Liens des gouvernements Macron avec le cabinet McKinsey.
L’association agit selon le principe de la tolérance zéro. Les résultats médiatiques sont là mais les résultats judiciaires se font attendre. Les procédures dans lesquelles Anticor est engagée sont longues et la justice n’a pas encore rendu de sentence pour nombre d’entre elles.
La nature criminelle de l’attaque contre cette figure locale, qui comptait de très nombreux ennemis, ne fait guère de doute.
Ah bon, ce n'est pas un accident ?
La corruption tue.
Trigger warning : je vais passer comme un gros naïf.
J'avais loupé cet article, que j'avais pourtant vu passer du coin de l'oeil sur quelques Shaarlis : Fictif(s) : deux ans à l’UDF payé par la République (Nicolas Grégoire). Non seulement l'auteur explique comment il a bénéficié d'un "emploi fictif" (qualification inadéquate à mon avis, puisqu'il a tout de même travaillé, mais le détournement de fonds publics semble constitué) en étant payé comme attaché d'un parlementaire qu'il n'a jamais vu, et en travaillant pour le parti plutôt que pour le parlementaire en question, mais il détaille également de quelle façon le pouvoir, fut-il petit, corrompt grandement :
Contrôle routier ? Le motard regarde ma carte du Sénat avec autorité. “Et vous êtes assistant de quel sénateur ? Depuis combien de temps ?” En costume de banquier, je hausse immédiatement le ton. “Non mais dites donc, vous allez arrêter de m’emmerder, ou vous allez avoir de gros problèmes !” En à peine un an, j’ai adopté du politique le langage, dont la classique menace de “problèmes”. Immédiatement, son binôme plus âgé le pousse de côté. “Excusez-le monsieur. C’est un jeune, il est pas habitué. Excusez-le”. “Bon, ça va.” Je repars en trombe, énervé d’avoir été pris de haut par ce qui n’est plus pour moi qu’un coursier.
Et son article éclaire par contre-coup pas mal de choses :
Je vois aisément pourquoi, après des décennies d’impunité, François Fillon ne comprend pas qu’on l’emmerde “pour des costards” ou son indemnité parlementaire. Sa réalité n’est pas la nôtre.
Il explique dans la deuxième partie de sa confession -car c'en est véritablement une- comment, en deux phases, il a ouvert les yeux : une affaire de viol, où la victime n'a pas été écoutée par la police puis humilié par les coupables ; puis un déclic lors d'un diner où les convives "hurlent de rire" quand il explique avoir choisi ce métier dans l'ambition d'un jour "aider la France".
Et puis ? Et puis rien. La confession, qu'il pensait explosive, a fait pschiit. Il publie alors (il y a deux jours) un nouveau texte qui rejoint par bien des aspects celui d'Aude Lancelin que je shaarliai le même jour : Emmanuel Macron, un putsch du CAC 40, qui expliquait de quelle façon les grands médias aux mains de quelques industriels et banquiers (Niel, Bergé, Pigasse, Dassault, Drahi, Bolloré...) ont "vendu" Macron, comme on vend un baril de lessive, car sa candidature va dans le sens de leurs intérêts.
Nicolas Grégoire va un cran plus loin, en expliquant comment la candidature Macron était non seulement désirée, soutenue et marketée, mais aussi protégée, jusqu'au plus haut niveau de l'Etat : Pas avant le deuxième tour.
A ce stade, il est peut-être utile de préciser pour celleux qui l'ignoreraient que la candidature Macron est soutenue par Bayrou, et attaquer Bayrou c'est donc affaiblir Macron. CQFD.
Il explique comment son article a été partagé sur les réseaux sociaux, puis a été repéré par des journalistes ; comment il a reçu des demandes d'interviews, le lien qu'il fait entre ce pourrissement institutionnel et le risque de voir le FN un jour au pouvoir.
Et c'est là que j'ai été dégoûté.
Marianne lui demande la permission de publier son texte... et publie à la place une interview... de François Bayrou.
Mediapart publie son texte en lui en retirant la paternité. Et n'abordera plus jamais cette histoire par la suite quand il s'agira d'évoquer la "revanche" de Bayrou à travers le succès de Macron.
Le Canard enchaîné ne publiera pas son article, pas même une allusion, mais multipliera, comme on le sait, les révélations sur Fillon et Le Pen.
A ce stade là, je suis triste, profondément triste. Je me sens trahi et partant, naïf. Que Marianne se soit foutu de sa gueule passe encore. Mais que Mediapart et le Canard enchaîné, que je voyais, dans mon esprit avide de repères rassurants, comme deux phares dans la nuit, la nuit qui vient, c'est trop.
Seul Le Télégramme publiera un article sur son histoire.
Mais ses déboires ne s'arrêteront pas là. Il sera ensuite victime d'une tentative d'effraction, puis rentrera un jour chez lui pour retrouver son disque dur effacé. Evidemment, on ne peut avoir que des soupçons laissant libre court à toutes les envolées paranoïaques, mais tout de même...
J’appelle ensuite une amie, journaliste en Suède. En lui racontant ma semaine, j’ai l’impression d’évoluer dans une réalité parallèle. Où l’information est sous contrôle. Où l’on espionne les lanceurs d’alertes. “Bon allez, je te laisse, dis-je, il faut que j’aille à la piscine avec ma fille. A bientôt !” Deux heures plus tard, je m’installe à mon bureau, allume mon ordinateur. Rien. Des pans entiers de mon disque dur ont été effacés. Je pense à un piratage. Puis me souviens avoir éteint ma machine. Il fallait donc y accéder physiquement. On s’est introduit chez moi. Un vertige me prend.
Cette histoire sortira peut-être dans ces "grands médias", dans quelques semaines, ou dans quelques mois. Pour rien. Juste comme une ponctuation dans l'actualité, à laquelle plus personne ne fera attention.
Pourquoi depuis 2 jours les journaux font-ils tous leurs gros titres sur la démission d'un gros monsieur chauve de la présidence de son officine de corruption ? C'est vraiment important à ce point ?
>> http://humour-et-blagues-anti-dominants.tumblr.com/post/120449439869/sandandglass-have-i-got-news-for-you-s49e08#notes
La FIFA est corrompue et la Qatar a acheté l'organisation de la Coupe du monde ? Ah ben dis donc quelle surprise. Et vous savez quoi ? Le CIO est corrompu. Le sport de haut niveau est corrompu. Bienvenue dans le monde réel les gars.
Ce type pour moi, c'est Don Corleone...
Petit rappel : http://chroniques-de-sammy.blogspot.fr/2008/02/charognards-en-rafale.html
Malgré les critiques qu'il m'arrive d'adresser à Rue89, je le lis encore de temps en temps. Cet article me ferait chialer si je prenais le temps de vraiment y penser...
"150 millions d’euros échappent chaque année à la publication du budget. Sous le titre de “programme 122″ (concours spécifiques et administration), environ 60 millions sont ainsi attribués et dépensés par les sénateurs et 90 millions par les députés sans que soit publiée la liste des enveloppes ni le reçu des sommes engagées."
Voilà, voilà... Mais sinon, ce sont les fonctionnaires qui coûtent cher, bien sûr.