Alexander consulte la littérature scientifique. Le composant lacrymogène utilisé en France est le 2-Chlorobenzylidène malonitrile. Comme il est considéré comme arme chimique, son emploi est interdit dans le cadre de conflits armés. Pas pour le maintien de l’ordre. Pour le biologiste, le verdict est clair, cette molécule, une fois présente dans le sang, libère du cyanure. Plusieurs études, depuis 1950, l’affirment. Aucune ne dit le contraire. Mais ce poison est également présent dans les cigarettes et dans une multitude d’aliments. Sa dangerosité est donc une question de dosage. Comment le mesurer ?
[...]
Les résultats des premiers prélèvements confirment bien la présence importante de cyanure, mais n’en donnent pas le dosage précis. Le 8 juin, à Montpellier, l’équipe perfectionne son protocole. Alexander, les trois médecins et quelques complices se font eux-mêmes cobayes de leur expérience. Ils testent leur sang avant la manifestation puis après. Les résultats sont édifiants. La communauté scientifique considère l’empoisonnement au cyanure à partir de 0,5 mg par litre de sang et sa dose mortelle à 1 mg. Parmi les personnes testées, deux affichent des taux voisins de 0,7 mg par litre.
Tu filmes les manifestants et/ou les streets médics en train de se faire charger ou tabasser ? GàV
Tu fais des analyses pour quantifier le niveau de dangerosité des gaz lacrymogène ? GàV
Tu possèdes des études des années 50 démontrant ladite dangerosité ? Perquisition, destruction
Tu souhaites informer la population (manifestants ET policier) du risque auquel les uns et les autres sont exposés ? GàV, enquête préliminaire pour "mise en danger de la vie d'autrui" (sic).
Des commentaires ?
Même s'il s'inscrit dans de grands principes de démocratie et de transparence, le petit monde de la fuite est fait de cas particuliers et d'interrogations personnelles. Surtout, c'est un immense sacrifice humain. « Nous ne voulons pas détruire le gouvernement, nous voulons le rendre meilleur », soupire Peter Van Buren.
« en tout, l’administration Obama a déjà poursuivi six fonctionnaires (dont la moitié au FBI et à la CIA), contre trois avant l’arrivée du si gentil Barack à la Maison-Blanche »
Le responsable de la chasse aux fraudeurs fraudait lui-même : il bénéficie d'une rupture conventionnelle et de 160 000 € d'indemnités.
Le salarié qui a révélé l'affaire est licencié sans indemnité.
Cherchez l’erreur.