Depuis le 3 juillet, les bouchons en plastiques doivent obligatoirement être solidaires de leur brique ou de leur bouteille.
Et c'est pas une bonne idée, personne n'est content :
D'arrache-pied mais doucement
Le sens de la répartie d'Elise Lucet !
=> des travailleurs handicapés travaillant en ESAT soufrent -notamment- de TMS et...rien, OSEF. En gros, on en est là :
simuler un handicap pendant quelques minutes ne permet pas de sensibiliser sur le long terme à l’accessibilité et risque même d’être contre-productif. La personne sans handicap va penser avoir compris un vécu d’oppression alors que l’expérience des simulations n’est qu’un vécu factice et éphémère.
Un article très intéressant, en ce qu'il lutte contre une idée reçue (et j'ose même dire : bien pensante) selon laquelle la simulation de handicap pour les personnes valides (casque, lunettes troubles, poids, gants, etc.) n'est pas une aussi bonne idée que ça en à l'air :
Question (faussement) naïve : c'est vraiment le handicap le problème, ou la brutalité policière ordinaire ?
(via https://ecirtam.net/opennews/?eJuYrw)
Jeux vidéo et prise en compte du handicap.
Comment est représenté le handicap à l’écran ?
Bah très souvent, mal ! Pour Hollywood par exemple, un autiste, c’est trop souvent un génie qui sait faire des divisions à 19 chiffres et qui peut te dire combien d’allumettes il y avait dans un paquet que t’as fait tomber par terre. Pour eux un autiste, c’est un mélange entre Sheldon de "Big Bang Theory" et Spock dans "Star Trek", donc on est assez loin de la réalité que connaissent malheureusement tous les parents d’enfants autistes.
Dans la fiction, lorsqu’un personnage perd l’usage de ses jambes comme Bran dans "Game of Thrones", le professeur Xavier dans les comics "XMen" ou Barbara Gordon dans "Batgirl", c’est immédiatement compensé par une intelligence hors du commun ou par des pouvoirs télépathiques démesurés.
A partager. J'ai déjà eu un aperçu de la galère que c'est de se rendre d'un point A à un point B en accompagnant un collègue en fauteuil, tous ces obstacles auxquels on ne prête aucune attention quand on a ses deux jambes...
Parmi les jeux qu’il préfère, il y a notamment Monster Hunter : World, auquel il joue régulièrement – il a aussi posté des vidéos où on le voit combattre des boss de Dark Souls III et gagner haut la main des matchs en ligne sur Soul Calibur VI.
Je rappelle que cet homme est aveugle. D'où l'importance d'un bon sound design (c'est expliqué dans l'article) : son "réaliste" et approprié pour ce qu'on veut représenter, orientation dans l'espace, etc.
La société n'est pas capable de te fournir les moyens de travailler comme tes collègues valides ? Travaille chez toi !
Les sourds aussi veulent être entendus
Qui a osé ce titre ? xD
Au-delà des problématiques d'autocensure,
"lorsqu'une responsable de chaîne m'a rappelé et m'a demandé 'ton bras, ça se voit toujours ? J'ai menti, non, non, ça se voit plus du tout. J'ai compris que c'était la question éliminatoire et je ne suis pas sûr qu'aujourd'hui, ça ait beaucoup changé"
et même si les choses vont plutôt dans le bon sens, il y a encore pas mal de travail au niveau de a représentation du handicap : pour les médias, une personne handicapé, c'est une personne en fauteuil roulant... ou une personne de petite taille (merci Mimie Mathy ?)
30 mars 2019. Les policiers répriment. Des manifestants se couchent au sol pour protester pacifiquement. Les policiers veulent dégager Odile du passage, certainement pour avancer et mieux violenter les manifestants. Malgré les réprimandes de la militante qui explique la dangerosité d’actionner le joystick de son fauteuil sans connaître la machine, un policier joue à l’apprenti artificier. Résultat : le fauteuil s’emballe, file à toute vitesse contre un fourgon de police, le cale-pied se relève, et, dans le choc, le cheville d’Odile se retrouve en sandwich entre le fauteuil et la carrosserie. Le véhicule à quatre roues finit sa course folle en renversant un policier. Il s’en sortira indemne à la différence d’Odile, victime d’une fracture au pied à cinq endroits, d’un arrachement osseux au niveau du tibia et de multiples ecchymoses pour 10 jours d’ITT, et un pied dans le plâtre pendant un mois. La militante associative avait livré à Street Press, amère : « j’en aurai pour deux à trois mois de rééducation. Je vais perdre tout le bénéfice de celle que je fais depuis dix ans ».
Cette violence va aller jusqu'où ?
L’entente de voix est une expérience bien plus commune qu’il n’y paraît au premier abord. La différence se place donc, encore une fois, sur la fréquence et l’intensité. La différence entre vous et moi, c’est que s’il vous arrive d’avoir des hallucinations à l’occasion (fièvre, fatigue, consommation de substances), les miennes sont quotidiennes et rentrent dans le cadre d’un fonctionnement bien précis.
[...]
En effet, il est fort probable que vous associez entente de voix et schizophrénie. Or, la schizophrénie c’est 1% de la population, donc même en prenant la fourchette basse de 3% de la population concernés par l’entente de voix, il n’y a pas de corrélation. Alors n’y a-t-il point un soucis dans ces chiffres ?
Nope. Il y a un soucis dans l’image qu’on a de la schizophrénie et de l’entente de voix. L’entente de voix ne concerne pas exclusivement les schizophrènes, elle ne concerne même pas exclusivement les neuroatypiques, elle concerne tout le monde. L’entente de voix n’est même pas nécessairement associée à la maladie mentale.
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les médicaments ont accentué l’apathie et mon incapacité à penser, et donc à mobiliser des défenses face aux attaques constantes que je subissais. Un peu comme se retrouver nu au milieu d’un champ de bataille : tu vas pas loin. J’ai essayé maladroitement à l’époque de dire que les médicaments me rendaient encore plus malade, car c’était ce que les voix disaient, mais aucun médecin / psy ne m’a écouté. Au contraire, c’était la preuve qu’il fallait augmenter les dosages et continuer.
[...]
Il y a aussi, à l’inverse, les gens face à qui les voix vont se mettre à hurler. “Fuis.” “Va-t-en”. J’appelle ça mes “alarmes”. C’est rare. Mais c’est flippant. D’autant qu’elles ne se trompent pas… elles vont voir cette personne, et elles vont me bombarder de message de fuite. Une fois comme ça, j’étais tombé sur une ancienne amie à lecler, avec son nouveau copain. Les voix se sont mises à crier qu’il y avait danger, qu’il fallait partir. Pourtant, l’homme avait l’air bien sous tout rapport. J’ai appris quelques jours après qu’il lui tapait dessus…
C'est fascinant : pour cette personne, c'est comme si son subconscient lui parlait. Au sens propre du terme.
Cela doit être absolument horrible. A lire, pour mieux comprendre, et partant, pour trouver la voie vers le respect : "la vie est tellement plus riche que ce que les clichés racontent, c’est fascinant !"
Tu as des idées qui me font peur toi ^^
Sinon, as-tu vu cette réponse : https://www.ecirtam.net/opennews/?tLN0gQ ?
Attention, plusieurs de ces idées rendent ardu voire impossible le passage du test pour un étudiant handicapé :
blocage d'un logiciel de lecture d'écran ou de dictée, le temps par question peut poser problème pour les handicapés moteurs.
ALors, je ne sais pas vous, mais j'utiliserais bien cette histoire et celle de Stephen Hawking à titre de promotion pour la semaine du handicap, plutôt que les récits gnan gnan habituels...
Super blog trouvé via LLM
L'adaptation à internet et l'informatique en générale d'une malvoyante.
Alors, c'est très impressionant, mais c'est une geek... je ne suis pas certains que les déficiente·s visuelles "de base" puissent tout faire, et c'est dommage.
J'ai bien aimé le passage sur le lecteur d'écran, qui montre à quel point les choix (ou les gabegies) techniques influent sur les conditions de navigation de ces personnes :
Et ce qui n'est pas forcément évident, aussi, c’est que parfois les menus, visuellement ils ont l’air d’être à droite, mais dans le code HTML derrière, ils sont mis avant le texte. Sauf que dans le CSS, après, ils l’ont déplacé à droite ! Et donc, en plus de devoir me faire tout le menu, c’est perturbant parce qu’il ne me lit pas les choses dans le même ordre que c’est affiché. Donc c’est pour ça que c’est important de bien structurer son HTML et de ne pas, après, s’amuser avec le CSS à mettre des choses partout, dans tous les sens, avec des liens en haut, en bas, à gauche, à droite, dans tous les sens, avec des pubs partout. Pour retrouver où est le texte, c’est une vraie galère.
Ces propos ont été corroborés par une enquête de l’agence régionale de santé Midi-Pyrénées (ARS), saisie en mai 2013 par Céline Boussié, alors qu’elle était en arrêt maladie, rappelle Fiodor Rilov, l’un de ses deux avocats. Le rapport de 400 pages, rendu à l’automne de la même année, fait état de « maltraitances institutionnelles », rappelle le conseil. La ministre déléguée aux personnes handicapées, Marie-Arlette Carlotti, avait alors placé l’établissement sous administration provisoire et déposé une plainte pour abus de bien social et abus de confiance, en novembre 2013 – plainte classée sans suite.
Deux mois plus tard, une enquête de Zone interdite sur M6, dont le tribunal a visionné un extrait, confirme les accusations de Céline Boussié. Sur les images tournées en caméra cachée par un employé anonyme, des enfants sont assis en rang d’oignons sur des seaux où ils font leurs besoins. Tous dorment attachés à des lits à barreaux trop petits, et certains sont enfermés dans des box en Plexiglas.
Tout est dit. Une enquête de l'ARS, un reportage (que j'ai vu, et il est à hurler), une lanceuse d'alerte... et pourtant : un agrément renouvelé, et une lanceuse d'alerte devant le tribunal.
J'ai donc lu cet article, très intéressant par ailleurs : comment le langage non genré s'accomode t-il des lecteurs d'écran, ces machines principalement destinées aux non et mal-voyants ?
La préoccupation de nos interlocuteurs était de savoir comment les lecteurs d’écran restituaient l’insertion dans un mot d’une majuscule, de parenthèses, d’un tiret ou d’un point médian.
La réponse est simple : un lecteur d’écran performant est un outil que l’on peut personnaliser.
Du coup, IOS n'est pas un bon lecteur d'écran :
En revanche, sous iOS 10, même si on indique à VoiceOver de ne pas prononcer le point médian dans le dictionnaire de prononciation, cela ne fonctionne pas. VoiceOver lira « concerné point médian e point médian s ».
La conclusion est assez logique :
Afin que tout le monde comprenne le texte, il vaudrait donc mieux tout écrire, comme « lectrices et lecteurs ». Si ce n’est pas faisable, il est possible d’utiliser le point médian, sans en abuser.
Lorsqu’une convention de rédaction non genrée sera établie, les habitudes se feront et il sera ensuite possible de trouver la façon la plus appropriée de gérer cette écriture avec un lecteur d’écran. En attendant, les débats restent ouverts !
C'est à peu près ce que j'essaie de faire dans ma vie de tous les jours, sans oublier d'utiliser, chaque fois que c'est possible, le mot épicène à la place du mot genré (merci Alda de m'avoir appris ce terme !). Et je ne me fais pas des noeuds au cerveau.
EDIT : Shaarlien d'origine : https://lienspersos.accessibilisation.net/shaarli/?qHjpoQ