Ainsi, il est bien commode pour l’ensemble de la classe politique et médiatique de faire du procès Mélenchon le procès de ceux qui ont osé monter (un petit peu) le ton face à une justice qui n’a pourtant eu cesse de démontrer son caractère de classe, pendant qu’on voit Benalla balader en permanence son impunité tandis que des milliers de condamnations et des centaines de peines de prison ferme frappent les Gilets jaunes.
Le tweet de Benalla, c'est quand même du foutage de gueule de niveau galactique.
LE truc qui sent pas bon et que vous n'entendrez pas à la radio :
ce qui est indubitablement politique dans cette affaire, c’est la saisie des fichiers d’une organisation politique contenant l’ensemble des données sur ses adhérents.
Mais cela ne doit pas servir à disculper Méluche, qui craint de plus en plus :
Pour autant, une chose est de dénoncer la justice comme un acte de provocation contre un opposant de gauche, une autre est de se solidariser avec l’ensemble de la classe politique comme le dit Mélénchon : Parlant des juges, il dit : « Maintenant, je sais que ce sont des menteurs », et il ajoute : « … peut-être que Richard Ferrand est tombé dans un piège ». Ainsi, « les juges » complotent aussi contre Richard Ferrand, l’homme de Macron ! Cette position apparaît comme une solidarité avec la classe politique alors même qu’elle est justement mise en cause. Qui plus est, elle affaiblit toute la défense démocratique de Mélenchon et de la FI et pour l’ensemble des organisations de travailleurs, les Gilets jaunes et les secteurs populaires.
Beaux exemples bien crades de récupération mémorielles :
Dans les deux cas, ça en dit bien plus long sur ces deux guignols qu'ils ne voudraient bien le reconnaître.
Et pendant qu'on célèbre les maréchaux, les généraux, les victoires, qu'on dépose des saloperies de fleurs sur quelques tombes, des bises sur les joues des petites filles, tout en faisant un beau discours conjuguant le plus jamais ça au conditionnel passé, on pisse à la raie des 10 millions de pauvres bougres assassinés pour la plus grande gloire des fondeurs d'acier.
J'ai parcouru ce texte plutôt que lu, en diagonale, et je suis a priori d'accord avec l'argument principal : un système de plus en plus répressif aux mains d'une bourgeoisie réactionnaire (les termes étant interchangeables).
Par-contre, je ne vois en quoi Méluche serait plus exemplaire que les autres dans cette histoire : ne pas respecter une justice et une police aux ordres d'un système qu'il prétend combattre ? Pourquoi pas. Chier sur la gueule des journalistes, soi-disant à la botte du système ? Un peu plus problématique, mais il peut y avoir une forme de cohérence.
Là où ça ne va plus du tout, c'est qu'en l’occurrence il est soupçonné d'abus de bien social, pour faire court. De magouilles. Comme les autres, comme les bourgeois oppressifs réactionnaires capitalistes qu'il prétend combattre. Pas de quoi le féliciter.
C'est quand même loin d'être con son truc.
via http://rue89.nouvelobs.com/2016/09/06/quinoa-jean-luc-melenchon-grand-incompris-265084
Après une nuit de sommeil, le candidat à la présidentielle essaie de tirer une conséquence politique à ce succès. [...] Sur le plan sportif, ce message fait référence à la série de trois défaites que la France avait enregistrée en compétition officielle face à l'Allemagne jusqu'à ce match de Marseille.
Euh... mais c'est complétement con ça alors.
Déjà, l'indécence de Mélenchon. Si t'as pas plus d'arguments à faire valoir, ferme là. Ce n'est qu'un jeu où 22 types en short poussent une baballe avec les pieds hein. Pas un simulacre d'affrontement guerrier. Mais M. Mélenchon a toujours eu un (gros) penchant germanophobe et ne manque jamais une occasion de le faire savoir.
Et sinon, le commentaire du Huff est faux : la France a gagné son dernier match contre l'Allemagne, mais c'était en novembre 2015, personne n'y a fait attention...
EDIT : "en compétition officielle" et le match de novembre était un match amical. Au temps pour moi.