Finalement au moment de descendre de la limousine, Barack Obama se retourne vers son conseiller et admet: «Peut-être que tu as raison. […] Mais nous allons bientôt nous rendre compte à quel point nos institutions sont résilientes, que ça soit chez nous ou à travers le monde.» Il rejoint ensuite son avion pour un dernier vol présidentiel.
La scène relatée suggère effectivement que Barack Obama a fait part de ses doutes, après lecture de l’édito du New York Times. Mais si regret il y a, il ne semble pas tant lié au fond de sa politique, qu’à la manière dont elle a été reçue, et au fait qu’il l'a appliquée trop tôt par rapport à l’état de l’opinion.
Okay, Obama n'est plus président et il fait ce qu'il veut de ses vacances. Mais ça montre quand même que les gens du pouvoir sont plus facilement potes avec des milliardaires qu'avec Dédé, chercheur à Pôle Emploi.
Ça me déçoit d'autant plus que Richard Branson n'est pas vraiment quelqu'un de sympathique.
Je vous renvoie à cet -évidemment- excellent article de XXI pour comprendre de quoi je veux parler : Richard Branson est derrière toute une bande "d'anarcho-capitalistes" qui ne rêvent que d'une chose : transformer leurs montagnes de pognon en montagnes de pognon encore plus grosses (genre transformer l’Himalaya en mont Olympe (pas celui de la mythologie grecque hein, celui de Mars), et ce grâce à la blockchain, que vous connaissez sans doute mieux sous ses appellations vulgaires telles que Bitcoin... Pour eux, c'est le rêve : des transactions encore plus rapides, dématérialisées, sans aucun intermédiaires humain et sécurisées. Ils calculent déjà les économies qu'ils vont pouvoir faire en virant tous ces intermédiaires inutiles aka leurs employés.
Sur l’île Necker, il n’y a pas de séparation entre le travail et la vie privée, du moins pour les employés. Pour les moments où il ne veut pas être dérangé, Branson s’est acheté l’île voisine de Mosquito. Seul Larry Page, le PDG de Google avec qui il fait du kitesurfing, a récemment été autorisé à s’acheter un terrain là-bas.
J’ai été convié à Necker Island à l’occasion d’une réunion de chefs d’entreprise de la Silicon Valley et d’anarcho-capitalistes radicaux formant le noyau dur du mouvement en faveur du bitcoin, la monnaie numérique. Le sens exact de l’événement m’échappe complètement, mais apparemment il s’agit de préparer une sorte de coup d’État. « Nous avons hâte de vous accueillir au paradis », proclame l’invitation.
Ceci est un extrait des premiers paragraphes de l'article ; XXI est une revue papier, le site vise essentiellement à dévoiler les "dessous" des reportages.
« en tout, l’administration Obama a déjà poursuivi six fonctionnaires (dont la moitié au FBI et à la CIA), contre trois avant l’arrivée du si gentil Barack à la Maison-Blanche »
Meilleure nouvelle de la journée. De la semaine. Peut-être de l'année, vu ce qui s'annonce.
Quand j'ai entendu ça au réveil ce matin, j'ai pensé qu'Obama multipliait les symboles pour partir sur une impression positive. Il n'a plus qu'à pardonner à Snowden et il aura presque mérité d'être en lice pour le prix Nobel de la paix...
Au-delà du story-telling obamanien (je suis tombé là depuis cet autre article) -et il est vrai très doué dans son domaine- je me note cette phrase qui n'a, vous allez le voir, qu'un rapport ténu avec la choucroute :
le simple fait de prendre des décisions diminue la capacité à en prendre d'autres
Il faut absolument que je trouve le moyen de la caser dans une conversation avec mon chef, qui veut tout voir, tout savoir, tout contrôler, et qui bien sûr s'énerve parce qu'il ne le peut pas.
A vrai dire il m'épuise nerveusement :/
C'est tout de même assez énorme. J'ai beau savoir que c'est de la propag... euh, de la comm' j'adore me laisser bluffer par ce type. Il est bon dans son job, c'est tout. Comparez les prestations internet en général, et sur Twitter en particulier de nos politiques, et de NS récemment, c'est assez affligeant pour eux.
Pour l'explication de ce tweet => http://rue89.nouvelobs.com/2015/05/20/kerviel-kassovitz-clinton-obama-rigole-twitter-259276
"N’allez pas voir le best of des photos de l’Elysée, le contraste est trop cruel."
Je suis cruel.
Obama : http://www.whitehouse.gov/photos-and-video/2014-photos
Hollande : http://www.elysee.fr/la-selection-des-photographes
EDIT : le constat est sans appel. Ok, Obama est grand, photogénique et c'est un charmeur qui maîtrise les codes de la communication ; Ok, Hollande est... moins photogénique. Mais le choix des photos... C'est affligeant. La plupart des photos d'Obama sont prise sur le vif (ou donnent l'illusion), celles de Holande sont des photos officielles, posées, ridicules.
Au delà de la cool attitude, le choix des photos de l'équipe de comm d'Obama est aussi politique. Celle-ci, c'est une véritable œuvre de propagande : http://www.whitehouse.gov/sites/default/files/image/2014Photos/06062014_1.jpg
A l'inverse, le mec qui a mis ça en ligne devrait être viré : http://www.elysee.fr/assets/Members/09b4bc58c4f74b2627e1134035f7e2f6a08bd94f/_resampled/2dc306ae8eb6025b8805007845e3f6c1e103fad8.jpg
Il y en a une seule qui pourrait faire cool, le drame c'est que c'est la seule : http://www.elysee.fr/assets/Members/09b4bc58c4f74b2627e1134035f7e2f6a08bd94f/_resampled/fa1ce671e2d778a7e319d80e1efda4a297299e70.jpg
Même si je me considère comme un désenchanté d'Obama (Guantanamo, a été fermé quand déjà ? Snowden, c'était sous quel président ? Oh wait...), j'admire l'aisance, la coolitude de cet animal politique. Je n'arrive pas à le détester, et rien que pour ça il est très fort.
5 paragraphes de blabla complaisant avant de tomber sur la véritable information : Obama réunit autour de lui les principaux acteurs d'internet pour réfléchir aux mesures à prendre suite aux révélations de Snowden...
EDIT : Cet article (http://www.govinfosecurity.com/president-confronts-nsa-critics-a-6304) trouvé via Seenthis (http://seenthis.net/messages/208756#message208796) contrairement à celui du Monde, dit les choses clairement dès le titre : "President Confronts NSA Critics"
via le Shaarli de Cochise
Transcription de l'image : (une bonne idée de Asta)
"There are too many leaders who claim solidarity with Mandela's struggle for freedom, but do not tolerate dissent from their own people." − Barack Obama (10/DEC/2013)
− Chelsea MANNING : in prison for exposing war crimes
− Thomas DRAKE : persecuted for exposing misuse of taxpayers' money
− John KIRIAKOU : in prison for exposing the use of waterboarding
− Edward SNOWDEN : persecuted for exposing privacy violations
Intéressante cette histoire. Le type a été viré pour avoir dit la vérité (bon, c'est normal, on ne tire pas contre son camp) et il doit faire, d'une façon très américaine, des excuses publiques pour espérer retrouver un job dans le futur. Sinon, quelle surprise : personne n'est anonyme sur Twitter, on finit toujours par savoir qui vous êtes, surtout si vous êtes un peu gênant.
On parle beaucoup de l'Obamacare, mais pas beaucoup de l'Obamassacre. Normal, républicains, démocrates, modérés et tea party sont parfaitement d'accord sur ces questions là : guerre, torture, utilisation de drones... Et le prix Nobel Obama a fait pire que son si décrié prédécesseur, sans que personne ne trouve à y redire.
"Ces deux micro-événement en disent long sur ce que sont devenus ceux qui veulent nous gouverner. Des personnes exerçant de hautes responsabilités plaisantent avec leur pouvoir de faire tuer des gens. Avec des attaques par drones ou via des services spéciaux dont le mandat serait d’assassiner des gens partout dans le monde. Ce pouvoir est déjà contestable. Mais parvenir à en plaisanter alors que l’on parle de la mort réelle d’êtres humains, souvent des enfants, laisse perplexe."
"Tendance troublante à la restriction de la liberté d'information" : c'est le moins que l'on puisse dire.
Certes, oui, Amazon est un excellent exemple de société qui gagne du pognon. Mais pour ce qui est des employés motivés et heureux, c'est une autre paire de manches, quand on connait un petit peu la réalité derrière les clics : http://www.rue89.com/rue89-culture/2013/06/08/cachent-les-hangars-damazon-243021
Il me déçoit Obama, mais c'est peut-être un mal pour un bien : j'ai enfin compris qu'on ne pouvait rien d'espérer d'aucun homme politique. AUCUN.