Lu sur Brief.me :
L’entreprise Meta a supprimé hier les comptes Facebook et Instagram de l’ayatollah Ali Khamene
[...]
Ce réseau social, comme Facebook, est bloqué en Iran, mais les Iraniens parviennent à y accéder en utilisant des VPN, des réseaux privés virtuels.
Donc le type avait 5 M d'abonnés sur un RS qu'il avait lui-même ordonné de bloquer. Logique.
Féminicide d’État en Iran. Acte 2.
Je suis loin d'être habituellement d'accord avec Jean Quatremer, mais là, le résumé est parfait :
Résumons : l’équipe de foot iranienne, qui risque sa peau, refuse de chanter l’hymne national pour soutenir les femmes qui refusent de se voiler. L’équipe de foot française refuse de porter le brassard arc-en-ciel pour respecter les valeurs du Qatar, dont la mise à mort des gays
Euh... c'est complètement con ou c'est moi ?
EDIT du 11/10 : réflexion faite, oui, c'est complètement con.]
Et tout le monde s'en fout.
via Seb
Vu sur Twitter :
Les relations internationales, selon Donald Trump : tu respectes tes engagements (l'Iran) tu es puni. Tu joues la surenchère (Corée du Nord) tu obtiens ce que tu veux.
Jusqu'où ira t-il dans l'abject ?
Dans le droit fil du shaare précédent ; j'écoutais ce matin le responsable de la maison iranienne de la BD, sur France culture, qui expliquait pourquoi il avait été décidé de mettre en place un concours de caricature sur le thème de l'holocauste. (a priori on devrait pouvoir le réentendre ici : http://www.franceculture.fr/emission-journal-de-8h-journal-de-8h-2015-02-12 mais je n'ai pas vérifié)
En soi, la démarche est intéressante en ce qu'elle questionne notre capacité d'occidentaux, soi-disant défenseurs de la liberté d'expression, des limites que nous nous imposons dans ce domaine. Par-ailleurs, l'organisation d'un concours de caricatures sur la Shoah (je préfère ce terme à celui d'Holocauste, mais passons pour l'instant) par le régime de Téhéran est une forme de reconnaissance implicite de celle-ci par celui-ci, ce qui est plutôt une bonne chose.
Cependant, la suite de son discours m'a beaucoup plus gêné, car il révélait d'autres choses beaucoup moins positives. En gros, il mettait sur le même plan la Shoah et l'occupation de la Palestine par l’État d'Israël, qualifiant d'holocauste cette occupation, et qualifiant également d'holocauste toute une série de massacres divers et variés. Je n'ai pas su si c'était un défaut d'éducation sur le sujet (le génocide des juifs pendant la seconde guerre mondiale a tout de même des particularités spécifiques, un génocide et un massacre ne recouvrent pas les mêmes réalités, etc.) ou si nous entendions, en direct sur France Culture, un extrait de la propagande officielle iranienne.
Je penche malheureusement pour la deuxième solution. Dans cet article http://www.lepoint.fr/monde/iran-contre-charlie-hebdo-les-caricatures-de-l-holocauste-02-02-2015-1901685_24.php le sujet est également évoqué, et les propos sont beaucoup plus explicites : "Et l'organisateur d'affirmer que "l'Holocauste est aussi le grand mensonge des sionistes pour occuper la Palestine".
Il est vraiment regrettable que la rédaction de France Culture n'ait pas pris la peine de contextualiser et de contredire a minima ces propos. Surtout quand on voit qu'ils sont passibles de prison en France...
La liberté, les femmes, l'Iran...
L'article contient une liste d'iraniennes combattant pour la liberté, et dont on n'entend absolument pas parler.
Une phrase à retenir ? Celle-ci . "Pour reprendre la solide argumentation de l’article de Hamid Dabashi publié en 2012 suite à « l’incident du sein » de Golshifteh, il y défie quiconque de se vanter de défendre la liberté d’expression de Golshifteh Farahani s’il ne défend pas avec la même vigueur le droit des citoyennes musulmanes à rester voilées en public, dans une Europe où l’islamophobie est latente."
Non, c'est pas vrai !!!
L'article n'est pas très clair : purgeront-ils leur peine malgré tout ? >> " Toutes les peines sont suspendues pendant trois ans. Ces informations ont été rapportées par l'avocat de ces jeunes iraniens, Farshid Rofougaran, qui a ajouté dans un entretien accordé au site IranWire que ses clients n'étaient pas interdits de quitter le territoire iranien."
Fascinant. Un vrai roman. L'espionnage et le contre-espionnage sont aussi des affaires de rivalités entre services au sein des agences...
Quand l'Histoire s'écrit sur Twitter...
Je ne sais pas trop quoi penser de cet article