En pratique, cela signifie que JADES-GS-z14-0 est née à peine 300 millions d’années après le Big Bang, dont on estime qu’il remonte lui-même à environ 13,8 milliards d’années. En d’autres termes, la galaxie est âgée d’environ 13,5 milliards d’années ! Un record absolu qui la placerait tout au début de l’Aube cosmique, la période où les toutes premières étoiles ont commencé à se former et à illuminer le cosmos.
Mais à ce stade, il restait encore une question brûlante : comment se fait-il qu’un objet aussi ancien puisse être aussi brillant ? Une partie de la réponse réside dans sa taille. Les données montrent en effet que cette galaxie est très large, environ 1600 années-lumière d’un bout à l’autre. En outre, elle est aussi étonnamment massive, avec plusieurs centaines de millions de masses solaires au compteur.
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« Mises bout à bout, ces observations nous disent que JADES-GS-z14-0 ne ressemble pas aux types de galaxies prévues par les modèles théoriques et les simulations de l’univers précoce », expliquent les auteurs.
Les femmes ont longtemps été exclues du processus de recrutement à la Nasa, puisque seuls des pilotes de chasse, donc des militaires, et donc des hommes, pouvaient espérer se rendre dans l'espace. "La profession d'astronaute a été structurée par une forme de masculinisme", résume le sociologue Arnaud Saint-Martin, coauteur du livre Une histoire de la conquête spatiale, des fusées nazies aux astrocapitalistes du New Space.
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"Les normes culturelles et les modèles féminins dans la représentation des matières Stem jouent un rôle fondamental dans l'apprentissage et le développement des enfants", déclare de son côté l'ESA à franceinfo. L'agence dit avoir lancé des actions visant "à remettre en question les stéréotypes de genre en montrant aux jeunes filles que leur potentiel n'est pas limité".
De fait, c'est tout un imaginaire qui doit être modifié. Alice Gorman dénonce un sexisme généralisé et ancré de longue date. L'archéologue australienne souligne que les femmes restent "les principales personnes qui gèrent le foyer, effectuent davantage de travaux non rémunérés", et qu'"elles risquent leur carrière en ayant des enfants".
Toutefois, féminiser présente aussi des arrières pensées :
"On vend une image à travers ces figures consensuelles et sympathiques, qui visent à 'inspirer'", cingle aussi le sociologue Arnaud Saint-Martin. Toutefois, le spécialiste rappelle que "les cosmonautes [soviétiques] étaient les envoyés d'un régime qui n'était pas particulièrement démocratique", tandis que, "par certains aspects, les Etats-Unis sont un régime démocratique en crise depuis très longtemps". Selon lui, il existe toujours "une instrumentalisation de la figure de l'astronaute à des fins de soft power, de valorisation de modèles culturels qui se veulent vertueux".
Bref, envoyer des femmes dans l'espace, c'est pas l'objectif ultime. L'objectif ultime, c'est la lutte contre le sexisme. Et ça, ça commence au ras du sol.
L’année 2016 a commencé par l’une des plus grandes découvertes astronomiques du XXIe siècle : il existe bien, comme l’avait prédit Einstein cent ans plus tôt, des «ondes gravitationnelles» se propageant dans l’univers. Des ondulations de l’espace-temps qui se déplacent à la vitesse de la lumière, comme des vaguelettes à la surface d’un plan d’eau. Depuis la première annonce fracassante de cette découverte, on a déjà détecté le passage d’une quinzaine de ces ondes gravitationnelles. Elles sont créées la plupart du temps par la collision de deux trous noirs, et parfois par le choc d’étoile à neutrons. Des astres très massifs et denses, capables de dégager une sacrée onde de choc quand ils se percutent…
Sept ans plus tard, la révolution des ondes gravitationnelles en astronomie entame son deuxième chapitre avec une nouvelle découverte majeure : outre les quelques ondes qu’on a détectées individuellement, et qui correspondent à des événements ponctuels de collision, on a maintenant «entendu» avec des radiotélescopes qu’un fond permanent de faibles ondes gravitationnelles baigne l’univers. Un fond diffus de perturbations qui troublent l’espace-temps, venant de trous noirs supermassifs qui tournent les uns autour des autres.
Au départ, ce n’est pas le sujet d’étude principal des trois radiotélescopes mobilisés – l’observatoire Green Bank et le Very Large Array aux Etats-Unis, ainsi que l’ancien télescope d’Arecibo à Porto Rico. Ces grandes antennes paraboliques écoutent avant tout les pulsars, ces cadavres d’étoiles très denses qui tournent sur eux-mêmes plusieurs centaines de fois par seconde, émettant des ondes radio comme des phares surexcités. Habituellement, ces ondes sont extrêmement régulières. On peut s’en servir comme des métronomes de l’espace, des horloges parfaitement réglées avec une précision de l’ordre de la nanoseconde. Oui, mais… Il faut compter avec les ondes gravitationnelles, qui déforment provisoirement l’espace-temps : il s’étire puis se remet en place. Au passage d’une onde gravitationnelle, la distance qui nous sépare d’un pulsar va donc être brièvement modifiée, et son tempo entendu depuis la Terre va vaciller. Une fois établi ce principe théorique, les astronomes de Nanograv ont pu guetter ces irrégularités chez 68 pulsars et les corréler entre elles. Comme s’ils surveillaient un réseau de 68 bouées dans la mer pour reconstituer le passage des vagues…
Fascinant.
Intéressant. SpaceX est loin devant tous les autres.
Je disconviens respectueusement à la description de Seb : il ne s'agit pas seulement des satellites, mais de tous les débris spatiaux répertoriés actuellement en orbite !
L’étage principal de la fusée Longue Marche 5B qui a emporté une partie de la future Station spatiale chinoise est en train de redescendre de manière incontrôlée dans notre atmosphère. Il pourrait tomber sur Terre d’un jour à l’autre, sans que l’on sache exactement où.
Oups.
Le lien pour voir son emplacement en temps réel : https://orbit.ing-now.com/3dlaunch/payload/data/2021-035/
https://orbit.ing-now.com/satellite/48275/2021-035b/cz-5b/
Crash prévu le 10 mai. A 2 jours près.
Pékin a lancé jeudi le premier des trois éléments, le module centrale Tianhe, de sa future station spatiale, dont la construction devrait être terminée courant 2022
Le paradoxe de Fermi... et ce qu'il semble impliquer pour notre avenir.
En effet, faisons l’hypothèse que la vie émerge sur une fraction même très minime de ces milliards de planètes : les dimensions de notre galaxie (quelques dizaines de milliers d’années-lumière) laissent espérer, pour une civilisation comme la nôtre assez proche de la capacité d’explorer à une fraction appréciable de la vitesse de la lumière les systèmes environnants, une exploration d’une large part de la galaxie en un temps inférieur à 1 million d’années. Or ce temps n’est que le dix-millième environ de l’âge de notre galaxie, la Voie lactée, âgée d’environ 13 milliards d’années, ou de notre Univers, âgé de 14 milliards d’années environ. Il eût donc été fort probable que notre planète ait été visitée par plusieurs centaines d’espèces différentes d’extraterrestres, qui sont à ce jour remarquablement absentes.
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Ainsi, sans une stratégie extrêmement précise et rigoureuse, il est infiniment probable que, telles des fourmis vivant sur un tas de salpêtre, nous grillions le jour où nous découvrons les allumettes, bien avant d’être parvenus à développer le voyage interstellaire. Car, si nous analysons notre histoire et ses violences répétées, quasi-permanentes, si nous regardons avec lucidité notre avidité à utiliser sans vergogne les ressources naturelles, dont beaucoup sont en ce moment même en voie d’épuisement, avec un horizon inférieur à quelques dizaines d’années, l’instabilité très forte apportée par la vie semble l’explication la plus probable au paradoxe de Fermi.
La croissance du nombre de débris dans l'espace est exponentielle et les collisions entre satellites au rebut pourraient bien déclencher une réaction en chaîne connue sous le nom de "Syndrome de Kessler". Il deviendrait alors impossible de mettre des satellites en orbite basse.
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Le problème n'est pas tant la taille d'un débris - l'espace est très grand - que l'énergie libérée lors d'un impact : en se déplaçant à environ 30 000 km/h, un débris en aluminium d'1 mm de rayon libère la même énergie qu'une boule de bowling lancé à 100 km/h, tandis qu'un débris en acier d'1 cm de rayon équivaut à une voiture lancée à 130 km/h. Dès lors, le moindre débris un peu conséquent peut réduire en miette un satellite
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Quand bien même les règles seraient respectées et les nouvelles flottes de satellite échapperaient aux collisions, il reste néanmoins le problème de la croissance exponentielle des débris. Dans l'immédiat, la solution consiste surtout à manœuvrer les satellites pour les esquiver : en 2018, "le CNES a traité 3 millions de conjonctions en orbite terrestre basse ayant abouti à 17 manœuvres de satellites", précise Christophe Bonnal. La Station spatiale internationale a quant à elle dû réaliser 25 manœuvres d'évitement et, en moyenne, chaque satellite doit effectuer un déplacement par an afin d'esquiver un débris spatial.
Waaa, c'est cool, même si je trouve que quand on arrive aux images du secteur local et du supercluster, les images manquent de visibilité et nuisent à l'efficacité de la démonstration. Mais on peut résumer ainsi : la Voie lactée, qui est tellement grande qu'on ne peut qu'obtenir qu'une approximation du nombre d'étoiles qu'elle contient depuis l'endroit où nous nous trouvons, n'est qu'une fraction de grain de poussière à l'échelle de l'univers (ou à l'échelle de cet univers...)
Ça me rappelle également ceci : http://imgur.com/a/3Y6dB
via Seb et Tommy
"- Michel, on la met en violet la nébuleuse ? – Ouais okay vas-y, c’est joli."
En court : les images de l'espace fournies au grand public (vous et moi) ne sont pas "réelles" : elles ont fait l'objet d'un post-traitement.
L’image révèle aussi les différentes bandes de l’atmosphère de l’astre. Leurs différences de couleurs sont expliquées par « les différences d’épaisseur et de hauteur des nuages de glace d’ammoniac », éclaire la Nasa. Les bandes nuageuses de Jupiter sont toutes séparées par des vents qui peuvent atteindre une vitesse de 644 kilomètres par heure.
Photo ici : https://www.numerama.com/content/uploads/2019/08/jupiter-espace-planete-hubble-astronomie-nasa.jpg
J'ai du mal à trouver ça enthousiasmant.
Non pas que ce ne soit pas important, mais je ne pense pas que quiconque d'un peu sérieux dans la communauté scientifique ait mis en cause l'existence des trous noirs : à quoi une photo flou d'un trou ressemblant à un beignet, aux couleurs probablement arbitraires, d'un événement qui était en train de se produire il y a plusieurs millions d'années (bin oui : si la lumière a mis 54 millions d'années pour nous parvenir... bref) serait-elle de nature à apporter une quelconque preuve supplémentaire que les calculs et les observations indirectes n'aient déjà fournis ?
EDIT : avec ce N° du xkcd, on comprend tout de suite beaucoup mieux de quoi il retourne :
Des paréidolies dans l'espace.
J'avais déjà évoqué le sujet ici : https://sammyfisherjr.net/Shaarli/?0oUGDA
Venant de lire "Seul sur Mars" et étant en train de dévorer la trilogie martienne de Kim Stanley Robinson, je suis ravi de ce tableau trouvé chez Martouf (https://martouf.ch/liens/?o74gKg)
Le 5 novembre 2018, des instruments à bord de l’engin spatial Voyager 2 de la NASA ont envoyé des données indiquant que la sonde avait franchi l’héliopause. Elle voyage et recueille actuellement des données dans l’espace interstellaire à plus de 18 milliards de kilomètres de la Terre.
De chouettes infographies / posters de la NASA à télécharger ici : https://voyager.jpl.nasa.gov/downloads/
Il s'agit effectivement d'un site permettant de visualiser l'activité du satellite Hayabusa 2, lancé en décembre 2014 par l'agence spatiale japonaise, et qui vient tout juste de nous envoyer quelques images assez incroyables de l'astéroïde objet de sa mission.
ô_O
Plusieurs sites de presse comme Rue89 ou Slate se sont faits aujourd’hui l’écho d’une nouvelle que j’ai trouvée particulièrement glaçante : Barack Obama a promulgué la semaine dernière une loi (HR 2262) qui va autoriser des compagnies privées à s’approprier les ressources naturelles figurant dans l’espace extra-atmosphérique.
La portée de ce texte est potentiellement énorme et peut-être que dans un siècle, on citera encore la date de son adoption comme un des événements majeurs de l’histoire de l’Humanité. Car on peut considérer ce 25 novembre 2015 comme le jour où l’espace cessa d’être un bien commun, par l’effet d’une décision unilatérale des Etats-Unis d’Amérique.
Pas tout neuf (2015), mais dans la mesure où cette décision produra ses effets dans 50 ou 100 ans...
via Riff sur (°m