Un trou dans le dos, une fracture de la colonne vertébrale et une jambe paralysée: "voilà mon sacrifice pour l'Irak", explique le jeune Hamza, grièvement blessé comme des milliers d'autres lors des manifestations antigouvernementales des dernières semaines.
"Si je pouvais marcher, je serais dans les manifestations", affirme cet adolescent de 16 ans, la voix à peine audible à l'autre bout du fil.
Il fait partie des quelque 3.000 personnes mutilées par les violences ayant émaillé le mouvement de contestation qui secoue l'Irak -principalement Bagdad et le sud chiite- depuis le 1er octobre, selon l'ONG Iraqi Alliance of Disabilities Organisations (IADO).
Et ce alors que le pays compte déjà un taux de handicapés parmi les plus élevés au monde, selon l'ONU.
[...]
"Les infrastructures irakiennes ne sont même pas équipées pour les besoins des personnes valides", souligne M. Khafaji.
Et ne venez pas me dire "ah ben t'as vu, ailleurs c'est pire", autant souhaiter un cancer de la gorge quand vous avez une pharyngite.
C'est ce soir, c'est sur Arte. Je le signale parce que je viens d'entendre le journaliste auteur de ce reportage sur France Culture.
Bagdad -QUE Bagdad- c'est 3500 morts dans des attentats (la plupart du temps à la voiture piégée) l'année dernière.
3500
On a pas entendu beaucoup de Je suis Bagdad
Chaque point rouge sur la carte est un attentat à la voiture piégée, entre 2003 et 2009 : il en manque donc.
Indirectement via https://links.nekoblog.org/?lB2amg
Le Royaume-Uni est intervenu en Irak en mars 2003 aux côtés des Etats-Unis alors que Saddam Hussein « ne présentait pas de menace imminente » et que « toutes les alternatives pacifiques (…) n’avaient pas été épuisées ». John Chilcot, le haut fonctionnaire qui préside la commission d’enquête sur les conditions de l’engagement britannique, en a dressé, mercredi 6 juillet, un bilan accablant, en particulier pour le premier ministre travailliste de l’époque, Tony Blair. « Pour la première fois depuis la seconde guerre mondiale, a souligné le rapporteur, le Royaume-Uni a participé à l’invasion et à l’occupation complète d’un Etat souverain. »
Réponse de l'intéressé :
« C’était la décision la plus difficile que j’ai jamais prise, a déclaré Tony Blair. Je l’ai prise de bonne foi. J’en endosse l’entière responsabilité. J’éprouve plus de peine, de regrets et d’excuses que vous pouvez l’imaginer. »
Rhââââ que ça m'énerve. Alors c'est aussi simple que ça ? On peut mentir, mener son pays à la catastrophe, à la ruine ou à la guerre (parfois les trois, pas forcément dans cet ordre d’ailleurs), mais du moment qu'après coup, on dit qu'on regrette, alors tout va bien ?
De deux choses l'une : ou les dirigeants occidentaux (Bush et Blair en tête) qui ont envahi l'Irak l'ont fait d'une manière contraire au droit international, en ayant menti en toute connaissance de cause, et alors ils doivent être jugés pour leurs actes ; soit cette occupation était totalement légitime et on a en rien à foutre de ses regrets.
[Article de 2006]
"Aussitôt empoigné par les pandores du service d’ordre, l’auteur de cet éclat, Walter Wolfgang, est expulsé sans ménagements, tandis que le ministériel orateur reprend le fil de son propos. Quand l’importun - un octogénaire juif, qui a fui l’Allemagne hitlérienne en 1938 - tente de réintégrer la salle de conférence, il se voit aussitôt menacé d’inculpation sous le coup de la récente loi antiterroriste [...] les grands de ce monde n’apprécient guère qu’on se mêle de pointer l’inanité criminelle de leurs rodomontades."
J'ignorais effectivement cette "anecdote " révélatrice.
"Révolté par l’hypocrisie du pouvoir et l’inertie du plus grand nombre, Terry Jones - écrivain, comédien et metteur en scène britannique - a décidé de contre-attaquer, pour démasquer les contradictions que recèle cette « guerre » et la forfaiture qu’elle constitue. Passant au crible d’une implacable verve satirique les faits d’armes et les méfaits de langue de George W. Bush et Tony Blair, l’ex-Monty Python revisite avec une féroce nonchalance les arcanes d’une croisade irrationnelle et mensongère. La quarantaine de textes qu’il a ciselés au fil des mois nous invite à renouer les fils d’une réflexion trop souvent contaminée par la novlangue des « informations »"
via Riff
Tiens, j'avais loupé ça.
TL;DR :
1/ il y avait bien des armes chimiques en Irak... mais elles dataient d'avant 1991 ("première guerre du Golfe"), voire de la guerre Iran-Irak... La plupart de ces munitions n'étaient pas signalées comme étant des amres chimiques et étaient très dégradées ; des soldats US ont été exposés, mais l'état-major et le gouvernement US n'ont jamais communiqués sur ce sujet car cela aurait été reconnaitre leur erreur (leur mensonge) sur les soi-disant armes de destruction massive que le régime de Saddam Hussein aurait possédées...
2/ les Etat-Unis et les pays occidentaux en général ne voulaient pas trop qu'on parle d'armes qu'ils avaient eux-même vendu à l'Irak...
3/ En quittant le pays, les 'ricains ont "oublié" de signaler à leurs nouveaux amis irakiens certains dépôts d'armes chimiques, toujours aussi dégradées et dangereuses. Oups.
Le Ben Laden nouveau est arrivé. Il parait qu'il a un goût de banane.