Oh que c'est agaçant ce genre d'article. Voilà que l’on va regretter le bon vieux temps du confinement maintenant. Ça me fait penser à cette écrivaine qui avait fait un article qui avait fait pas mal grincer les dents, sur le moment merveilleux que ce serait, on mangerait des confitures en jouant à la princesse (son nom m'échappe, je ne dois pas être aussi rancunier que ça). C'est marrant hein, je dois pas avoir l'esprit tourné pareil, mais le 17 mars très exactement -genre j'ai pas été traumatisé du tout- je disais à mon fils (le grand), après une journée fermé à la maison où il avait fallu que j'aille faire un tour de quartier pour pas péter un câble, qu'on avait eu beaucoup de chance d'être dans une maison et de pouvoir sortir dans le jardin, que je pensais aujourd'hui encore à tous les gens enfermés à 3, 4,5... ou plus dans de petits apparts avec à peine un balcon.
Les confinements ont fait baisser la natalité. C'est marrant, j'étais prêt à faire le pari inverse. La tendance est toutefois repartie à la hausse à partir de mars 2021.
La raison ? La peur, accentuée par un quotidien anxiogène. Ce que je trouve personnellement assez étrange, l'état du monde n'ayant globalement pas été affecté par la pandémie : on est toujours dans la même merde après le Covid qu'avant. J'y vois une surtout une réflexion pratico-pratique des couples en désir d'enfant : on va pas risque un accouchement (compliqué ou pas) alors qu'on nous expliquait que les hôpitaux sont saturés.
Après le débat métaphysique sur l’essentialité du rouge à lèvres, porté par quelques contempteurs de la vie moderne, le consommateur qui boude les achats sur le net a fini par s’y faire. Ici du ruban, de la bâche : je ne vais pas. Ici, rien : j’y vais. Ainsi vont les fluctuations de l’essentiel/non essentiel dans les commerces et un bout d’un voyage en absurdité remarquable.
Le florilège :
1/Le livre ? NON ESSENTIEL
2/Le barbecue de table électrique pour deux ? ESSENTIEL
3/Le pantalon ? NON ESSENTIEL
4/Un coussin avec un Husky imprimé ? ESSENTIEL
5/Le slip ? ÇA DÉPEND
6/Les lacets ? NON ESSENTIEL
7/Les pyjamas pour bébé ? ÇA DÉPEND
8/Les jouets ? NON ESSENTIEL
9/Le kit du supporter ? ESSENTIEL
10/Un turbo ventilateur ? ESSENTIEL
11/Un bol ? ÇA DÉPEND
via Liandri
"Si j'avais su que j'étais en chômage partiel, je n'aurais jamais travaillé sept heures par jour." A l'autre bout du fil, Chloé*, salariée d'une agence immobilière dans la métropole lyonnaise, ne décolère pas : après avoir télétravaillé pendant deux mois en raison de l'épidémie de Covid-19, elle a découvert, en récupérant ses fiches de paie à la fin du confinement, que ses collègues et elle avaient en réalité été placés au chômage partiel. Pourtant, "compte tenu de la baisse d'activité de l'agence", Chloé s'était enquise auprès de sa hiérarchie d'une telle éventualité, comme en témoigne un e-mail daté de fin mars, consulté par franceinfo. "Mais on ne m'a jamais répondu", regrette la jeune femme. "Quand on les a confrontés, les responsables de l'agence ont assuré qu'ils avaient juste oublié de nous prévenir." Ecœurés par cette "fraude", Chloé et ses collègues ont contacté l'inspection du travail.
L’actrice Jeanne Balibar d’abord, à l’origine de la tribune du Monde signée par quelque sept cents personnalités publiques. Dans Les Inrocks, elle lance un cri d’alarme :
Il y a une urgence. Il y a tous les jours des gens qui vont basculer au RSA. Il y a des compagnies qui sont déjà en train de crever. Il y a de l’argent qui est là, déjà débloqué dans les régions, mais qui administrativement ne peut pas être versé parce qu’on ne remplit pas la règle du “service fait” – évidemment puisque les compagnies n’ont pas pu faire ce pour quoi elles étaient programmées. On est en pleine destruction, déjà, en ce moment – c’est pour ça que je refuse les invitations à m’épancher sur le “monde d’après”. Là on n’est pas après, on est pendant.
Un cri d’alarme qui est, n’ayons pas peur des mots, aussi un coup de gueule adressé aux pouvoirs publics français, dans l’espoir d’être entendue : "Il y a sept milliards qui ont été débloqués pour Air France. Très bien, mais combien pour nous ? En Allemagne, Merkel a débloqué 50 milliards. En France, les besoins n’ont pas été chiffrés. Alors on ne sait pas ce que l’Etat peut se permettre, mais de toute façon la notion de ce que l’Etat peut se permettre a complètement changé entre le 15 et le 17 mars. C’est une idée de l’humanité et de la France qui est en jeu : est-ce qu’on pense qu’on s’occupe de tous les êtres humains qui sont dans le territoire dont on a la responsabilité politique, ou pas ? Est-ce qu’on pense qu’on s’occupe de garder un secteur d’activité qui représente 5 % du PIB, ou pas ? Est-ce qu’on veut garder une puissance de création poétique, ou pas ? Ou est-ce que par incurie, on envoie des millions de gens à l’aide alimentaire, à côté de quelques propositions Netflix ou des jeux vidéo fournis par des gens qui ne payent pas leurs impôts en France ?"
Si, on ne sait jamais, vous avez l'impression que votre niveau de colère venait à baisser, (re)lisez cette note d'Emma.
C'est très efficace.
Il y a des gens qui attendent le 11 mai avec impatience ?
Pas moi.
A lire.
Le déconfinement provoquerait une nouvelle vague épidémique si n’était pas mis en place un système de tests massifs et d’isolement des personnes infectées, selon une étude réalisée notamment par l’Inserm qui laisse entendre qu’il ne pourrait pas intervenir avant fin mai-juin.
A commencer par son propre conseil scientifique, divisé, dont une grande partie des membres plaidaient pour que les écoles rouvrent plus tard, selon l'exécutif. « Il a enfin compris qu'il ne pouvait pas être leur marionnette! », se félicite un habitué de l'Elysée, agacé de l'avoir vu, au début de la crise, se réfugier derrière de multiples collèges d'experts et ravi de sa récente visite au Pr Didier Raoult à Marseille (Bouches-du-Rhône), en forme de bras d'honneur aux « sachants ». « Si on écoute les scientifiques, on est en confinement jusqu'en octobre et on ferme les supermarchés! Le remède serait plus grave que le mal », salue un macroniste historique.
Ce science bashing assumé va nous conduire à une catastrophe autrement plus grave que celle que nous traversons actuellement.
Selon des notes confidentielles que nous avons pu consulter, le service central du renseignement territorial redoute une radicalisation de la contestation sociale à l’issue du confinement.
On ben, on se demande bien pourquoi ?
Oh, ils font les questions et les réponses, c'est rigolo :
les agents du service central du renseignement territorial (SCRT) alertent sur le risque d'embrasement de la contestation sociale à la sortie du confinement. « Le jour d'après est un thème fortement mobilisateur des mouvances contestataires, lit-on dans ces analyses datées du 7, 8 et 9 avril. Le confinement ne permet plus à la gronde populaire de s'exprimer, mais la colère ne faiblit pas et la gestion de crise, très critiquée, nourrit la contestation. »
Le président délégué du Medef s’alarme déjà d’un « changement d’attitude brutal » des salariés
"Merde, les gueux se révoltent"
Plusieurs déjeuners se sont ainsi tenus dans le Salon Paulin : la table y est plus grande. Le service à la française, où chacun pioche dans les plats, a été remplacé par le service à l’assiette, plus hygiénique.
AH LA LA, LES PÔVRES GENS.
Il y a eu du retard sur les mesures de confinent. Maintenir le 1er tour des élections municipales était criminel. Les stocks de LBD et de grenades sont pleins, ceux de masques, de tests, et de tenues de protection sont vides.
J’ai l’impression que ma journée consiste à manger et puis attendre que ce soit acceptable de remanger.
"Vis ma vie d'oisif"
Pas de confinement pour nos droits.
Trois constats alarmants :
1/ le “Business As Usual” est omniprésent alors qu'il est inacceptable dans un contexte de crise sanitaire,
2/ de nombreux employeurs n'assument pas leurs responsabilités en matière de santé et de sécurité,
3/ le gouvernement veut décider seul, par ordonnances, de restrictions des droits des salarié·es (congés, RTT, temps de travail…) et des modifications non justifiées au Code du Travail et à des droits fondamentaux.Mais, sans la possibilité d’alerter, sans droit de refus et d'alternative, il est parfois compliqué de faire face aux pressions économiques et politiques.
Vous estimez que votre employeur n'agit pas de manière responsable ? Ce site met des moyens à votre disposition pour que les abus soient identifiés et combattus.
Il n’y a pas de masques ni de tests dans les hôpitaux pour faire face à la pandémie, mais les autorités déploient des moyens gigantesques pour surveiller et réprimer. Des drones sont utilisés dans de nombreuses villes pour traquer les personnes qui sortent de chez elles, et les menacer avec des hauts parleurs. Des scènes qu’on croirait sorties d’un mauvais film de science fiction.
Source : http://www.davduf.net/carnet-d-un-confine-coronavirus-2020-jour14
Les éditions Libertalia mettent en libre accès les versions numériques 4 livres, dont Mon histoire de Rosa Parks, dont je vous avais entretenu il y a quelques temps (mais il me semble que c'était il y a une éternité...).
Elles précisent que d'autres suivront dans les prochains jours.
On l'avait déjà constaté avec la Chine, le phénomène semble se confirmer en Europe : le confinement, c'est bon pour l'environnement (la pollution atmosphérique liée aux bagnoles en tout cas... les fermes de serveurs qui font tourner Google, Facebook, le cloud Amazon, Netflix... continuent de produire du CO2, elles).