Internet ne doit pas servir à vendre de la pâtée pour chiens mais être l’outil pour trouver des remèdes au cancer. Du haut de ses 14 ans, Aaron Swartz ne transige pas avec ses idéaux face aux patrons de la tech’. Virtuose de la programmation informatique dès son plus jeune âge, Internet est son moyen de changer le monde. Créateur d’une encyclopédie collaborative avant Wikipédia et d’Infogami, une plateforme de création de sites et de blogs accessible sans savoir coder, il veut libérer la connaissance. Un combat pour lequel il a sacrifié sa vie. À 26 ans, il est retrouvé pendu à la fenêtre de son appartement new-yorkais. Nous sommes en janvier 2013. Poursuivi par le gouvernement américain, il risquait trente-cinq ans de prison et un million de dollars d’amende pour avoir téléchargé des millions de publications scientifiques sur les serveurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT). Après quatre ans d’enquête, Flore Vasseur porte son message avec engagement et tendresse dans son dernier ouvrage, Ce qu’il reste de nos rêves.
Je crois que c'est le billet qui a été le plus partagé sur les différents Shaarli aujourd'hui. Il le mérite,il n'y a pas un mot à en retirer. La parallèle entre Manning, Swartz, Assange et Snowden n'avait, à ma connaissance, pas encore été fait, et il est remarquable de lucidité. La dernière phrase de l'un des derniers paragraphes "déchire" (je ne vois pas d'autres mots) et explique rétroactivement le titre : "Les citoyens de l’humanité, rebelles apatrides, s’opposent à leurs propres dirigeants démocratiquement élus."