Ouïghours : campagne de stérilisation massive des femmes et entraves aux naissances, la preuve d'un "génocide démographique", selon un chercheur.
Un génocide, c'est un génocide. Il ne sert à rien de mettre des guillemets et une épithète.
À l'origine, la légende de Mulan était fondée sur une héroïne turco-mongole – autrement dit d'un peuple de la même « famille » que les Ouïgours –, mais la nouvelle Mulan de Disney présente une Chine impériale mythifiée dans une culture chinoise monolithique, sans diversité ethnique. Mises à part des hordes venues du Nord-Ouest (autrement dit de l'actuel Xinjiang) qui menacent une anonyme « capitale impériale » et un tout-puissant empereur – une métaphore à peine voilée de la menace terroriste aujourd'hui assimilée aux minorités musulmanes. Loin de contester l'ordre établi, la femme guerrière ne trouve finalement son salut que dans le service du « royaume » et de la « famille ». On ajoutera enfin que le film provoque dès les premières minutes un profond malaise par un détail frappant : Zhou, le père de Mulan, est joué par l'acteur hongkongais Tzi Ma, qui ressemble comme deux gouttes d'eau à Xi Jinping. Difficile de ne pas penser que Disney soit allé jusqu'à le caster précisément pour complaire au pouvoir chinois par cette ressemblance. Comme pour identifier au président chinois un père révéré avec une piété infaillible par la jeune Mulan, à laquelle le jeune public est appelé à s'identifier.
Hum, ça sent la belle bouse.