Comment ne pas voir dans "cette erreur de Proust", ce "43", une voix de l'inconscient qui parle ? Ou, comme l'écrit le critique italien bouleversé par sa trouvaille, et citant Proust lui-même à propos des mystères du langage, "un exemplaire entre mille de ce magnifique langage, si différent de celui que nous parlons d'habitude, et où l'émotion fait dévier ce que nous voulions dire et épanouir à la place une phrase toute autre émergée d’un lac inconnu où vivent des expressions sans rapport avec la pensée, et qui par cela même la révèlent" ? Selon Lavagetto, cet accident narratif briserait tout le stratagème proustien pour concilier la première personne et le thème homosexuel. "Un vrai défi avec un héros hétérosexuel, note Antoine Compagnon, puisque Sodome est décrit comme un monde secret, mystérieux, interdit au profane".
Pour lever ce paradoxe de représenter l'homosexualité par le truchement d’un narrateur hétérosexuel, sans que celui-ci ne soit soupçonné d'être dans "le secret de Sodome", Proust aurait fait de son narrateur un voyeur qui espionne des homosexuels depuis les coulisses. Mais par ce lapsus qui le déplace dans la chambre de Charlus, le narrateur sortirait des coulisses et, par la même occasion, du placard. "Tous les retranchements voyeuristes, permettant de parler d’homosexualité malgré un narrateur à la première personne soi-disant hétérosexuel, s’effondrent d’un coup", résume Antoine Compagnon, à propos de la thèse de Lavagetto.
C'est fascinant de voir comment, 100 ans après la mort de son auteur, l’œuvre de Marcel Proust fascine toujours autant les critiques, et génère toujours autant de travaux et d'analyses.
Le Vatican abriterait une des plus grandes communautés homosexuelles au monde selon le journaliste Frédéric Martel qui publie l'ouvrage « Sodoma. Enquête au cœur du Vatican. » aux éditions Robert Laffont.
C'est une EXCELLENTE nouvelle.
C'est plus fort que moi, je vois toujours le verre à moitié vide : je ne peux m'empêcher de me demander si le dictate... président Mohdi va s'occuper des persécutions contre les musulmans, des violences contre les femmes, des viols, et de la misère hallucinante des basses castes ?
Pour l’élite surtout, ce qui est honteux, ce n’est pas de coucher avec homme : c’est de coucher avec un homme comme une femme. Au Xe siècle, un prince maghrébin se voit ainsi attaqué par un poète : « Guennoun prétend qu’il n’est que pédéraste ; il est cependant le passif quand il se trouve seul avec son page ». Où on voit bien que la relation sexuelle n’est pas le cœur du problème : la question de la domination dans le rapport à l’autre, en revanche, oui. La position passive rappelle celle de la femme, elle est donc déshonorante ; c’est bon pour un jeune homme ou un individu d’une classe sociale inférieure…
Toujours aussi intéressant ce blog.
via Riff
C'est bon ça. Sachant que l'homosexualité a été jusqu'à récemment (1987, c'est ça ?) considérée par l'OMS comme une maladie mentale, je trouverais tout à fait pertinent que l'homophobie prenne sa place ^^
Lien vers l'article : http://yagg.com/2015/09/11/et-si-lhomophobie-etait-une-maladie/
Bon, si vous n'êtes pas encore au courant, on trouve le nom en 3 secondes sur Twitter : il s'agit de Florian Philippot... Ça m'emmerde vraiment d'être d'accord avec Louis Alliot qui qualifie Closer de "torchon".
Non seulement cette démarche est parfaitement dégueulasse -je ne vais pas faire l'affront à qui que ce soit d'expliquer pourquoi- mais en plus il n'y a aucun militantisme derrière, ce qui aurait pu, à l'extrême rigueur, servir de justification : ce n'est ni pour faire chier le FN (je pense que ça plutôt leur rendre service au contraire), ni pour "banaliser" l'homosexualité ou faire avancer le débat, ni pour mettre un homme politique face à ses contradictions...
Non. C'est juste pour vendre du papier en sortant un pseudo scoop.
Je dois dire que dans mon esprit le "on s'en fout" était un peu pour marquer ma "non-homophobie" ; mais je me rends compte que c'est sans doute une erreur dans la mesure où l’homosexualité est illégale (voire est un crime) dans autant de pays. Et même dans nos pays où l'homosexualité n'est pas illégale (et n'est plus une maladie mentale depuis peu, coucou l'OMS), ce serait tout de même se voiler la face que de dire qu'elle ne pose aucun problème de discrimination (coucou Christine Boutin)
Par ailleurs, je viens de me faire la réflexion que c'était le même genre d'attitude que les féministes dénoncent : ceux qui, parfois en toute honnêteté, cautionnent l'ordre établi en disant "je ne fais pas de différence entre les hommes et les femmes".
Je suis moi-même partagé entre le "ah bon, et qu'est ce que ça peut nous faire ?" et le "excellente chose si ça peut aider les gays anonymes".
Quand aux commentaires du Figaro, comment dire... je ne lis plus ce site (ni la version papier) depuis longtemps, pour ne pas avoir de boutons sur les yeux, ça va comme ça ?
Yep, je ne sais plus quel shaarliste disait qu'il n'imaginait pas la réaction de Familles de Rance si la poste française faisait de même... Déjà qu'ils retirent les enfants des écoles et les livres des bibliothèques pour bien moins que ça, ouais... Mais avant ça, comme le souligne malicieusement l'article, on pourrait commencer par faire des timbres moins culcul (sans jeux de mots) que ceux quel 'on fait actuellement : http://timbres.laposte.fr/af/bv/core/content/content.do?searchRA=true&searchRP=true&returnUrl=/af/laposte/products/viewPdtsByListe.do&return=true&channelId=&contentTypeId=0&contentId=566111&displayChannelDesc=&critAffinPersist=&numPage=
J'ai écouté ce type ce matin sur France culture... je n'avais pas réalisé qu'il était aussi jeune. Il parle de littérature, de niveaux de langage, de techniques d'écriture... on jurerait entendre un "vieux". Roman d'autant plus intrigant que ce n'en est pas un, tout est vrai... Délicate est la question de la frontière entre l’œuvre de fiction et le témoignage.
Sacrée maîtrise par ailleurs : http://salon-litteraire.com/fr/la-selection/content/1859592-edouard-louis-extrait-de-en-finir-avec-eddy-bellegueule
Alan Turing vient d'être gracié, par la reine Elisabeth, 60 ans après sa condamnation. Son crime ? Homosexualité.