Tant que j'y suis, regardez moi ça si c'est pas beau : au Parlement européen, l'extrême-droite (CRE, ID et "non inscrits" et "Autres", cache sexe assez commode pour dire "fachos indépendants") représente entre 160 et 205 élus (à cause des "Autres" qu'on sait pas où mettre), donc entre 22 et 29%.
MA-GNI-FI-QUE. Vraiment, continuez comme ça.
Autre enseignement important de cette projection, le renforcement des deux groupes d’extrême droite à prévoir. Du côté des Conservateurs et réformistes européens (CRE), la famille politique de la Première ministre italienne Giorgia Meloni (Fratelli d’Italia), on observe une hausse importante des effectifs. 14 élus viendraient grossir le contingent eurosceptique, portant son nombre de parlementaires à 83, contre 69 à la fin de la mandature 2019-2024. Une augmentation qui ferait désormais du groupe CRE la troisième force politique de l’hémicycle.
Les nationalistes d’Identité et démocratie (ID), qui comptent dans leurs rangs les élus du Rassemblement national (RN) ou les Italiens de la Lega, glaneraient 9 sièges supplémentaires. Ce qui leur permettrait de passer de 49 à 58 eurodéputés.
Un renforcement de l’extrême droite qui s’observe également à travers la composition du groupe des non-inscrits, bien qu’il passe de 62 à 45 eurodéputés (-17). Tous les membres de ce groupe ne sont pas proches idéologiquement de l’extrême droite, mais on y retrouve notamment les 15 élus nationalistes allemands de l’AfD (récemment exclus du groupe ID), ou les 10 eurodéputés du Fidesz, le parti au pouvoir en Hongrie. Ces deux formations politiques pourraient d’ailleurs rejoindre l’un des deux groupes d’extrême droite ou tenter d’en former un troisième.
Le prochain Parlement européen recense ainsi plus de 160 représentants des courants nationalistes au sein de l’Union européenne. Et ce sans compter les 45 nouveaux élus que les services du Parlement européen classent encore dans une catégorie “Autres”, en raison du manque d’informations concernant les groupes politiques au sein desquels ils pourraient siéger prochainement.
La législation prévoit une approche à deux niveaux. Les modèles d'IA à "usage général" devront respecter des obligations de transparence, ainsi que les règles européennes en matière de droit d'auteur. Quant aux systèmes considérés comme à "haut risque" – utilisés par exemple dans les infrastructures critiques, l'éducation, les ressources humaines ou le maintien de l'ordre –, ils seront soumis à des exigences plus strictes. Ils devront par exemple prévoir la mise en place d'une analyse d'impact obligatoire sur les droits fondamentaux.
Les images, textes ou vidéos générés artificiellement ("deep fakes") devront être clairement identifiés comme tels. Le texte interdit aussi les systèmes de notation citoyenne ou de surveillance de masse utilisés en Chine, ou encore l'identification biométrique à distance des personnes dans les lieux publics. Sur ce dernier point, les Etats ont toutefois obtenu des exemptions pour certaines missions des forces de l'ordre comme la prévention d'une menace terroriste ou la recherche ciblée de victimes.
Lu dans Brief.me :
« La répression que subissent actuellement en Europe les militants environnementaux qui ont recours à des actions pacifiques de désobéissance civile constitue une menace majeure pour la démocratie et les droits humains », estime le rapporteur spécial des Nations unies sur les défenseurs de l’environnement dans un bilan publié aujourd’hui. Ces actions, qui connaissent un recours « accru », se heurtent à une criminalisation « croissante » et à des « brutalités policières », notamment en France, selon le rapport.
Le sujet est inaudible en France – tout de suite viennent les contre-arguments sur l’espérance de vie, la malbouffe, les inégalités, etc. Il agace même les Britanniques, tout aussi mal lotis, comme en attestait, le 11 août, une chronique du Financial Times qui s’interrogeait : « Le Royaume-Uni est-il vraiment aussi pauvre que le Mississippi ? »
Ah, monsieur Patate fait encore des siennes. Ne lui en déplaise, la croissance du PIB n'est pas un indicateur pertinent pour mesurer le bien-être d'une population. Cela étant, je suis d'accord avec lui sur un point : l’appauvrissement des classes moyennes et de celles qui leurs sont inférieures (pas de macronisme de bas étage dans cette phrase, je parle juste de déciles, merci). Seulement lui parle d'un appauvrissement "global", que représenterait la moins bonne croissance du PIB européen comparé au PIB étatunien, là où il faudrait parler de l’appauvrissement des individus.
C'est une nouvelle tellement absurde qu'elle pourrait sortir tout droit du scénario d'un épisode de Succession, la satire à succès de HBO sur un empire médiatique que dissèque l'émission de la semaine. Mais elle est bien réelle, et révélée ce jeudi 1er juin par l'Informé : Avisa partners va aider l'Union européenne à lutter contre la désinformation.
[...]
Si les responsables de la Commission européenne souhaitent lire nos enquêtes afin de s'informer sur les candidats avant d'attribuer le prochain marché destiné à lutter contre la désinformation, ASI se tient à leur disposition. À moins, bien sûr, que la Commission ne sache parfaitement ce qu'elle fait : après tout, Avisa partners va aussi être chargée, à travers ce contrat, de "faciliter la promotion des intérêts et des valeurs de l'UE ainsi que la promotion des intérêts offensifs de l'UE". Ce que la société sait indéniablement faire… mais à quel prix.
Une société qui écrit des articles bidons pour faire de l'intox, manipule parfaitement les procédures-baillons pour faire taire les journalistes qui mettent le nez dans ses petites affaire, recrutée par l'Europe pour "lutter contre la désinformation", cachez-nez même pas drôle pour camoufler sa vraie mission de lobbying des intérêts de l'UE.
Traduction via DeepL :
Au cours des six dernières années, l'Union européenne, lasse des coûts financiers et politiques de l'accueil des migrants d'Afrique subsaharienne, a créé un système d'immigration parallèle qui les arrête avant qu'ils n'atteignent l'Europe. Elle a équipé et formé les garde-côtes libyens, une organisation quasi-militaire liée aux milices du pays, pour qu'ils patrouillent en Méditerranée, sabotant les opérations de sauvetage humanitaire et capturant les migrants. Les migrants sont ensuite détenus indéfiniment dans un réseau de prisons à but lucratif géré par les milices. En septembre de cette année, environ six mille migrants étaient détenus, dont beaucoup à Al Mabani.
Les agences d'aide internationale ont documenté toute une série d'abus : des détenus torturés à l'aide de décharges électriques, des enfants violés par des gardes, des familles à qui l'on extorque des rançons, des hommes et des femmes vendus pour le travail forcé. "L'UE a fait quelque chose qu'elle a soigneusement envisagé et planifié pendant de nombreuses années", m'a dit Salah Marghani, ministre libyen de la Justice de 2012 à 2014. "Créer un enfer en Libye, dans l'idée de dissuader les gens de se diriger vers l'Europe".
Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)
via Riff
Après avoir, au début de la pandémie, refusé de partager leurs moyens sanitaires, chapardé des livraisons de masques pour les uns ou les autres, ou encore échoué à coopérer pour les essais cliniques sur les traitements contre le Covid-19 (lire ici), les États membres de l’Union européenne (UE) n’arrivent toujours pas à s’accorder sur les centaines de milliards d’euros nécessaires à un plan « de reprise » visant à conjurer le spectre d’une récession plus importante que celle de 1929.
[...]
Tout est bloqué. Rien ne marche ? En fait, non. Un petit village résiste au marasme et à la misère. Ici, crèchent les grandes multinationales européennes. C’est coquet, bien à l’abri des regards des citoyens et, surtout, irrigué par l’argent – gratuit, ou presque – distribué par la Banque centrale européenne (BCE).
[...]
Début mai 2020, selon les chiffres arrêtés la semaine dernière, elle possède des titres de cette nature pour une valeur de 209 milliards d’euros. Ce qui signifie qu’elle a créé, puis prêté cette somme globale gigantesque aux seuls grands groupes à des taux qui feraient évidemment pâlir d’envie bien des États européens, et ceci sans tenir compte des programmes d’obligations d’entreprises déjà arrivés à échéance depuis 2016, et donc effacés des stocks actuels…
Plusieurs États prévoient un seuil mais le seuil de 5% renvoie à certains pays parmi les moins avancés du point de vue démocratique : il est fixé à 5 % en France, en Lituanie, en Pologne, en Slovaquie, en République tchèque, en Roumanie et en Hongrie, à 4 % en Autriche, en Italie et en Suède, à 3 % en Grèce et à 1,8 % à Chypre. Par deux décisions prises en 2011 et 2014, la Cour constitutionnelle allemande a statué que les seuils prévus (5 %, puis 3 %) étaient inconstitutionnels. Le Conseil constitutionnel pourrait-il prendre le même chemin ?
Au lieu de la division binaire, les sondages suggèrent plutôt que les « europhobes » et les « europhiles » convaincus ne sont que les minorités extrêmes d’une opinion qui oscille entre au moins trois attitudes : ceux qui pensent que l’Union a plus d’avantages que d’inconvénients, ceux qui pensent le contraire (chaque groupe est au-dessous de 40%) et ceux qui jugent qu’il y a autant d’avantages que d’inconvénients. À l’arrivée, l’opinion positive et l’opinion négative globales sont à égalité, mais la volonté de sortie est très minoritaire. Telle est la réalité : elle n’est pas et elle ne sera pas univoque, en tout cas pour longtemps.
[...]
Alors que la nation était promise à la disparition progressive, il y a quelques décennies à peine, nous assistons aujourd’hui à l’émergence d’un monde que le politologue Bertrand Badie désigne justement comme « néo-national ». En soi, cela pourrait n’avoir rien d’inquiétant : tout esprit national n’implique pas sa perversion chauvine. Mais, précisément, l’air du temps est aussi à la dominante d’un véritable « néo-nationalisme », et pas seulement en Europe. Tout discours « national » s’enchâsse aujourd’hui dans cette dynamique, au risque d’être dévoré par elle. Lordon déteste le « mondialisme abstrait » ; mais jusqu’où peut conduire le « nationalisme concret » que l’on opposerait à lui ?
[...]
Lordon a l’habitude de dire que la sortie de l’Union est d’autant plus nécessaire que c’est l’Europe communautaire qui a imposé le cours néolibéral de nos sociétés. Il sous-entend que cette sortie permettra de contester cette imposition. Je ne pense pas comme lui, et d’abord pour une raison historique : c’est parce que le mouvement ouvrier et les forces les plus démocratiques ont été nationalement battus, y compris en France, que la vague libérale a déferlé sur notre continent, et pas l’inverse. L’offensive néoconservatrice avait de solides bases nationales, qu’aucune configuration nationale des classes, aucune tradition démocratique, aucun dispositif local des gauches politiques n’a été en mesure de contrecarrer. Penser qu’il suffit de sortir du cadre de l’Union pour relancer la grande contestation sociale et dégager la nation du cadre ultralibéral est une illusion. D’une certaine manière, ce que propose Lordon relève d’un « nationalisme abstrait ».
via Riff
Le Parlement européen a enclenché l'article 7, le mécanisme le plus radical visant un pays de l'Union européenne, contre la Hongrie. Budapest doit se prononcer ce lundi sur les mesures qu'elle envisage pour contester sa mise en cause. Comment l'article 7 a-t-il été établi ? Éclairage.
Le rapport annuel sur les droits fondamentaux dans l'Union européenne, adopté ce matin, appelle de ses vœux les Etats membres à légiférer pour interdire lesdites «thérapies» tout en prenant des mesures pour dépathologiser entièrement le parcours de changement d'état civil des personnes trans.
[...]
Dans ses déclarations l'eurodéputée finnoise rappelle que seuls le Royaume-Uni, Malte et des régions autonomes espagnoles ont à ce jour interdit les «thérapies» de conversion en Europe malgré les condamnations onusiennes. Pas la France.
A retenir : les eurodéputés qui se sont abstenus ou ont votés contre : https://twitter.com/Keryn76/status/970323367642517505
via (°m
Je recopie le résumé du désastre :
- Un régime dictatorial prend doucement place en Pologne ;
- La Hongrie a un gouvernement réactionnaire (source : Canard enchaîné du 27 décembre 2017) ;
- L'extrême-droite est entrée au Parlement chypriote pour la première fois en 2016 ;
- L'extrême-droite se renforce dans les parlements néerlandais et allemands ;
- Cas de l'Autriche ci-dessus malgré un président écolo ;
- Le faux retrait de l'Angleterre (je maintiens que l'Angleterre signera 3 tonnes d'accords et de partenariats… Plus officiellement dans l'Union, mais pas en-dehors non plus). [Note Sammy : je suis d'accord, mais je ne vois pas le rapport avec la propgation en cours de la peste brune]
Jusque-là, tout va bien dans l'Union européenne ?
Dégoût.
Dans le système mental intime des silencieux, la Commission européenne et Goldman Sachs appartiennent à une même entité multiforme, obéissent à une même logique, servent les mêmes intérêts. Rien de choquant, sinon pour la galerie, à ce que l’on passe de l’une à l’autre.
Peut-être, plus simplement, personne n’a intérêt à organiser aux 3% des obsèques trop solennelles. Ni les pays qui ont transgressé l’objectif, ni l’Allemagne apparemment tétanisée par le risque du Brexit, ni la Commission, qui a sans doute intériorisé sa défaite politique, ni même les éditocrates perroquets de l’équilibre budgétaire, sentinelles qui viennent de prendre conscience de la désertion des généraux. La Commission, dit Cécile Ducourtieux, « espère que les medias ne vont pas trop s’en apercevoir ». C’est en bonne voie.
WTF ? Alors on met des ponts et portes imaginaires (enfin presque : http://sammyfisherjr.net/Shaarli/?YWfPsQ) sur les billets, mais on frappe des pièces (françaises) à l'effigie d'Astérix ? C'est ridicule.
Deux remarques :
« L’Union européenne vient de vivre des instants historiques »
Ouaip. Munich, 1938, c'était aussi un autre grand moment d'histoire européenne.
via http://www.mypersonnaldata.eu/shaarli/?M7moaw
"Les jeunes Grecs ont voté « non » à l’austérité. Les vieux ont voté « oui ». Que les nonistes grecs perçoivent d’ailleurs leur vote comme pro ou anti-euro n’y change pas grand-chose : l’euro – et sa carapace protectrice de compétitivité obligée – est avant tout un bouclier pour les riches rentiers. Ceux qui y perdent sont les jeunes, condamnés au chômage de masse et à la précarité. C’est (presque) aussi simple que ça.
Ce qui s’est joué dimanche en Grèce, et se rejouera peut-être demain ailleurs en Europe, c’est l’éternelle confrontation entre ceux qui n’ont rien à perdre (ou le croient), et ceux qui ont quelque chose à perdre (ou le croient)."
Intéressant. Je ne voyais pas les choses comme ça .
Bon article qui synthétise bien les principales problématiques. Je découvre l'implication de l'Allemagne / de l'Europe.
"Pour une « bavure » faisant des victimes occidentales admise, combien sont ignorées lorsqu’il s’agit de civils locaux, voire même d’enfants ? "
Il serait effectivement temps qu'on en parle, parce que ce n'est pas vraiment une révélation de l'année. Florilège :
http://sammyfisherjr.net/Shaarli/?EE5AOQ
http://sammyfisherjr.net/Shaarli/?zbsy5w
http://sammyfisherjr.net/Shaarli/?iobBAw
http://sammyfisherjr.net/Shaarli/?FxtYSw