"Pendant que nous tweetons, envoyons des textos et dépensons, le monde court à sa perte." Je n'ai pas lu sa tribune, je ne connais pas son travail, mais a priori, je pense que je pourrais être d 'accord avec ce qu'il avance : assez de la technologie pour la technologie, sans but autre que asservir le plus grand nombre et enrichir quelques uns...
Quand au roman "Le cercle" (outre un titre qui rappelle "La firme" et Google +) je pense qu'il ne fera réfléchir que les moins concernés (les autres continueront à jouer à Paf le chien en partageant des photos de leur progéniture)
Le titre de l'article est nul par contre, il n'est dit nul part que ces écrivains veulent "la peau du net", ils se contentent de critiquer le consumérisme technologique et les réseaux sociaux. Nuance.
via https://tviblindi.legtux.org/shaarli/?UlXQYA
J'étais dubitatif au début de ma lecture, mais je dois dire que c'est cohérent. On peut interroger la saga Harry Potter sous un angle d'abord littéraire, ça peut paraître évident mais pas "en France, où il est dit que si un ouvrage se vend, c’est parce qu’il est mauvais: un préjugé qui ne repose, à mon sens, sur aucune réalité." Petit enfonçage de porte ouverte mais, comme le reste, il fallait que quelqu'un le dise : "Ce qui me frappe justement dans ce livre, c’est que l’auteur a essayé d’écrire un livre pour la jeunesse, qu’elle s’y est tenue pendant les 2-3 premiers volumes, et qu’ensuite elle n’y arrive plus ! L’écriture et l’intrigue se complexifient de plus en plus, et on ne me fera pas croire qu’un enfant de 13 ans a réellement lu le tome 5, «Harry Potter et l’Ordre du Phénix», qui est très long, poisseux, aride, on est pris dans une brume froide, grise, oppressante et les descriptions s’allongent sensiblement, de sorte qu’un enfant ne peut pas s’amuser à toutes les pages, il ne peut lire ce tome qu’en sautant des pages. Ce sont les grands adolescents et les adultes qui s’y sont intéressés." Je pense que tous ceux qui ont lu Harry Potter le savent, et c'est justement cette focalisation des mass medias sur "comment un roman pour enfants, pour enfants, pour enfants, je répète : pour enfants, peut-il rencontrer un tel succès auprès des adultes ?" qui m'a longtemps privé de le lire. Les deux premiers tomes sont mignons, et après ça devient de plus en plus noir.
On peut aussi aborder la sage sous l'angle psychanalytique, avec le statut orphelin/bâtard de Harry (d'où le titre à la con de l'article), Rogue en "père spirituel malgré lui" ; on peut aussi trouver des critiques de la presse, des questions sur la désobéissance civile, la discrimination raciale. Sur le côté "psy" et la filiation : "En effet, d’ailleurs remonter au mythe d’Œdipe permet de mieux comprendre l’évolution d’Harry : la pièce de Sophocle décrit un roi cherchant à débarrasser sa cité de la peste. Il sait qu’il doit pour cela trouver le meurtrier du précédent roi, Laïos, et découvre au terme de l’enquête que le meurtrier n’est autre que lui-même. Harry connaît une trajectoire sinon similaire, au moins parallèle : voulant débarrasser le monde de Voldemort, il réalise au terme de ses pérégrinations qu’il lui faut se sacrifier lui-même. Non seulement il finit par réaliser qu'il est le fils spirituel de Rogue, mais il découvre aussi qu'une très ancienne généalogie fait de Voldemort son cousin, de sorte qu’on est encore dans une histoire de famille"
Petite remarque - clin d’œil à propos du Quidditch : " elle, maîtresse-écrivain, réussit cette prouesse stylistique d’inventer un sport et d’y faire croire, si absurde soit-il, mais elle peine ensuite à en détourner ses personnages. Ils veulent jouer, et de plus en plus !"
Analyse pertinente d'André Gunthert sur ce que ce fait divers tristement banal peut avoir de révélateur sur les mutations en cours dans notre société. Bon pendant à l'article d'Eolas.
"Peut-on imaginer expression plus limpide de la désagrégation du lien social que la revendication de se faire justice soi-même – qui est précisément le contraire de la justice? Maître Eolas nous rappelle gravement que la légitime defense ne couvre pas les atteintes aux biens, et que la justice se doit d’être équilibrée et dépassionnée. Mais ce que disent les soutiens du bijoutier de Nice est plus brutalement qu’ils ont perdu toute confiance dans le fonctionnement normal des institutions supposées donner sens à la vie démocratique. Il n’est pas certain qu’un appel à la raison suffise à les faire changer d’avis.
Alors que le gouvernement remet pour la quatrième fois sur le métier une réforme des retraites qui trahit la parole donnée et confirme la destruction du salariat, alors que tout indique que l’impôt épargne les plus riches et que la rente a repris le dessus, alors que le formalisme républicain n’arrive plus à dissimuler l’abandon des populations par les élites, le principal secours que trouvent aujourd’hui les membres de nos sociétés est celui des solidarités individuelles, familiales ou locales."
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Ce que la polémique du téléchargement à mis en lumière est que les gouvernements étaient prêts à bafouer des libertés et des droits fondamentaux des citoyens uniquement pour préserver certains intérêts privés. La démocratie glisse doucement vers la ploutocratie et les récentes crises bancaires ne sont finalement qu'une autre facette de la même question.
"Plus une organisation est secrète ou injuste, plus la possibilité d’une fuite y amène peur et paranoïa au sein des ses dirigeants et de ses cadres. Cela doit aboutir à une diminution de l’efficacité de ses mécanismes de communication internes (et une augmentation de la ‘taxe au secret’) et à un déclin de la capacité à traiter de l’information de l’ensemble du système, qui aboutirait à une incapacité à conserver le pouvoir dans un environnement qui demanderait de s’adapter.
Par conséquent, dans un monde ou les fuites sont faciles, les organisations secrètes ou injustes seraient plus touchées que les organisations ouvertes et justes. Puisque les organisations injustes donnent naissance à une opposition, et n’arriveront à conserver le pouvoir qu’à peu d’endroits. Des fuites publiées en masse les laisseront vulnérables et à la merci de ceux qui cherchent à les remplacer par des formes plus ouvertes de gouvernance."
Ce que Facebook vient de faire ne peut être ignoré ni balayé d’un revers de la main, et cracher dessus est parfaitement futile. Chacun doit trouver comment ajuster sa stratégie afin de prendre en compte ce qui pourrait bien être la fin du web 2.0 et le début du web 3.0 (au sens du web sémantique), car si le pari de Facebook réussi, c’est bien à un changement systémique majeur auquel nous avons à faire face.