Avec ses 126 députés, auxquels s’ajoutent les seize élus emmenés par Eric Ciotti, le parti d’extrême droite pèse plus que les autres aux yeux du chef de l’Etat, désireux d’assurer la stabilité du futur gouvernement.
Le chapô de l'indignité. Si on additionne les gris Marine et les gris Ciotti, ça fait 142.
Le Nouveau Front Populaire a 180 députés.
Pour le chef de l'Etat, 142 FN et assimilés, ça pèse plus que 180 gauche et assimilés.
Voilà.
Au lendemain de ce 2d tour des législatives, un constat s’impose : la situation est politiquement quantique. On peut dire que chaque camp a perdu et gagné à la fois. Ce qui d’une certaine façon ne fait qu’acter le contraire de la conclusion qu’en tirent Gabriel Attal ou Raphaël Glucksmann : l’orbite de gravitation du pouvoir n’est pas passé du Président au Parlement. Le Président vient simplement de crasher le Parlement.
D’un point de vue décisif, on pourrait même dire qu’il ne s’est rigoureusement rien passé. Qui détient aujourd’hui la souveraineté - le pouvoir de décider ? Personne. La situation antérieure a simplement été précipitée et le lieu du pouvoir politique reste pour l’instant vacant. Cela signifie surtout qu’il n’y a plus, entre les âmes des brutes et nous, la médiation institutionnelle et légale. L’institution politique vient de buguer sous nos yeux.
Le parti macronien n’a de fait rien à perdre : son moment est machiavélien, son énergie inertielle. Il a pour dernière vocation la conservation – par tous les moyens – de sa position dans l’appareil gouvernemental. Sa légitimité ne se fonde plus sur son électorat mais sur cette vérité effective : il est là.
Quant aux gauches, des électeurs s’y investissent encore, toute alliance avec le centre les détruirait.
Malgré sa « défaite » l’extrême droite s’offre une retraite apaisée. Exclue du champs des alliances politiques, confortée dans son statut de première et numériquement plus puissante opposition, elle n’a plus qu’à attendre, le temps joue pour elle.
Purgés des Ciottistes, Les Républicains sont mûrs pour une alliance au centre. Et l’on doit au mépris de classe leur conjuration du RN.Quoiqu’il en soit, la crise des institutions est incandescente, la méga-machine d’État est ensablée, et son action, dans les jours à venir, ne sera ni gouvernementale, ni présidentielle, ni parlementaire : elle sera administrative et, plus profondément, purement et simplement politicienne, soit un fatras de stratagèmes plus ou moins efficaces. Pour le dire autrement, la politique à cette heure n’est pas revenue au Parlement ; elle est retournée réellement à la masse ; et quiconque appréhende sérieusement le présent, sait que “notre sursaut n’est qu’un sursis”.
Un mystérieux projet baptisé « Opération V » est apparu au début du mois de décembre 2023 sur Réseau libre, l’un des nombreux sites de la fachosphère française. Derrière ce nom qui semble tout droit sorti d’un film de James Bond, se cache un projet d’expéditions punitives sur le territoire français.
[...]
Impossible de vérifier l’existence réelle de ce Monsieur V., mais le lourd passif du Réseau libre à de quoi inquiéter.
Hébergé en Russie, le site serait administré par Joël Michel Sambuis. Impliqué dans plusieurs affaires judiciaires, il a fui la France à la fin des années 1990 à l’aide d’un faux passeport pour trouver refuge à Moscou, où il vivrait toujours. Au tournant des années 2.000, cet ingénieur en informatique est soupçonné d’être derrière SOS-Racailles, un site néonazi reprenant les codes de SOS Racisme pour dénoncer le racisme antiblanc et l’islamisation de la France. Un nom alors au cœur d’un vaste réseau de sites islamophobes et racistes, tous hébergés par la même entité, et dont la prose aurait inspiré Maxime Brunerie, auteur d’une tentative d’assassinat contre le président de la République Jacques Chirac le 14 juillet 2002.
Celle qui était la présidente tyrannique de l’Assemblée Nationale jusqu’à la dissolution affirme tranquillement, ce mardi 9 juillet sur France Inter : «Le nouveau front populaire n’est pas en capacité de gouverner parce qu’il a une assise parlementaire beaucoup trop faible. Lorsque j’entends certains de ses dirigeants dire qu’ils vont gouverner à coups de 49.3 ou à coup de décret je suis extrêmement inquiète de cette vision de la démocratie». Yaël Braun-Pivet ajoute ensuite : «Aujourd’hui il faut respecter le parlement».
Le mot important dans la dernière phrase, c’est «aujourd’hui». Parce que jusqu’ici, jamais personne n’avait autant maltraité le parlement et la démocratie que Yaël Braun-Pivet et les macronistes. Depuis 2022, le gouvernement a dégainé 23 fois l’article 49.3 de la constitution. Un record absolu sur un laps de temps si court. Et c’était pour imposer les pires reculs sociaux depuis la Libération, précariser encore les plus pauvres, détruire les retraites ou même imposer une loi raciste directement inspirée du programme de Jean-Marie Le Pen. Yaël Braun-Pivet et ses amis ont gouverné sans les députés et ont aboli, de fait, le régime parlementaire.
Ce n’est pas tout, en tant que présidente de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet a été la plus répressive de l’histoire contre les députés : elle a prononcé 106 sanctions entre juin 2022 et mai 2024, contre 39 dans toute l’histoire de la Ve République, en 60 ans.
En 2022, Yaël Braun-Pivet punissait une députée de sa propre majorité parce qu’elle avait dénoncé «l’ADN xénophobe vieux de 50 ans» du Rassemblement National. Visiblement, cette intervention a irrité la présidente de l’Assemblée, au point qu’elle adresse une peine disciplinaire à la députée. Il faut dire que Yaël Braun-Pivet représente l’aile pro-RN du macronisme : elle dirige l’Assemblée avec un élu d’extrême droite, Sébastien Chenu, qu’elle qualifie d’ailleurs de «très bon vice-président».
Le conseiller officieux d’Emmanuel Macron a reçu ces derniers mois à plusieurs reprises Marine Le Pen et Jordan Bardella, en présence notamment d’Edouard Philippe ou du ministre des Armées, en toute discrétion. Thierry Solère aurait rempli un rôle d‘agent de liaison entre le camp présidentiel et le RN.
J'en suis au stade où plus rien ne m'étonne et ou au contraire tout vient renforcer ma vision désespérée et un rien paranoïaque de la situation.
Vous n'allez tout de même pas nous faire croire que vous avez attendu juillet 2024 pour vous rendre compte qu'Alliance, le principal syndicat de la police, était un nid de fachos ?
Aujourd’hui, en tant qu’historienne et conseillère scientifique pour le musée de la résistance du Mont-Mouchet en Haute-Loire, elle estime que le devoir de mémoire a quelque part failli. Elle explique : “À Oradour-sur-Glane, l’extrême droite a récolté plus de 40% des voix. En tant qu’historienne, j’ai l’impression que nous sommes dans une amnésie collective. Quand vous voulez alerter, vous passez pour un trouble-fête. On met sous le tapis ce qui dérange. Et à force de mettre sous le tapis cela, un beau jour la poussière sort et vous étouffe”.
Elle poursuit : “La France de Pétain, c’était il y a 80 ans. C’est une absence de culture historique dont nous sommes peut-être collectivement responsables. Cette Histoire ne parle plus aux gens. On a beau faire des documentaires pour expliquer que des partis politiques ont emmené des gens dans des camps de concentration, tout cela ne parle plus. L’Histoire devient un grand spectacle. La commémoration du Débarquement est devenue un grand spectacle festif. Les 80 ans de la Libération sont devenus un carnaval déguisé où l’on joue à la guéguerre. Par conséquent, il y a une banalisation de tout cela”.
Au plus profond de ce vote RN qui est désormais un vote d’adhésion au moins autant que de rejet, et qui touche absolument toutes les générations et toutes les catégories socio-professionnelles en l’emportant dans la plupart des cas, il y a ces mots morts.
Les mots morts de la vingtaine de 49.3 qui taisent tout débat ou tout vote ;
les mots morts de politiques publiques que l’on annonce sociales et qui accablent toujours les plus faibles, des retraites à l’assurance chômage ;
les mots morts adressés à une jeunesse qui n’emmerde plus complètement le Rassemblement National parce qu’on ne lui propose que la pantomime du SNU comme engagement, que le déterminisme algorithme de Parcoursup comme horizon, et que la possibilité de faire la queue dans des distributions alimentaires comme projet de vie ;
les mots morts et décomposés de discours politiques qui n’ont de sincère que la fatuité ou l’égo de celles et ceux qui les prononcent ;
les mots morts du refus de nommer les choses pour ce qu’elles sont, des violences policières d’hier au génocide en cours à Gaza aujourd’hui ;
les mots morts des cahiers de doléances d’après le mouvement des Gilets Jaunes ;
les mots morts du néo-management des hôpitaux, des universités, et d’à peu près tout ce que le pays compte de services publics ;
les mots morts d’un cadre législatif plaçant les libertés publiques en soins palliatifs et laissant entrevoir les pires des dérives pour celles et ceux des nouveaux élu.e.s qui voudront y porter l’estocade.
Après les mots morts viennent les mots noirs. Ceux de partis et d’alliances qui, dans les pays où ils sont au pouvoir ou dans lesquels ils le partagent, font systématiquement reculer l’ensemble des droits et des libertés.
Au contraire du Nouveau Front populaire, la « dynamique » du RN est célébrée par Pascal Praud, Cyril Hanouna et leurs obligés. En filigrane, l’inaction de François Hollande et d’Emmanuel Macron, qui avaient chacun fait la promesse de réformer l’autorité indépendante sans jamais la réaliser, est pointée. « Ni l’un ni l’autre n’ont pris le temps de remettre à plat les règles du régulateur. On risque de le payer très cher », cingle un ancien membre qualifié du collège de l’Arcom. « De toute façon, si le RN arrive au pouvoir, il n’y aura peut-être plus de régulateur dans trois semaines », souffle un haut fonctionnaire, très inquiet pour la survie de l’institution.
L'article évoque aussi, et c'est ça qui me fait le plus mal, "une couverture éditoriale souvent hostile [au Nouveau Front Populaire], y compris sur le service public".
Que les médias de Bolloré favorisent l'extrême-droite, je comprend, mais les autres ? Pourquoi ?
Tout est foutu.
Dans la presse fleurissent des récits sur le rôle d'une petite bande de conseillers, dont le conseiller mémoire, Bruno Roger-Petit, et l'ancien sénateur LR Pierre Charon, qui se targuent d'avoir soufflé l'idée de la dissolution. "Les parquets des ministères et des palais de la République sont pleins de cloportes, fustige Bruno Le Maire sur TV5 Monde le 18 juin. Ils sont dans les parquets, dans les rainures du parquet, il est très difficile de s'en débarrasser."
Cette violence. Il y aura sans doute des livres à écrire, dans le futur, sur le rôle de ces "conseillers-cloportes".
Mais dans l'immédiat, je ne peux m'empêcher de poser la question : qui, dans le spectre politique, déshumanise ainsi ses adversaires ou ses contradicteurs ?
Vraimant, vous ne voyez pas ?
Ils sont tellement gangrenés par l'extrême-droite qu'ils en reprennent les thèmes, les éléments de langage, les tics et les obsessions.
J'aimerais qu'un·e expert·e en data visualisation fasse un truc où l'on verrait le taux de "VRAI" et de "FAUX" par "bloc" (RN, NFP, Macron et son orchestre). Je pense que ce serait instructif sur le degré d'inepties des propositions du RN. Les autres mentent aussi, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit. Mais Bardella, c'est un festival de conneries tout de même.
Un point sur lequel j'espère faire de la surinterprétation :
Dans Le Télégramme, mercredi matin, Marine Le Pen avait estimé qu'Emmanuel Macron serait ne serait chef des armées qu'"à titre honorifique" .
Vous savez comment ça s'appelle ça ?
De la sédition.
Traduisons-les : "C'est nous ou le chaos".
Aucune honte.
A trois jours du premier tour des élections législatives, pour lesquelles le Rassemblement national est donné favori dans les sondages, la Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH) relève dans son rapport annuel publié jeudi 27 juin un fléchissement de l'indice de tolérance à l'égard des minorités et une forte augmentation des actes racistes en France.
En clair, si Jordan Bardella s'appuie très largement, dans sa campagne pour les législatives, sur le programme de Marine Le Pen pour la présidentielle de 2022, Gabriel Attal porte depuis plusieurs mois une politique éducative dont les mesures sont proches de celle de l'extrême droite.
Voilà, au moins ça, c'est dit.
Mais sinon, fofairebarrage à l'extrême-droite et l'extrême-gauche, SURTOUT la gauche, hein, donc fovoter pour M. Attal, il est si gentil.
Et la suite de l'article de nous expliquer qu'il y a des nuances : M. Attal est gris clair, alors que M, Bardella, il est gris foncé, vous voyez bien que ce n'est pas la même chose :
Pour le comportement :
Jordan Bardella prévoit également de créer des "centres spécialisés" pour les élèves perturbateurs, une idée qui se rapproche de celle lancée par Gabriel Attal en avril, le placement en internat pour prévenir la délinquance. Autre mesure autour de l'autorité, plus symbolique cette fois, le RN souhaite rendre obligatoire le vouvoiement des enseignants par les élèves.
Bref, t'as le choix entre la réouverture des bagnes pour enfants et l'internat. Sur ce coup, y'a pas photo, il y a une vraie différence.
Surtout, Claude Lelièvre perçoit "une mise au pas des enseignants". Il cite, programme du RN à l'appui, l'instauration de sanctions planchers pour les élèves, "qui devront être appliquées lors des conseils de discipline sous peine de sanctions contre l'encadrement des établissements". Mais aussi le renforcement de la neutralité des professeurs, avec "un accroissement du pouvoir de contrôle des corps d'inspection en la matière et une obligation de signalement des cas problématiques sous peine de sanctions à l'encontre des encadrants". Selon l'historien, une telle surveillance serait inédite "depuis Pétain".
Sinon, il y a aussi, côté FN :
Alors oui, le RN est pire, bien pire que Rennaissance. Mais je refuse de décerner un satisfecit à Macron, qui n'a fait qu'opérer un long, tranquille et décomplexé glissement vers l'extrême-droite. M'expliquer que manger mon vomi sera moins nocif que bouffer du caca ne va pas vraiment me convaincre.
Sur le photomontage d’un Adolf Hitler sortant de l’Elysée, une citation inventée : «Sortons du nucléaire et repassons tous au gaz.» «Et on vous épargne le pire…» rapporte pourtant le Canard enchaîné dans une enquête sur la compagnie de CRS 4, en kiosques mercredi 26 juin. D’après l’hebdomadaire, racisme et antisémitisme prospéreraient dans cette unité policière, surtout depuis que son commandant (désigné par la seule lettre «L.») en a été évincé pour avoir tenté de rapporter à sa hiérarchie ces dérives fascistes, notamment de la part de son adjoint.
[...]
Une enquête de l’IGPN aurait bien été ouverte. En revanche, elle ne vise pas cette boucle WhatsApp bien connue de la police des polices, mais le commandant de l’unité qui s’était senti obligé de rappeler à son escadron «les bases de la neutralité républicaine». Il aurait été présenté dans une lettre anonyme comme un «franc-maçon influent» – ce que n’a pas pu prouver le procureur de Meaux… Le manque de considération de l’IGPN pour les faits de racisme et d’antisémitisme n’étonne pas le Canard enchaîné : «Pas question, pour la Place Beauvau, de lancer une chasse aux sorcières brunes dans des unités de force mobile qui ont sauvé la macronie au moment des manifs des gilets jaunes et se trouveront en première ligne lors des JO.» Depuis que le commandant L. a été «mis sur la touche», plusieurs plaintes auraient été déposées par des policiers antillais ou d’origine étrangère, «victimes d’un déchaînement raciste», poursuit l’hebdomadaire.
Encore un exemple du niveau de racisme et d’antisémitisme dans la police, encore un cas où l'autorité administrative laisse faire. Mieux : elle blâme le commandant qui a signalé la chose, et promeut son second, un "nostalgique du IIIème Reich". On a déjà une police d'extrême-droite, c'est somme toute logique de se doter du gouvernement qui va avec...
via Seb
Entre les rentiers qui ne paieraient plus d'impôt sur leur patrimoine immobilier, les jeunes diplômés de grandes écoles qui seraient exonérés d'impôts sur le revenu ou les ménages aisés qui bénéficieraient du cadeau de la TVA, le très coûteux programme fiscal du Rassemblement national profiterait essentiellement aux riches.
Le RN, c'est la continuation de la politique de Macron, en pire, et avec la préférence nationale et son cortège de mesures discriminatoires en plus.
Donc, à tous ceux qui vont voter RN parce que vous en avez assez de Macron : vous vous foutez le doigt dans l’œil, et d'une force...
Tu tournes le problème dans tous les sens, y'a pas à tortiller : le FN est en tête dans tous les cas de figure. Ce que j'en retiens essentiellement c'est que la participation annoncée en hausse profite à tout le monde... et peut-être surtout au FN.
Sur ces deux points, le Premier ministre s’est retrouvé face à sa malhonnêteté et ses mensonges lorsque ses services ont dû justifier la mesure devant la justice. Dans le mémoire envoyé au Conseil d’État, on a ainsi pu découvrir que le fondement juridique de ce blocage n’était non pas l’état d’urgence, mais la « théorie des circonstances exceptionnelles », qui consiste à admettre dans des cas très exceptionnels des dérogations à certaines règles de droit. Admise par les juges il y a une centaine d’années, cette théorie est d’une certaine manière l’ancêtre de l’état d’urgence, mais jurisprudentiel. La loi de 1955, imaginée dans le contexte colonial de la guerre d’Algérie, a ensuite pris le relai avec un cadre précis. Comme cela a été relevé lors de l’audience, c’est la première fois que ces deux régimes d’exception se retrouvent invoqués en même temps. Derrière cette situation juridique inédite, on sent surtout que le gouvernement ne savait pas sur quel pied danser et avait décidé le blocage du réseau social avant d’avoir déterminé sa justification en droit. La presse l’a d’ailleurs confirmé : fin mai, La Lettre révélait que, en coulisses, le gouvernement avait passé un accord avec TikTok pour que la plateforme ne conteste pas en justice la décision de blocage qu’il n’arrivait pas à justifier légalement.
Ohlala. On est gouvernés par des branquignoles malhonnêtes et sans scrupules. C'est pas une révélation mais ça me fait mal à chaque fois.
Conclusion de l' Quadrature : ça pue. Ça pue très fort :
C’est pourquoi nous avons donc déposé la semaine dernière un recours en excès de pouvoir contre cette décision. Il s’agit de la voie contentieuse classique, mais plus longue, lorsque l’on veut contester une décision administrative. Un tel recours prendra un à deux ans avant d’être jugé et nous espérons que le Conseil d’État sortira de sa torpeur et confirmera que le blocage était illégal. Car pour bloquer TikTok, le gouvernement ne s’est vu opposer aucun obstacle, aucun garde-fou, et n’a jamais eu à justifier sa mesure. La seule opposition à laquelle il a été confronté a été la saisie de la justice par les associations et la société civile. L’échec qui en a résulté est une preuve supplémentaire de la défaillance de plus en plus flagrante des leviers démocratiques.
Depuis de nombreuses années, nous constatons l’effondrement progressif de l’État de droit en France. Nous constatons que la politique toujours plus autoritaire des gouvernements successifs, et notamment ceux d’Emmanuel Macron, ne se voit opposer aucun obstacle institutionnel majeur. Avec le blocage arbitraire de TikTok, une nouvelle étape a été franchie. Nous ne cachons pas notre inquiétude face à ce constat, mais nous continuerons d’agir. Pensez, si vous le pouvez, à nous aider avec un don.
Mes 2 cents : tout est en place pour la dictature, les français sont habitués à "l'autorité" et, à part quelques "gauchistes" ou des juristes pinailleurs (c'est un compliment), tout le monde s'en fout.
Le seul gouvernement, en France, qui avait réservé aux Français d'ascendance française, de père français, un certain nombre d'emplois, c'est le Vichy de Pétain.
Ohlala, qui aurait pu prévoir que le FN projetait d'appliquer des mesures d'inspirations pétainistes ?