En France, un paraplégique qui prend le train paie une amende s'il s’assoit sur une place PMR ("handicapé"). Motif : "il a pas de fauteuil"
« Il est urgent de comprendre que le handicap ne se limite pas à une chaise roulante », a alerté lundi soir le nageur et pilote automobile handisport Axel Allétru. Paraplégique et se déplaçant avec des béquilles, il avait été verbalisé le même jour dans un TGV de la SNCF pour s’être assis sur un siège réservé aux personnes en situation de handicap. Interviewé par BFMTV hier, il a expliqué s’être installé sur ce siège parce que la place qu’il avait achetée se trouvait à l’étage et qu’il ne pouvait pas monter les escaliers. Sur LinkedIn, Axel Allétru raconte que le contrôleur a justifié l’amende par l’absence de fauteuil roulant. « Ce n’est pas un objet qui fait le handicap, mais une réalité physique et invisible parfois mal perçue. Arrêtons de réduire le handicap à des clichés ou des règles absurdes », ajoute-t-il. « 80 % des personnes en situation de handicap ont un handicap invisible », selon le site de l’association APF France Handicap.
Bravo la SNCF. Grande classe, et belle preuve d'intelligence.
via Brief.me du jour.
Salopards de cheminots qui font grève tout le temps !
Les agents de la SNCF ont effectué en moyenne 1,5 journée de grève chacun par an entre 1947 et 2022.
[...]
Rares sont les années où ce nombre a dépassé 2 depuis le début des années 1970. Depuis cette période, la moyenne par année a oscillé entre 5,8 en 1995, pendant la mobilisation contre le « plan Juppé » sur les retraites, et des années plus calmes, comme en 2002 avec 0,2 journée par agent
Source : Brief.me
Il est donc urgent de limiter le droit de grève, hein.
C'est assez gênant ce titre où l'on choisit de mettre en avant la "satisfaction usagers" ("1 TGV sur 2") plutôt que les revendications à l'origine de la grève...
Le félin a la mauvaise idée de se réfugier sous un train. Ses deux propriétaires le repèrent rapidement et préviennent le personnel de la gare. "Les agents nous disent que ce n'est pas leur problème, qu'on aurait dû le garder en laisse...", se remémore au micro de BFMTV Melaïna. Mais pas question d'intervenir pour la SNCF.
[...]
Après 20 minutes de négociations, la société ferroviaire campe sur ses positions et le TGV démarre comme prévu. [...] Le chat finit coupé en deux.
Cerise sur le gâteau :
Contactée par BFMTV, la SNCF dit "regretter ce triste incident" et "se préoccuper de la condition animale".
Ce niveau de foutage de gueule... :(
Quatorze minutes avant le départ, un contrôleur le repère et lui demande de descendre. Kuchinski parlemente, la voiture est quasi vide, les quelques voyageurs installés le soutiennent, rien n’y fait. Le musicien propose de régler une amende pour ne pas compromettre le concert, le contrôleur refuse.
Le voici d’ailleurs qui revient avec un policier – plutôt gêné aux entournures. D’autres contrôleurs font preuve, à bord d’autres trains, de bon sens, voire d’empathie. Celui du 8361, lui, se prend pour sa fonction. Kuchinski descend, revient chez lui, prend son auto, rallie La Rochelle en cinq heures trente-deux minutes, 44 euros de péage, bilan carbone au top. Retour de nuit, après le concert.
Ce zèle ferroviaire est pourtant fréquent et la mésaventure frappe au hasard.
Ami·e·s contrebassistes, ne prenez pas le train : la SNCF ne vous aime pas.
Tout semble à la fois tendu et un peu suspendu dans l’entreprise. Donc angoissant. Julien expose ses craintes sans fard : la hausse des suicides dans l’entreprise. «En ce moment, ça n’arrête pas, assure-t-il. A Lyon-Part-Dieu, il y en a eu un récemment. Un cadre, expert réseau, âgé de 55 ans a sauté du sixième étage. Et on sait qu’un suicide sur le lieu de travail, en général c’est lié… Il y a eu une tentative de suicide à Nîmes du troisième étage. J’ai peur qu’on soit en train de revivre ce qui s’est passé à France Telecom.»
via Riff
Suite de ceci : http://sammyfisherjr.net/Shaarli/?qbo9YQ
J'apprends via Seenthis (http://seenthis.net/messages/440980#message441096) que la SNCF n'en est pas à son coup d'essai en la matière : en 2001 (tiens, tiens) le programme "Prismatica" lui avait valu un "Big brother award"
On vit une époque formidable : chaque jour voit l'un des cauchemars de la SF devenir réalité.
A noter : ils testent également "l'acceptabilité sociale" du dispositif. Si vous vous gueuler, c'est maintenant. Après, ce sera trop tard.
Euh... Mais tu nous embête avec tes questions ! File dans ta chambre !
EDIT : si le marteau est derrière une vitre... c'est pour éviter qu'on s'en serve.
Y'en a qu'on essayés. Y ont eu des problèmes : http://www.sudouest.fr/2013/06/10/quand-ca-deraille-1079825-4321.php
"Alors les nazes qui parlent de prise d'otage quand il y a une grève SNCF, vous avez bien l'air de cons maintenant, hein ?"
Et bim.
Opération marketing savamment menée par la SNCF : vous pouvez dire que vous aimez, ou dire que vous aimez et éventuellement trouver le moyen de dire ce qui ne va pas.
via Timo
Mais oui ! Excellente idée ! Mais je trouve que ça ne va pas encore assez loin. Je propose de pratiquer sur les voyageurs ce qui a déjà si bien fait ses preuves sur les poulets : les baguer. Ou alors obliger ceux-ci à se faire tatouer leur code barre d'identification, peut-être pas sur l'avant-bras, y'en aurait encore pour trouver des rapprochements douteux, mais sur la nuque par exemple.
Je n'y vois que des avantages :
Désolé. Besoin de délirer un peu là.
Je suis fatigué. Très fatigué.
Marre de cette société qui vient.
Allez, encore un truc sur la SNCF, la grève, tout ça... vus cette fois ci sous l'angle de la data. Je ne sais pas si ça s'affichera correctement, mais essayez de visualiser le graphique : il affiche le nombre de journées de travail perdues par agent du fait de grève depuis 1947.
EDIT : le site à l'air d'être une vraie ressource en matière de stats sur la SNCF https://ressources.data.sncf.com/explore/
Ce qui me dégoûte, au-delà de la désinformation (après tout, qui n'a jamais colporté une information fausse en toute bonne foi ? ), c'est l'état d'esprit que ce cela révèle chez nos concitoyens : au lieu d'être content que quelqu'un ait des "avantages", on est jaloux ; au lieu de manifester pour avoir les mêmes (ce qui serait légitime), on gueule pour qu'il lui soit supprimé... On est loin, très loin de la solidarité prônée par Kévin Mérigot (http://www.mypersonnaldata.eu/shaarli/?dcVaPQ <- à lire !)
De ce point de vue, l’État, le capitalisme sauvage, je ne sais pas trop qui d'ailleurs, la finance ? ce monde de merde en général... a déjà gagné. Diviser pour régner, ça vous dit quelque chose ? Eh ben voilà, on est en plein dedans. Je n'arrive pas à partager l'enthousiasme de Kevin. Je sais que c'est mort, je le vois, je l'entends, partout. Bien sûr, il y aura toujours des militants, des engagés, des justes... mais ils sont noyés dans la masse et leur voix et couverte par celle de la meute qui aboie avec ses chefs. :(
Cela me ramène à une réflexion que je me faisais il y a quelques jours, toujours dans le sens de "ils ont gagné, la solidarité est morte" : on ne manifeste plus pour le bien commun, mais uniquement pour ses intérêts sectoriels (je ne parle pas ici des agents de la SNCF ; je suis d'accord avec les shaarlistes disant qu'ils manifestent parce que eux, ils le peuvent...).
Je vais laisser Kevin Mérigot répondre en détail (à chacun son job hein ^^) mais je me demande dans quelle mesure ton exaspération (tout à fait légitime) n'est pas justement le but recherché : on fait en sorte que le service fonctionne mal >> on tape sur les cheminots >> le service fonctionne encore plus mal >> on tape sur les cheminots >> ça ne marche toujours pas mieux >> on tape sur les cheminots >> ça va de mal en pis >> etc. Et à la fin on dit "vous voyez bien que le service public c'est une vraie gabegie ! Allez hop, on privatise tout ça, ça va sûrement allez beaucoup mieux ensuite". Ou pas.
EDIT : bonne réponse d'ecyseo : http://bookmarks.ecyseo.net/?nUAdww
Un article pour contrer les arguments du gouvernement, de la SNCF (et d'Aphatie) sur la réforme ferroviaire. Ca devrait plaire à Kevin Merigot (même si je suis sûr que ça ne va rien lui apprendre, et/ou qu'il l'a déjà lu !)
"Vous avez bien lu : les cheminots grévistes sont bêtes, et délicieusement masochistes. S'ils acceptent de perdre des jours de salaire en faisant grève, c'est par plaisir ou par bêtise, vu qu'ils ne comprennent rien eux-mêmes aux raisons de leur grève."
Aphatie est vraiment un... Je ne dirais pas le mot qui me vient à l'esprit, je ne veux pas d'un procès pour injure publique, pas les moyens.