Guerre dans la bande de Gaza : Israël continuera de combattre "tant que tous les otages ne seront pas rentrés"
morts ou vifs, c'est pas un problème. Et le ratio est de 500 gazaouis tués pour un israëlien.
via Brief.me :
Israël « a commis des actes génocidaires en détruisant systématiquement les installations de soins de santé sexuelle et reproductive » dans la bande de Gaza depuis octobre 2023, selon les conclusions publiées aujourd’hui par une commission d’enquête indépendante mandatée par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Elle pointe « l’imposition de mesures visant à empêcher les naissances ». Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a dénoncé aujourd’hui de « fausses accusations ».
Si on applique la logique des éditorialistes de Bolloré, l'ONU est antisémite. C'est bon, j'ai tout compris ?
On sait aussi Donald Trump prêt à tous les chantages envers la Jordanie et l’Égypte pour obtenir un feu vert – ou au moins orange – à son ambition d’épuration ethnique de la bande de Gaza.
Mais tout à coup, comme un homme qui tient à réveiller son auditoire, à le saisir, le président états-unien lâche : « Les États-Unis prendront le contrôle de la bande de Gaza et nous ferons du bon travail. Nous la posséderons et serons responsables du démantèlement de toutes les dangereuses bombes non explosées et autres armes présentes sur le site, du nivellement du site et de l’élimination des bâtiments détruits, de l’aplanissement. Créer un développement économique qui fournira un nombre illimité d’emplois et de logements pour les habitants de la région... Faire un vrai travail, faire quelque chose de différent. »
Ce qui veut dire, en clair : déportation de la population gazaouie et envoi de l’armée américaine pour contrôler l’enclave, gigantesque marché pour les entreprises amies.
Donald Trump, a déclaré, jeudi 6 février, que "la bande de Gaza pourrait être remise aux Etats-Unis par Israël à la fin des combats". Sur son réseau Truth Social, le président des Etats-Unis ajoute que, d'ici cette échéance, les Palestiniens "auraient déjà été réinstallés dans des communautés bien plus sûres et plus belles, avec des maisons neuves et modernes dans la région".
Non mais, n'importe quoi. Ma seule question c'est : il y croit vraiment à ses conneries ? Ou ce sont seulement ses reîtres qui font semblant d'y croire ?
EDIT :
Israël prépare un plan pour le "départ volontaire" de Gazaouis. Le ministre de la Défense israélien a ordonné à l'armée, jeudi, "de préparer un plan qui permettra à tout habitant de Gaza qui le souhaite de partir vers n'importe quel endroit du monde qui accepte de l'accueillir". Israël Katz a précisé que le plan comprendrait "des options de sortie aux points de passage terrestres ainsi que des dispositions spéciales pour les sorties par voie maritime et aérienne".
Un "plan de départ volontaire". Comme pour des employés qu'on voudrait licencier, amis c'est mieux s'ils partent tout seuls. Vous vous rendez-compte de ce que ça implique ? La Chine prépare un "plan de départ volontaire" des tibétains et des oïghours aussi peut-être ? Non mais, vraiment, vous vous rendez compte des implications : pour ces dirigeants d'extrême-droite, on peut disposer d'une population entière, au mépris du droit, pour faire des aménagements, comme un big boss qui veut réorganiser sa boite.
Pourquoi des antisémites, parfois même des nostalgiques d’Hitler, soutiennent-ils Israël ? Cela paraît fou mais c’est très simple : l’extrême droite occidentale aime Israël pour la même raison qu’elle haïssait les juifs il y a 100 ans. L’antisémitisme européen voyait les juifs comme des «déracinés», des «cosmopolites», sans État dont suspects par nature, déloyaux et vus comme potentiellement révolutionnaires, donc impossibles à assimiler.
Selon le journaliste libanais Nader Durgham, ce cas est loin d'être isolé, et ces commentaires font partie d'une "tendance" qu'ont les soldats israéliens à "plaisanter à propos des destructions qu'ils causent", ou encore à "se filmer en train de voler de l'argent (...) et de faire exploser des villages entiers", écrit-il pour Middle East Eye. Des soupçons qui rappellent les vidéos de mises en scène publiées depuis le 7 octobre 2023 par des soldats israéliens sur un autre de leurs champs de bataille, celui de la bande de Gaza.
La Cour pénale internationale (CPI) a émis, jeudi 21 novembre, des mandats d'arrêt visant le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, et son ancien ministre de la Défense israélien, Yoav Gallant, limogé du gouvernement début novembre. Ces mandats ont été émis "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins du 8 octobre 2023 et au moins jusqu'au 20 mai 2024", explique la cour dans un communiqué(Nouvelle fenêtre).
La Cour a par ailleurs lancé un mandat d'arrêt visant le chef de la branche armée du Hamas, Mohammed Deif, dont l'armée israélienne a toutefois annoncé la mort en août. Ce mandat a été émis "pour des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", détaille la CPI dans un communiqué distinct(Nouvelle fenêtre).
Dans les hôpitaux surchargés, mis en « état d’alerte maximale » par le ministère de la Santé, les victimes ont perdu soit quelques phalanges, soit souffraient d’une plaie béante au niveau de l’abdomen. Autour des établissements de santé, les ambulances vont et viennent, sirènes à fond, pendant que des proches des victimes se pressent aux alentours, ont pu observer nos journalistes.
Le Dr Hassan Wazni, directeur de l’hôpital Nabih Berry de Nabatiyé où ont été accueillis 47 blessés graves, décrit une scène d’horreur. « Tous les blessés sont arrivés en même temps, la plupart étaient blessés au visage et aux mains, certains au ventre ; il a fallu faire des scanners, radios et examens avant de les opérer dans l’urgence absolue », explique-t-il à notre journaliste Emmanuel Haddad, tandis que les appels à faire des dons de sang se succèdent sur les réseaux sociaux. Selon le ministère, les victimes seront soignées aux frais de l’État. La Croix-Rouge libanaise et la Défense civile se sont également mobilisées intensivement pour transporter les blessés et assurer les unités de sang nécessaires.
Ne me faites pas dire ce que je ne dirai jamais, le Hezbollah n'est pas une organisation d'enfants de chœur.
Mais ça, c'est du terrorisme d’État, c'est pas défendable.
Sur le fond, la conviction de l’establishment politico-militaire israélien demeure que ces assassinats ciblés permettent à la fois de protéger Israël et de gagner du temps. Les faits ne soutiennent pas cette analyse. Ils n’ont jamais empêché l’émergence d’une relève encore plus dangereuse : la barbarie déployée par la milice islamiste le 7 octobre le confirme. Ces éliminations sont devenues en fait une fin plutôt qu’un moyen, compte tenu de l’incapacité de Benyamin Nétanyahou à articuler la moindre solution au conflit israélo-palestinien qui ne parte pas de la négation des droits légitimes des Palestiniens à disposer de leur propre Etat.
Cette hémiplégie stratégique et l’obsession de la force produisent des effets délétères sur la société israélienne elle-même, qui se radicalise au fur et à mesure que la diplomatie et le compromis disparaissent. Le dernier exemple en date est l’assaut donné le 29 juillet contre deux bases militaires par des dizaines de militants d’extrême droite pour protester contre des poursuites engagées contre des soldats accusés du viol d’un Palestinien. Ces extrémistes étaient accompagnés par des députés du Likoud, le parti du premier ministre, et par des membres masqués de la Force 100, une unité de l’armée déjà accusée de maltraitance envers des détenus palestiniens. Un signal particulièrement inquiétant.
"C'est de la destruction excessive et gratuite. S'en réjouir s'apparente à de la persécution, qui peut être un crime de guerre ou un crime contre l'humanité", juge Luke Moffett, professeur à l'Université Queen's de Belfast, spécialiste du droit international humanitaire, interrogé par franceinfo.
Je crois que tout est dans le titre.
Selon une vaste enquête du média israélien en ligne "972" et du quotidien britannique "The Guardian", le Premier ministre israélien a multiplié les démarches ces dix dernières années pour empêcher la CPI de poursuivre des Israéliens pour "crimes de guerre".
L'Espagne a été "l'un des premiers Etats à dire qu'Israël avait le droit de se défendre, mais dans le strict respect du droit humanitaire", constate Antoine de Laporte, spécialiste de la vie politique espagnole à la Fondation Jean-Jaurès. Le tout, "en dénonçant les attaques du Hamas de manière extrêmement claire".
Faut croire que c'est pas évident pour tous les pays et/ou partis...
Le ministère israélien des Affaires étrangères a immédiatement réagi mercredi en annonçant le rappel "pour consultations" de ses ambassadeurs en Irlande et en Norvège. La veille, dans un message sur le réseau social X, Israël Katz avait averti l'Irlande que "reconnaître un Etat palestinien risque de vous transformer en pion dans les mains de l'Iran" et du Hamas, accusant cette mesure "de nourrir l'extrémisme et l'instabilité".
Ben voyons.
Le procureur de la Cour pénale internationale accuse Israël et le Hamas de crimes de guerre.
Depuis le début de la semaine, il y a une convergence des luttes entre le mouvement social né de l’opposition, l’année dernière, à la réforme de la justice et les soutiens de familles d’otages qui ne croient plus que la stratégie guerrière du gouvernement leur permettra de retrouver leurs proches. Tous ont désormais le même objectif : la chute de Benyamin Nétanyahou.
Il était temps.