Sur les réseaux sociaux, des centaines d'internautes partagent en ce début août des photos de leur facture : 2 672 euros de régularisation pour l'un, 5 185 euros pour l'autre et dans des cas exceptionnels, jusqu'à près de 10 000 euros. C'est la mauvaise surprise qui tombe en plein cœur de l'été, qui n'a rien à voir avec une surconsommation mais avec la hausse des prix de l'énergie répercutée par les fournisseurs alternatifs.
Quelle honte.
Mais sinon, l'ouverture à la concurrence, c'était pour le plus grand bien des consommateurs, hein.
Alors c'est bien, mais c'est pas bien.
Si on est capable d'envisager (notez que ça veut pas dire "on va le faire", ça eut juste dire ce que ça dit : on l'envisage...) d'éteindre ces panneaux publicitaires de merde qui consomment de ouf en cas de tension sur l'approvisionnement énergétique, pourquoi ne pas envisager des les éteindre tout le temps ?
Juste je demande, hein.
L’État, on le sait, est le principal actionnaire d’EDF, lequel, on le sait aussi, est en grande difficulté. L’électricien tricolore est plombé par sa dette, par la dérive des coûts de ses nouvelles centrales nucléaires en construction en France et au Royaume-Uni et par un mur d’investissements à réaliser pour maintenir des capacités de production vieillissantes. Dans ce contexte, la tentation de pousser les Français à consommer davantage d’électricité (dont les prix augmentent par ailleurs plus vite que l’inflation) est plus forte que jamais. Y compris de manière sournoise, en bricolant en catimini certains paramètres de la nouvelle réglementation environnementale et thermique des bâtiments, dite RE 2020. Le but de l’opération ? Favoriser le retour des radiateurs électriques dans les logements neufs, ces appareils « à effet Joule » (qui produisent de la chaleur via une résistance) étant pourtant bien plus gourmands en électricité et bien moins efficaces que les pompes à chaleur1… mais bien moins chers à l’achat.
[...]
Le lobbying d’EDF et de groupements d’intérêts, comme Equilibre des Energies, pour obtenir la baisse du facteur de conversion n’est donc pas exactement motivé par un objectif environnemental. L’argument climatique mis en avant cache surtout une volonté de vendre le plus d’électricité possible – et donc préserver autant que possible le parc nucléaire –, quand une logique d’économie de ressources et de réduction des impacts environnementaux voudrait que l’on privilégie les solutions les moins émissives et les plus efficaces.
Saloperie.
Comment ça marche ? Lorsque l'électricité est excédentaire, une grue à six branches monte les blocs de béton en haut de la tour, jusqu'à une hauteur de 120 mètres : l'énergie cinétique est transformée en énergie potentielle. En cas de besoin, les blocs sont redescendus par les grues, alimentant une turbine grâce à l'énergie cinétique restituée. Le tout géré par un algorithme spécialement développé par la startup, qui calcule en temps réel où doit être placé le bloc et le stockage nécessaire en fonction de multiples paramètres, comme les prévisions de demande, les prix de l'électricité ou la météo qui influe sur la production des autres énergies renouvelables.
Malin.
via Seb
Bullshiter of the year \o/
Rien à ajouter, c'est parfait.
Le problème principal de Bitcoin, après le fait qu’il soit une gabegie d’énergie inutile. C’est avant tout qu’il ne règle aucun problème de l’économie actuel financiarisé. Et au contraire, c’est une pure illustration du néolibéralisme, qui trouve cela génial de pouvoir créer le la valeur sans avoir à passer par la case salariat.
Et effectivement, au-delà de la collection de bullshit sur l'énergie / l'électricité / la pollution, la vraie question que pose cet "exposé" de Poum est une fois encore d'ordre idéologique : la blockchain, dans une approche capitaliste hardcore, vise avant tout à se débarrasser des intermédiaires inutiles, genre les salariés. Je l'évoquais déjà ici
(Rappel du thread Twitter : https://twitter.com/ploum/status/941280037764042755)
TL;DR : le nucléaire, c'est "efficace" dans la mesure où l'on peut compter sur les gens pour se chauffer au bois. Et là, il faut faire attention à la gestion de la ressource et à l'impact sur la biodiversité.
« Au niveau tant économique qu’écologique, on ne fait pas pousser une forêt pour le bois énergie, pas plus qu’on ne plante des pommes de terre pour valoriser les épluchures. » En tout état de cause, le bois de chauffe n’empêchera pas le coup de froid de la filière nucléaire.
A propos du compteur "intelligent" Linky, je viens de retrouver chez Korben l'article du Canard enchaîné que j'avais lu cet été :
FUD ? L'avenir nous le dira. Ce que je regrette, c'est qu'on dise : "dans le doute, allons-y", plutôt que "dans le doute, réfléchissons" :(
Il faut arrêter cette folie :(
Le reportage que je viens de voir : http://www.france5.fr/et-vous/France-5-et-vous/Les-programmes/LE-MAG-N-43-2015/articles/Programmation-speciale-COP-21/p-23875-Menaces-sur-la-foret-francaise.htm
Hum... Je me trompe sans doute, mais je ne suis pas tout à fait d'accord : EDF n'a pas intérêt à "augmenter l'usage de l’électricité", en tout cas, pas tout le temps,car il n'a pas les capacités de production pour faire face à une demande qui serait toujours croissante ou du moins toujours à un niveau élevé. C'est d'ailleurs pour ça qu'EDF propose une offre "tempo", où le souscripteur s'engage à payer trouzemille fois plus cher son électricité 65 jours par an, les jours de forte demande.
https://particuliers.edf.com/offres-d-energie/electricite-47378.html
Et pour ce qui est de l'usage du réseau, je n'en sais rien. Disons que le gros problème de l'électricité, c'est qu'on ne peut pas la stocker, et qu'il faut produire juste un peu plus (ou juste peu moins...) que ce qui est demandé ; je ne sais pas si ça coûte plus ou moins cher selon s'il y a plus ou moins de demande. Intuitivement, je penserais que ça coûte moins cher, à cause de la déperdition en chaleur (d'où les lignes à très haute tension), mais je me trompe peut-être. Timooooo ?
Moi aussi, les 72% m'ont paru bizarre... Mais pour le reste, c'est plutôt la cohérence de la politique énergétique de la France qui est à mettre en cause : on a encouragé depuis 40 ans les gens à équiper leurs logements en chauffage électrique, pour maintenant venir leur expliquer qu'EDF a du mal à tenir le rythme en cas de gros coup de froid...
Pour ce qu'aurait dû faire EDF, ben... rien ? Son job, c'est juste produire de l'électricité. Pas expliquer aux gens qu'ils doivent opter pour le chauffage électrique. Ça fait une grosse nuance quand même.
Comment EDF nous vend les radiateurs "grille-pains" depuis 40 ans.
A titre personnel, je te conseille le poêle à granulés (autrement appelé poêle à pellets) ; ce qu'en dit l'article est tout à fait exact, à ceci près que ce type d'appareil ayant le vent en poupe actuellement, je n'ai pas l'impression que le combustible soit "mal distribué ou cher" (je viens d'en acheter une tonne pour 270 € à l'entrepôt du bricolage, qualité norme DIN+)
Pour la partie "évacuation des gaz", il manque une petite précision : la ventouse est seulement possible en rénovation ; dans une construction neuve c'est cheminée de toit obligatoire.
Pour ce qui est du rendement, je n'ai que les connaissances théoriques, nous venons juste de le faire installer... Je ferai un retour dans 6 mois, si ça intéresse quelqu'un...
Trop fort. Bien trouvé Timo. (http://lehollandaisvolant.net/?id=20140527171501)
J'ai un peu cherché et j'ai trouvé la source de l'image ainsi qu'une autre du même genre : https://imgur.com/gallery/z8BN1
C'est exactement ça. Il y a quelques années, j'ai découvert l'acronyme NIMBY, et le nimbyisme qui en découle. NIMBY = Not In My Backyard...
Bon, faut pas caricaturer non plus : ce sont les foyers ouverts qui sont interdits. Les chaudières à bois, poêles ou foyers fermés type insert restent autorisés. Double raison de cette interdiction des foyers ouverts : 1/le rendement énergétique 2/l'émission de particules fines (notez que ces raisons sont complémentaires : quitte à polluer, autant que ce soit efficace)
Une petite mise au point de l'UFC Que choisir pour s'y retrouver entre EDF, GDF, ERDF, GRDF, tarif réglementé ou pas...
Les bases :
Déjà lu il y a quelques jours cette histoire de baisse de la rentabilité du gaz de schiste aux USA, mais je ne sais plus où. Plutôt une bonne nouvelle, mais quand la bulle va péter, ça va faire mal. Et encore une fois, ce ne sont pas les "gros" qui vont morfler... via http://qosgof.fr/fosteb//?L6WtiA
EDIT : http://sammyfisherjr.net/Shaarli/?pkUZAw
La poule aux œufs d'or du gaz de schiste est déjà presque morte. Il se pourrait que ce désastre écologique s'arrête beaucoup plus tôt que prévu, non pas parce qu'il n'y a plus de poches de gaz à "fracturer" mais parce que ce n'est plus rentable...
Je devrais lire plus souvent les articles scientifiques de Timo.