TW : violence, harcèlement, suicide
Dès la mi-octobre 2022, les parents de Nicolas avaient compris que leur fils se faisait harceler et avaient alerté l'équipe pédagogique. Une lettre du rectorat datée du 4 mai qualifiait leurs propos d'"inacceptables" et mentionnait l'article 226-10 du Code pénal qui sanctionne les dénonciations calomnieuses, rappelant qu'elles sont punies de cinq ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende.
L’Éducation Nationale dans toute sa splendeur. Si ce malheureux gamin ne s'était pas foutu en l'air, la rectrice serait toujours en place, voir même félicitée pour son bon travail. J'ai vu passer des choses absolument analogues sur Mastodon, d'un mastonaute expliquant que leur gamin, harcelé, avait été raccompagné jusque chez lui, soi-disant pour sa sécurité... par ses harceleurs, à la demande de la direction de l'établissement.
Quand on en arrive à ce niveau de bêtise crasse, où la peau de saucisson devant les yeux tient lieu de diplôme de pédagogie, on a du mal à prendre au sérieux les gesticulations ministérielles, les émissions spéciales à la téloche pour dire qu'on s'occupe du sujet, etc.
« Avant l’examen, j’ai choisi de divulguer le sujet à mes élèves et de le préparer avec eux. Mon raisonnement était le suivant : ces élèves de terminale arrivent au terme de leur enseignement dans le secondaire », explique-t-il. En filière professionnelle, le sujet du baccalauréat national d’anglais est rédigé par les enseignants de chaque lycée, et la session d’examen est organisée à la discrétion de chaque établissement. « Aucun d’entre eux ne sait parler anglais. C’est donc que les cours qu’ils ont suivis durant les sept dernières années sont un échec », regrette l’enseignant, dont les élèves ont planché sur l’épreuve le 18 avril.
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« Le manque de détermination et de sérieux des élèves dans leur apprentissage pourrait être un argument valable s’il ne s’agissait pas de la totalité des élèves, poursuit Victor Immordino. Étant en partie responsable de cet échec, je me suis dit que la moindre des choses que je puisse faire était de les aider à obtenir une bonne note à l’examen, augmentant ainsi leur chance d’avoir leur bac et partir tenter leur chance au-delà du secondaire avec ce sésame entre les mains plutôt que rien », argue-t-il.
Je n'arrive pas à exprimer correctement ce que je ressens... je ne veux pas le blâmer, il va sans prendre plein la gueule (c'est déjà en cours) sans qu'il soit utile d'en rajouter. J'ai l'impression d'un geste désespéré d'un type qui ne sait plus quoi faire pour alerter sur un système en faillite. Et bien évidemment, on va lui faire payer très cher, et surtout pas remettre en cause le système en question.
Perfidement, la réponse du ministère souligne aussi que le code de l’éducation prévoit que ce sont les collectivités territoriales (les communes pour les écoles, les départements pour les collèges et les régions pour les lycées) qui doivent assurer « l'acquisition et la maintenance des infrastructures et des équipements, dont les matériels informatiques et les logiciels prévus pour leur mise en service, nécessaires à l'enseignement et aux échanges entre les membres de la communauté éducative sont à [leur] charge ».
1/ Ma première réaction : "enfin une bonne nouvelle"
2/ Ma deuxième pensée : "bah, t'façon c'est trop tard, ils sont accoutumés"
3/ le paragraphe que je cite sous-entend que les régions et les départements, qui ont la charge de ces équipements, ne vont pas se jeter massivement sur LibreOffice...
3/ Cf. un des commentaires sous l'article :
"D'ailleurs m'occupant de l'informatique dans les écoles d'une commune utilisant office365 (version payante) je pense que si on le retire faudrait plutôt, avant de remettre la faute sur les collectivités, prévoir un grand plan de formation sur les logiciels libres à destination des enseignants qui demandent systématiquement la suite office."
=> la formation des utilisateurs, c'est LE problème que personne ne veut gérer. Et ça va au-delà de Microsoft / pas Microsoft. Même avec Microsoft ils ne savent rien faire (et c'est en tant qu'utilisateur que je parle, je ne suis spécialiste en rien). Ils ne savent pas ce que c'est qu'une session, un navigateur... ils n'utilisent pas des logiciels dont ils ont appris à se servir, ils appuient sur les boutons où ont leur a demandé d'appuyer. Le constat est amer et évidemment pas généralisé, mais il suffit de voir les réactions épidermiques devant la moindre nouveauté pour comprendre ce que je veux dire.
Honnêtement, non, je n’ai pas d’espoir.
Alors disons merci à notre ministre pour toute son œuvre.
Blanquer. Sa vie, son œuvre.
Vu sur Mastodon, mais je ne trouve pas de sources en ligne autre que Reddit (rien sur le site de l’Éducation nationale ?) ; si c'est avéré, c'est proprement scandaleux : ce n'est pas la laïcité ça, c'est l'égalité - et le léger parfum d'islamophobie n'est pas le fruit de votre imagination.
Le progressisme de l’Éducation Nationale en action :
La proviseure d’un établissement de Sain-Bel, près de Lyon, a demandé à une de ses professeures de porter un masque blanc, jugeant la protection colorée «non réglementaire». La procédure organisée au rectorat n’a guère permis de débloquer la situation.
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Elle reste marquée par le vocabulaire employé par ses interlocuteurs : «Le référent académique m’a dit que ce symbole pouvait inciter mes élèves à certaines pratiques, à prôner une certaine sexualité, s’étonne encore la prof. Il a également employé le terme d’«obédience» pour parler de l’appartenance à la communauté LGBTQI. C’est terrible d’associer un drapeau qui représente l’égalité de la diversité des sexualités avec ce terme.»
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Entre-temps, l’enseignante, qui avait déjà fait une demande de mutation avant cette affaire, a bien été reçue pour un second entretien au rectorat. Au cours duquel elle a été invitée, dit-elle, à «trouver une autre voie, [demander] un mi-temps, un détachement ou une rupture conventionnelle».
Traduction : ferme ta gueule ou barre toi. :(
Ton billet va tout à fait dans le sens de ce que j'ai déjà lu par-ailleurs, à savoir que l’État minimise le plus possible le nombre de contaminés (élèves et enseignants) dans les écoles/collèges/lycées, et communique le moins possible sur ce sujet, sauf pour dire que tout va bien, tkt on gère.
CheckNews a publié lundi un article sur le décalage considérable entre les chiffres de contaminations des élèves communiqués par le ministère de l’Education, et le nombre réel de jeunes testés, d’après les remontées des laboratoires. L’écart est colossal, révélant une sous-estimation massive par le ministère du nombre d’élèves contaminés. Là où Jean-Michel Blanquer évoquait 3 528 cas d’élèves positifs en France sur la semaine de la rentrée, les remontées des labos font état, selon la manière de calculer, de 7 à 12 fois plus de cas positifs chez les jeunes de 0 à 19 ans sur sept jours.
Alors que les enseignants réclament un renforcement du protocole sanitaire en milieu scolaire, cette désinformation s’est aussi faite au niveau des académies. Le 6 novembre, la plupart d’entre elles ont communiqué dans leur région des chiffres, systématiquement rassurants, sur le nombre d’élèves contaminés. Ces données ont été largement diffusées dans la presse quotidienne régionale. Mais elles sont donc massivement sous-estimées.
via Riff
Cette BD est vraiment trop choquante. Il ne faut surtout pas la diffuser.
Le texte, qui sera lu aux élèves ce lundi de rentrée, est en fait une version courte, expurgée des passages où Jaurès défend l’autonomie de l’enseignant et critique le recours excessif aux évaluations.
[...]
Elle découvre que dans la version qu’elle vient de recevoir, il manque trois paragraphes. Et même que la «fierté alliée à la tendresse», mentionnée par Jean Jaurès pour expliquer la «grandeur» de l’enseignant, s’est transformée en «fermeté alliée à la tendresse» – le mot «fermeté» n’apparaissant à aucun moment dans la lettre.
Avis à toutes celles et ceux qui aiment à citer Orwell à tout bout de champ : c'est ça le monde de 1984 : la transformation du passé par la modification ou la suppression des archives.
Le texte d'origine est consultable ici : https://f-origin.hypotheses.org/wp-content/blogs.dir/3640/files/2020/10/Aux-instituteurs-et-institutrices-Action-socialiste-Jean-Jaures-Gallica-BnF.pdf (mais je l'ai déjà lu sur des journaux intègres, si, si, ça existe encore).
Et puis la semaine dernière, j’ai demandé aux personnels de l’Education nationale de témoigner. Et je vais vous dire un truc. Je n’étais pas prêt.
UN exemple parmi d'autres :
«Un cas de Covid chez un élève, qui n’a impliqué le confinement que de la moitié de la classe (il ne s’agissait que des noms que l’élève positif a donnés), alors qu’ils font sport ensemble et mangent ensemble sans masque. La direction n’a parlé du cas de l’élève, uniquement contrainte et forcée, car la colère grondait : on étouffe les cas, il faut faire illusion auprès du rectorat que la direction gère la crise et n’a aucun cas. Les élèves n’ont pas été prévenus, ni les familles, ce qui pourtant aurait été incitatif à mettre les masques correctement.»
Mais aussi :
«Je pourrais aussi parler des collègues qui viennent bosser alors qu’ils sont manifestement malades (personne n’a envie de perdre son jour de carence…).»
Ah, le jour de carence, ce privilège des fonctionnaires parmi tant d'autres...
Lors d’un hommage à Samuel Paty devant l’Assemblée nationale, Jean Castex, Premier ministre et monsieur déconfinement, a eu ce mot : «L’Education nationale, notre majorité l’a particulièrement choyée, et nous allons continuer de le faire.» Et bien apparemment, c’est dur d’être choyé par des incompétents.
Quelles sont les conclusions que l’on peut tirer au bout de ces dix ans ?
- Linux et les logiciels libres conviennent parfaitement à un établissement scolaire.
- En termes de robustesse et de sécurité, c’est le système idéal pour faire face aux assauts répétés des élèves.
- Y’a moins bien, mais c’est plus cher.
via Seb
Le journaliste a tout d’abord passé un entretien pour un poste de prof de français à l’académie de Créteil. Il envoie son vrai CV, et se présente “comme un journaliste en reconversion”. Après un entretien costaud sur ses méthodes pour lequel il confie avoir “bien ramé” et des questions d’orthographe et de grammaire sur lesquelles il s’est “complètement planté”, il finit tout de même par être sélectionné. Mais la date d’affectation ne correspond pas avec celle du reportage, il décide alors de re-postuler, mais en mathématiques. “Un domaine où je n’ai vraiment aucune compétence et où je suis très mauvais”, explique-t-il. Une fois encore, il candidate avec son vrai CV, mais cette fois-ci il invente “un faux diplôme de commerce, dans une école qui n’existe pas”. Après un entretien de 11 minutes, où sa seule bonne réponse porte sur le théorème de Pythagore, il est engagé pour enseigner au collège, “en me disant qu’il faudrait quand même réviser un peu pour le lycée”, précise-t-il.
[...]
Il démissionnera au bout de trois jours, ne souhaitant pas “pénaliser les élèves”. Un mois et demi après, on lui propose de réaliser une journée de formation.
L'Education Nationale dans toute sa splendeur. En même temps, je me méfie un peu de ce genre de reportage "appeau à trolls" et j'aimerais quand même un sujet un peu plus creusé sur les causes de ce type de défaillances (réductions de crédits, incompétences... ?)
Un site sur la réforme du collège.
merci Bronco (http://www.warriordudimanche.net/shaarli/?7w1CEA)
Je ne connais pas du tout les enjeux de cette réforme (si Bronco voulait bien m'éclairer...) mais j'ai toujours été surpris par l'organisation quasi-militaire qui règne à l'intérieur de l’Éducation Nationale...
via http://www.warriordudimanche.net/shaarli/?WkZydA
Consterné je suis.