Saviez-vous que la police doit aussi montrer patte blanche pour pénétrer sur un site olympique ? "Quand on doit intervenir, il faut prévenir notre état-major, qui lui-même demande au CIO, détaille un commissaire parisien affecté sur la sécurisation des Jeux. S'il y a un viol dans une enceinte olympique et qu'on vient faire des constatations sans aviser en amont, même avec notre carte de réquisition, on ne rentre pas. Autant vous dire que ça en refroidit plus d'un..." Ce que confirme Thierry Clair, secrétaire général du syndicat de police Unsa : "Dès qu'on pénètre au sein de l'enceinte sportive, il nous faut une accréditation".
Et en cas d'attaque terroriste, pareil ?
Calimaq avait fait une série d'articles il y a quelques années, à l'occasion des JO de Londres, dénonçant le copyreich du CIO, qui allait jusqu'à faire retirer des gâteaux ornés des anneaux olympiques des vitrines des pâtissiers. Mais je ne savais pas, ou j'avais oublier, que la connerie allait jusqu'à faire masque la marque de la cafetière, de la climatisation, du frigo...
Ils sont rarement clairs les articles d'Actualitté je trouve. Internet Archive a été condamné ou pas ? Le début de l'article semble le dire, mais les derniers paragraphes parlent d'une "reprise des plaidoiries à partir du 28 juin".
Le DMCA sert à peu près aussi souvent à harceler les créateurices qu'à les protéger... Il n'y a aucun contrôle, n'importe qui peut balancer une requête frauduleuse.
Pour le dire rapidement : la taxe copie privée est une véritable excuse, pour ne pas dire incitation, au piratage.
Sympa l'hommage aux 12 travaux d'Astérix, cet homme a de la culture.
Nintendo : super jeux, super pas cool.
C'est loin d'être la première histoire de copyreich impliquant Nintendo.
Épilogue de cette histoire farfelue : Netflix et le Conan Doyle Estate ont décidé d’abandonner la procédure en justice. Cela suggère que les deux opposants dans cette affaire ont trouvé un accord qui leur permet d’éviter une confrontation devant les tribunaux. Mais pour celles et ceux qui souhaitaient savoir si une cour de justice pourrait déclarer que des sentiments d’un personnage fictif pouvaient être protégés par le droit d’auteur, c’est une déception. Car c’est ce qui faisait tout le sel de cette confrontation : séparer méthodiquement, sur le plan juridique, l’évolution psychologique d’un personnage.
Tiens, j'avais loupé cette affligeante histoire.
L’affaire remonte à l’hiver 2018-2019, période pendant laquelle nous avons de notre propre chef, sans avoir sollicité qui que ce soit ni réclamé quoi que ce soit, écrit sur le site tout le bien que nous pensions de l’exposition « Robert Doisneau, l’œil malicieux » présentée au Musée des beaux-arts de Quimper. Il s’agissait donc d’une publicité complètement gratuite et sans aucune contrepartie financière – nous avons même payé notre propre billet.
Afin d’illustrer notre propos et de sensibiliser au mieux nos lecteurs, nous avons accompagné notre texte de deux clichés de Robert Doisneau faisant partie de l’exposition : « Bigoudène place Bienvenüe » et « Le baiser de l’hôtel de ville ». Ce fut, sans le savoir, notre arrêt de mort.
Se basant sur le code L.122-4 du Code de la propriété intellectuelle, l’agence de photographie Gamma Rapho, par l’intermédiaire du cabinet d’avocats Harlay, nous a réclamé à l’été 2019 une somme avoisinant les 4 000€ au titre des droits d’exploitation de ces deux clichés.
Nous avons eu beau expliquer qu’aucune transaction financière n’avait eu lieu entre notre site et le Musée des beaux-arts de Quimper, que nous n’avions en conséquence réalisé aucun bénéfice financier à partir de ces clichés – d’ailleurs abondamment employés par la presse pour assurer la promotion de cette exposition – nous n’avons pas réussi à convaincre de notre bonne foi. L’état de nécessité qui était le nôtre, à savoir informer nos lecteurs et assurer bénévolement, à la hauteur de nos faibles moyens, la réclame d’une magnifique exposition, n’est manifestement pas celui des ayants-droits de l’illustre photographe.
C’est cela qui nous a conduit, le 17 septembre 2019, à dissoudre l’association En Envor, l’histoire contemporaine en Bretagne.
Je cite Seb :
Encore une histoire totalement lamentable dûe au CopyReich. C'est TELLEMENT minable.
Quand vous êtes un marteau, tout ressemble à un clou. Et les ayants-droit sont vraiment cons comme des marteaux.
Ce qui est intéressant, dans cette histoire triste, c'est la différence de statut entre la presse (qui peut publier les mêmes images) et les autres publications en ligne. On n'a pas vraiment évolué depuis 10-15 ans. C'est ça surtout qui est triste.
Ce type (Nick Rodwell) est en train de faire sombrer l’œuvre d'Hergé dans l'oubli, en creusant lui-même la fosse dans laquelle elle va être enterrée. En d'autres termes : il tue la poule aux œufs d'or. Je ne rêve que d'une chose : que les gamins de la prochaine génération ne sachent pas qui est Tintin. (mais bon, lui il s'en fout, il sera sûrement mort)
Si on résume un peu ce merdier de copyright:
- Des recherches scientifiques sont réalisées avec (entre autres) des fonds publics (donc nos impôts).
- Les résultats de ces recherches sont publiées.
- Elsevier VEND des accès à ces publications.
- Certains trouvent anormal que le fruit de ces recherches (issues de l'argent public) ne soit pas publiques et ont créé Sci-hub pour diffuser librement des millions de rapports de recherche: https://scihub.org/
- Elsevier fait pression au niveau de différents gouvernements pour faire bloquer l'accès à Sci-Hub.
- Le gouvernement français plie à ses exigences et oblige les FAI français à bloquer Sci-Hub et d'autres sites.
Contournement: Utilisez un résolveur DNS alternatif: https://sebsauvage.net/wiki/doku.php?id=dns-alternatifs
Je mets un peu d'ordre dans mes onglets ouverts depuis un certain temps...
L’article 2 vise à préciser et à étendre le champ des éléments relevant de la propriété olympique et paralympique. La propriété olympique et paralympique sera ainsi mieux protégée. Les termes « olympique », « olympien » et « olympienne » ou encore le logo, le slogan, la mascotte et les affiches des jeux Olympiques et des jeux Paralympiques relèveront par exemple du champ de cette protection.
[...]
L’article 4 prévoit, quant à lui, pour une période comprise entre le trentième jour précédant celui de la cérémonie d’ouverture des jeux Olympiques et jusqu’à quinze jours après la date de la cérémonie de clôture des jeux Paralympiques, de déroger aux règles de publicité au profit des partenaires de marketing olympique dans un périmètre de 500 mètres de distance de celui de chaque site lié à l’organisation et au déroulement des compétitions des jeux Olympiques et Paralympiques 2024. Il précise également et encadre les conditions dans lesquelles des dispositifs publicitaires peuvent être placés sur les immeubles classés ou inscrits au titre des monuments historiques accueillant des compétitions. Un décret en Conseil d’Etat précisera les modalités d’application de cet article.
via Zéphyrin sur (°m
Je reprends ce que j'ai déjà posté sur Mastodon, en enrichissant un peu : si je comprends bien, on est en train de privatiser des mots du langage courant pour leur saleté de JO de merde ? Donc si un historien de la Grèce antique veut traiter de Jupiter Olympien (aucun rapport avec Manu), il tombe sous le coup de la loi ? Et on n'aura plus le droit d'être dans une forme olympique ?
Pareil pour la pub, on en avait pas assez comme ça, il va falloir supporter leur propagande merchando-sportive pendant des mois ? En s'asseyant allégrement au passage sur le code de l'environnement, les monuments classés... Le pognon avant tout camarade. J'enrage bordel. Et c'est pas fini, d'ici 2024, il va falloir en avaler des couleuvres. Vous avez aimé la propagande et le fiasco financier de l'Euro de football ? Réjouissez-vous, ce sera encore pire avec les JO.
Cette décision de justice confirme donc de manière officielle que le fait d’écrire des sous-titres amateurs est un crime.
[...]
La sanction prévue par la loi française dans un tel cas peut aller de 3 à 7 ans de prison, en plus d’une amende pouvant aller de 300 000 à 750 000 euros.
Je crois que je ne comprendrais jamais.
Où se situe l'atteinte au droit d'auteur dans ce qu'il faudrait plutôt considérer comme du travail bénévole ?
Je ne sais pas si je vous ai déjà parlé de a fois où j'ai entendu débouler dans les couloirs déserts du musée des beaux arts de Nice deux malabars venant m'intimer d'effacer LA photo que je venais de prendre...
Mais le Louvre monte d'un cran dans l'abject, en faisant "escorter" vers la sortie par des CRS un spécialiste en histoire de l'art coupable lui aussi de ce "crime". C'est un scandale complet, c'est illégal, les œuvres du domaine public -et les autres aussi- doivent pouvoir être photographiées. Ou alors foutez-les sous une bâche opaque, soyez cohérents.
EDIT : un article : http://www.lexpress.fr/culture/louvre-un-etudiant-affirme-avoir-ete-escorte-par-des-crs-pour-avoir-pris-des-photos_1887187.html
Le réglement intérieur du musée interdit de photographier les oeuvres.
C'est marrant, mais je n'ai pas l'impression que cette interdiction soit tout aussi strictement appliquée aux douzaines de touristes agglutinés devant la Joconde, en train de se photographier en lui tournant le dos...
les détenteurs des licences Star Trek n’entendent pas laisser faire une telle concurrence sauvage, fut-elle l’œuvre d’amateurs éclairés. D’autant moins alors qu’une nouvelle série TV Star Trek est en cours de production et sortira l’an prochain.
J'aime beaucoup quand la réponse à "Mais pourquoi ?" est dans la première phrase de l'article...
"La défense de l'association a créé la surprise en produisant un document de 1942, dont une copie lui avait été fournie par un spécialiste anonyme de l'œuvre d'Hergé. Il s'agissait du contrat d'édition par lequel l'auteur a cédé explicitement les droits sur les textes et les vignettes de tous ses albums à la maison d'édition Casterman. Un contrat jamais remis en cause par Fanny Rodwell, la légataire universelle d'Hergé."
Oh que je suis content. Moulinsart SA va peut-être enfin être obligé d'arrêter sa politique d'intimidation (et de terre brûlée, parce qu'à force d'empêcher toute initiative, l'objet éditorial Tintin est en train de mourir). Dommage pour tous ceux qui ont du en faire les frais jusque là...
TL;DR : "Le droit d’auteur ressemble en effet par certains côtés à la physique quantique. Lorsqu’on s’enfonce dans l’infiniment petit, il semble frappé par un « principe d’incertitude« . Plus les créations sont brèves et plus il est difficile de déterminer a priori si l’on a affaire à un objet protégeable par le droit d’auteur." ; de fait, Twitter se dirige (comme Youtube avant lui) vers une véritable "police privée du droit d’auteur", faute de pouvoir (ou vouloir) vérifier le bien fondé de toutes les demandes de retrait adressées au nom du droit d'auteur.
"Il y a des gens qui aiment tellement le domaine public qu’ils voudraient pouvoir le garder que pour eux ! Il s’agissait donc d’élire les pires réappropriations (ou tentatives de réappropriation) abusives du domaine public."
Mettre du copyright sur la Bible et des droits d'auteur sur la grotte de Lascaux, il fallait oser, ils l'ont fait !