour son maître d’école.
Caustique à souhait, Tu seras un homme – féministe – mon fils ! est très agréable à lire et les 200 et quelques pages passent très vite. Oscillant entre discussion théorique et conseils pratiques, il nous donne des clefs pour s’en sortir au quotidien, mais va plus loin en interrogeant la masculinité, en parlant de la responsabilité des médias et en dressant un bilan des évolutions de la société. Il est question de la place des hommes, de la masculinité et de la virilité parce qu’au final, nos fils deviendront adultes, et leur éducation aura une incidence directe sur les hommes adultes de ces prochaines années. L’enjeu n’est pas simplement de permettre à nos fils de jouer à la poupée et de porter des chaussures roses, loin de là.
"Je vais lubrifier mes idées pour qu'elles rentrent mieux dans ta tête" ou : l'éducation sexuelle, c'est important.
Les auteurs invoquent un mécanisme de « licence morale » : la religiosité étant perçue en elle-même comme un gage de bonté, les pratiquants pourraient s’autoriser – « inconsciemment », précise Jean Decety – un plus grand égoïsme au quotidien. « C’est une explication plausible, commente Luke Gallen (université du Nebraska). D’autres recherches ont montré que la religiosité traditionnelle est associée à des dons charitables plus élevés, mais pas avec une aide offerte dans des situations spontanées, ce qui concorde avec la présente étude. »
Les enfants élevés en dehors de la religion -quelle qu'elle soit, et quel que soit le pays considéré- seraient spontanément plus altruistes et généreux.
via Seb
Pour des raisons qu’on ne va pas détailler ici (la version courte : c’est à cause du patriarcat), on a décidé que l’acte sexuel véritable, celui qui plait à Dieu et à la Loi, c’est la pénétration du vagin par le pénis. Et le reste n’est, au mieux, que “préliminaires”. Et là j’ai presque envie d’être un youtubeur pour crier “FAUX” mais j’ai un peu de respect pour moi même.
Si vous aimez faire du sexe avec une personne à vulve, le meilleur conseil que je peux vous donner, c’est de vous débarrasser de cette notion de préliminaire. La fellation, le cunnilingus, les caresses, la masturbation, la pénétration vaginale et anale, la fessée, se mordiller les oreilles et se sucer les orteils : c’est du sexe, pleinement et véritablement. Les préliminaires, c’est, je sais pas, se brosser les dents chez soi avant le rendez-vous ?
[...]
La révélation :
Il y a un super moyen de savoir ce qui se passe dans la tête des femmes, de percer le mystère féminin : demandez-leur.
L'approche de l'éducation bienveillante est de dire que les enfants ne font pas de "caprices" mais ont des besoins non satisfaits qu'il faut prendre en compte, que s'ils font des colères c'est que leur cerveau immature les empêche de maîtriser leurs émotions.
Selon cette norme, le parent "parfait" ne doit jamais s'énerver, jamais crier, toujours être disponible pour écouter, rassurer, négocier. Cet idéal s'impose actuellement de manière d'autant plus dogmatique qu'il est présenté comme "prouvé scientifiquement", grâce aux neurosciences, et qu'à ce titre, il semble incontestable.
Cela m'agace un peu parce que je suis personnellement convaincue qu'il est souhaitable pour notre société d'aller vers la non violence éducative et de réfléchir aux rapports de domination des adultes sur les enfants. Mais je pense aussi qu'on peut construire cet idéal social sans imposer un dogme, sans distribuer des bons points aux "bons" parents, et stigmatiser les autres.
Et ce d'autant plus qu'on juge souvent les parents sans même se demander ce qu'ils vivent chaque jour, à quelles difficultés quotidiennes ils sont confrontés. Aujourd’hui on ne peut pas demander ce calme parfait aux parents. D'être prête à reprendre le boulot, prête à être à l'écoute de son enfant puis en même de temps cultiver des passions personnelles du sport à la culture, tout en ne dormant pas et en ne mangeant pas bien.
Faire campagne contre les écrans pour les jeunes enfants permet de toucher les parents qui laissent leur enfant deux heures par jour devant. Le problème, pour ceux qui les laissent six heures, c’est la misère et le délitement du lien social.
Bref, le problème de fond, c'est la misère. Sociale et économique.
Etrange comme on en revient toujours aux mêmes choses, hein.
Tiens, je découvre cette histoire via la dernière chronique de Schneidermann en partie consacrée aux délires de Burgraff ; j'avoue que ça me laisse d'emblée dubitatif : un livre qui prétend mettre en avant les "lois naturelles de l’enfant", il y a un petit côté littérature savante du XVIIIème siècle...
Et, plus prosaïquement, au-delà des marchand·es de miracles :
car pour changer un système éducatif il ne s’agit plus vraiment des lois naturelles de l’enfant et ça n’envoie pas du rêve mais il faut faire des choix stratégiques (former les enseignants, prioriser les petites classes) et budgétaires. A l’école on m’a appris que ça s’appelait la politique.
Une fois encore, les organes génitaux féminins ne sont pas détaillés.
Les garçons ont un zizi, orné d'un gland et joliment décoré d'un prépuce et d'une paire de testicules. .
Les filles ont une zézette, point. Et pis bon, quand même une urètre, parce qu'il faut bien faire pipi.
Réaction de l'auteur-animateur-et-parfois-médecin Michel Cymes :
Y a des gens qui sont vraiment très malades
Justification de la directrice éditoriale, Maureen Dor et de la société sur Facebook :
Je trouve ça complètement déplacé qu'on parle du clitoris à une enfant de 5 ans.
[...]
on ne parle pas d'utérus et de clitoris à une petite fille
Mais sinon tout va bien.
Oh, sinon docteur Cymes : comptez moi parmi les malades merci. Malades de dégoût.
Je suppose que vous connaissez le podcast ZQSD ?
Il a eu un petit frère il y a quelques temps, baptisé ABCD, orienté "geekitude et parentalité" :
C’est le même principe que ZQSD, à savoir des potes autour d’une table qui papotent de leurs passions geekesques en sirotant quelques bières. La seule différence c’est que ces potes ont eu l’idée saugrenue de se reproduire.
La parentalité est-elle soluble dans la geekitude ? À partir de quel âge peut-on mettre nos gamins à pexer à notre place ? Comment échapper à un binge watching de Dora L’Exploratrice ? Est-il possible d’écrire avec des mots qui sont dans le dictionnaire ? Nous tenterons tous les mois de répondre à toutes ces questions existentielles.
Alors autant j'ai tenté d'écouter ZQSD et ça m'a fait chier (pardon aux familles, tout ça) -pour faire court, je me suis vraiment senti en trop, ça fait vraiment bande de potes dans son trip, et si t'as loupé les 40 épisodes précédents tant pis pour toi- autant j'ai accroché tout de suite avec ABCD : 3 nanas qui causent geek culture, jeux vidéo et éducation de nains, dans une conversation au débotté, pas du tout "bon alors on va attaquer la première partie, sous-chapitre B" et drôles de surcroît.
Au passage, ça m'a changé du podcast Silence on joue, que j'aime bien aussi (je viens d'en écouter plusieurs douzaines d'épisodes d'affilée pour rattraper mon retard) mais où la présence féminine est plus que rare.
Pour ce premier épisode, ça a parlé Lego, Hololens, Zootopie et comment concilier passions geek (comics, jeux-vidéo, programmation de robots...) et élevage des enfants. Ah bon, on dit éducation ? Seulement 7 épisodes depuis le 13 mai 2016, j'espère qu'elles vont réussir à augmenter le rythme, sinon je vais être en manque.
Les auteures :
L'acteur, qui prête sa voix à un personnage du quatrième opus de la saga de science-fiction signée Bioware
Là, faut vraiment que je l'achète :O
Je pense que malheureusement le jeu vidéo n'éduque personne. Quand on est con avant, j'ai bien peur qu'on le reste. Par exemple, chez moi, mes enfants ont le droit à tout, il n'y a pas de limite, ils ont toutes les consoles et le PEGI (pictogramme de classification des jeux vidéo par âge, NDLR), rien à foutre ! Il faut arrêter d'essayer de les protéger d'Internet, des jeux, de tout. Il faut qu'ils abordent le monde qui vient avec un véritable libre arbitre, qu'ils soient intelligents, qu'ils comprennent ce qui se passe.
[...]
Après avoir dégommé des vieilles dames et écrasé des dizaines de piétons, ils en avaient eu marre de cette espère de sandbox de violence totale. La morale se fait toute seule, il faut faire confiance aux gens, ne pas se cacher derrière le jeu vidéo en disant que ça va en faire des assassins. On a plus ou moins tous passé notre temps à dégommer des trucs, pourtant, personnellement, j'ai même jamais mis une gifle à quelqu'un de toute ma vie. Il faut juste faire marcher sa tête et éduquer ses enfants, c'est tout : une fois qu'ils sont éduqués, ils peuvent jouer à n'importe quoi, ils savent toujours quoi en faire.
<3
Hé hé, j'adore =)
via http://links.bill2-software.com/shaarli/?3Bg-6g