Suite du shaare précédent (le lien figure d'ailleurs dans la tweet story du CNES), qui montre la longue gestation scientifique, économique et politique du projet Ariane avec, comme d'habitude pour tout ce qui est européen, la volonté française, l'argent allemand et la traitrise anglaise (je simplifie par goût de la formule lapidaire, mais c'est assez proche de la vérité ; les anglais ont bel et bien tout fait pour saborder le projet à ses débuts). Ah, et il faut parler de la gué-guerre franco-française (néanmoins tragique) entre les partisans des modèles ayant précédés Ariane, remarquables de constance dans l'échec, et les partisans de ce qui deviendra Ariane. Il y a eu des moments d'une extrême violence, ce que j'ignorais. (voir l'avant-dernier paragraphe de cette page : http://nospremieresannees.fr/lanceurs/laj-Ariane/laj4-morin/page-04.html#lechant4-1)
Le reste explique les douloureuses étapes à base de bout de ficelle, concertation et budget réduit qui conduira au résultat actuel. C'est là que l'on voit les divergences d'approche entre l'Europe et les USA : aux USA, c'est "on va mettre le paquet pour que ça marche" ; en Europe c'est "montrez-nous que ça marche, après on mettra le paquet"
Et aussi TIL "Arthur C. Clarke, physicien anglais mondialement connu comme auteur prolifique de romans de science-fiction (dont La Sentinelle qui inspira 2001 : l'odyssée de l'espace) et découvreur incontesté des propriétés singulières de l'orbite géostationnaire. En 1945, à 28 ans, il publie les caractéristiques de ce qui va devenir dans le monde scientifique, l'orbite de Clarke. Il établit par le calcul qu'un satellite tournant autour de la Terre, plein est, dans le plan de l'équateur, à 36 000 kilomètres du sol, à une vitesse de 2,65 km/s, reste stationnaire par rapport au point géographique qu'il survole."