Beaucoup de choses intéressantes dans ce shaare, merci.
Je voulais juste réagir sur :
>voila un parfait exemple du coté clivant en question: l'auteur du tweet n'a insulté personne [...] Le fait de bloquer l'auteur initial illustre bien une volonté d'exclusion et qu'on est de moins en moins dans cette démarche de communication autour des sujets de désaccord, et c'est malheureux parce que c'est de l'absence de communication que nait la violence et la radicalisation des uns contres les autres.
Sur la question de l'insulte, il n'est que besoin de lire les autres tweets du monsieur :
La librairie a très bien fonctionné à cet endroit pendant des années avant l’arrivée funeste de ces dames.
Bon, j’admets, c'est un peu léger niveau insulte, mais on va quand même pas dire que c'est un compliment. "L'arrivée funeste", cela revient tout de même à dire que leur seule présence lui a rendu la librairie infréquentable.
Sur la question de la volonté d'exclusion, je trouve qu'il ne faut pas charrier. La morale catho de tendre l'autre joue, tout ça... très peu pour moi. C'est tout de même lui qui a jugé utile de faire un tweet pour expliquait qu'il ne mettrait plus les pieds dans cette librairie, et que in fine il souhaitait la voir disparaître "le marché à choisi" etc. et, volontairement ou non, mais je note tout de même qu'il n'a absolument rien fait pour calmer les ardeurs de la meute, il est à l'origine d'une vague de cyberharcèlement. Pas coupable, peut-être, responsable certainement, et complice complètement.
Et, au risque de me répéter, la contradiction flagrante entre le "je n'y mettrai plus les pieds" initial et le "ouin ouin elles m"ont bloqué" final est assez délicieuse : on peut pas tout avoir mon vieux.
Au final, son tweet de vieux macho aigri a (largement) contribué à sauver ce qu'il abhorrait : https://www.causette.fr/culture/livres/la-librairie-feministe-un-livre-et-une-tasse-de-the-victime-de-cyber-harcelement-pour-son-engagement-politique
Et ça, c'est plutôt cool.
EDIT : ça me revient, j'ai lu au passage des commentaires comme quoi une librairie n'a pas à être politique etc. Et les librairies La Procure par contre, pas de soucis. C'te rigolade.
Cette petite librairie rue René Boulanger (75010) est à 50 mètres de chez moi.
Pendant plus de 15 ans, j’y ai acheté presque tous mes livres et j’en achète beaucoup.
Depuis qu’elle est devenue en novembre 2020 @Unlivreunetasse (de thé), “librairie féministe”, je me sens évidemment exclu.
J’achète mes livres ailleurs (L’Acacia, bd du Temple). Désolé, le militantisme clivant, c’est mauvais pour le commerce. D’ailleurs, la boutique est au bord de la faillite.
Ah, revoilà la fameuse fragilité des hommes (vieux - c'est lui qui dit qu'il est né sous Vincent Auriol, pas moi), blancs, cis et hétéro.
J'adore (non) le "évidemment exclu". Il faudrait dire à ce monsieur que "féministe" ça ne veut pas dire "interdit aux hommes", et que les deux gérantes ne refuseront ni de le servir, ni de passer commande pour un livre qu'elles n'auraient pas en rayon.
EDIT : https://twitter.com/preparezbagarre/status/1678779217436360704
"Ouin ouin, je les ai publiquement insultées, mes followers les harcèlent, et maintenant elles me bloquent : c'est bien la preuve que j'avais raison et qu'elles sont sectaires"
Fascinant.
Au cœur du centre-ville de Lyon se niche une adresse littéraire insolite qui ravira les amateur(ice)s de littérature engagée : la Librairie à soi.e, féministe et queer. Outre les ouvrages de référence sur les féminismes, vous trouverez sur les étagères des livres de tout genre exclusivement écrits par des femmes ou des minorités de genre, des rayons inédits comme « femmes exploratrices » ou « femmes artistes », destinés aux lecteurs et lectrices de tout âge.
Pour les lyonnais·e·s
Excellente initiative ! Plutôt que de pleurnicher sur le méchant Amazon, voilà enfin une action concrète, et qui en plus va dans le sens de ce que veulent les gens : commander leur bouquin sans bouger le cul de leur chaise... Bon, par contre, il faut quand même aller le chercher, il n'est pas livré dans votre boîte au lettre par un drone :p
Oups... un des libraires qui s'est bien fait de la pub en clamant bien fort qu'il refusait bien fort de vendre le bloc de papier avec des caractères imprimés dessus de Valérie T., vend d'autre choses pas très reluisantes...
"Soyons clairs, je ne reproche pas du tout à Xavier de Marchis – c’est son nom – de vendre ces bouquins, c’est son choix.
Il a le droit ! Je suis contre la censure.
Mais, quand on vend des bouquins aussi discutables idéologiquement (et il en a une flopée), j’ai tendance à penser qu’il ne faut pas venir donner de leçons."
[...]
"J’ai continué : ”Xavier, alors, soit vous vendez les deux (Trierweiler et les fachos), soit vous rejetez les deux, mais, moi, franchement je suis plus choqué que vous vendiez de tels auteurs et de tels textes, que Valérie T. Et vous, vous n’êtes absolument pas cohérent”."
Un joli pavé dans la mare, par Guy Birenbaum.
Et la fin n'est pas sans rappeler les excellentes explications de Kevin, données à propos d'autre chose, mais on y revient de plus en plus ces temps-ci :
"J’ai donc expliqué sagement à Xavier qu’en ce qui me concerne, je ne vois nulle “idée”, ni le moindre débat chez des gens qui me caricaturent mes coreligionnaires et moi avec le nez crochu, dans un journal nommé Présent et dont sa librairie fait la promotion, qu’il le sache ou non. Pas davantage chez les “identitaires” qui gueulèrent “Juif, la France n’est pas à toi” dans les rues de Paris."
"Chacun pensera ce qu'il veut de cette attitude pour le moins frondeuse, mais ce qui est sûr, c'est qu'elle devrait faire réfléchir certains éditeurs, car derrière cette bronca qui ne s'est pas voulue médiatique, que les réseaux ont enflée, qu'on peut saluer ou réprouver, se cache (pas tant que ça…) un message assez clair, adressé au monde éditorial : Vous commencez à nous les briser menu avec vos sous-produits opportunistes, vos livres torchés, et surtout votre fâcheux penchant à compresser nos marges."
"En disant non-merci-valérie, alors que que ce "livre" (pas d'autre mot?) aurait pu leur rapporter gros, ces libraires, avec humour et franchise, ont juste voulu interpeller des humains (avant leur transformation en consommateurs), afin qu'ils sachent qu'ici on prescrivait des lectures – on n'était pas juste là pour refourguer de la came médiatique. Il en allait et en va, de leur réputation. Ils sont persuadés qu'ils ne vendent pas des produits mais des livres, sorry."
<3 Claro
Sympa ce site. Je ne suis même pas étonné que ce livre soit bourré de fautes.
Alors, si on récapitule :
via http://links.bill2-software.com/shaarli/?Ir20Dw
EDIT : et avez-vous vu les titres des torchons électroniques qui traitent du sujet de certains libraires qui refusent de vendre cette bouse ? "Les libraires ont-ils le doit de refuser de vendre..." (Slate) ; "une censure indigne" (Le nouvel Obs) ; "la fronde des libraires" (Le Monde) etc. Non, je ne mettrai pas de liens vers ces abîmes de la crétinerie journalistique. (Cf. https://twitter.com/VictorRobert/status/508185673854382080/photo/1)
Heureusement qu'il existe encore de vraies librairies (je veux dire tout ce qui n'est Fnac ou librairie d'une chaîne, autrement dit, la perle rare) pour assumer leurs choix ! J'ai connu une librairie spécialisée dans la littérature jeunesse dont la propriétaire se faisait une assez haute idée de son métier et de ce qu'il fallait donner à lire aux enfants. Les livres qu'elle recevait en office (colis envoyés à intervalle régulier par l'éditeur) et qui ne lui plaisaient pas, oh, elle les mettait en exposition... sur la première table, bien en vue... dans une poubelle !
Que je sache, personne ne va reprocher à un boucher de se fournir à l'abattoir Bigard plutôt qu'à l'abattoir Duchmolle ; ni à un coiffeur de refuser de faire une mise en pli à un chauve. Ben un libraire doté d'une certaine conscience professionnelle, qui refuse (et c'est son droit le plus absolu, il est chez lui, il vend ce qu'il veut) de vendre de la merde, on en fait tout un foin. Grrrr. Eh, bande de cons, le livre est en rupture de stock, cela veut dire qu'il s'est trouvé assez de points de vente pour que des gugusses puissent l'acheter. Et quand il reparaîtra (à savoir très vite), MM du Monde, de Slate ou du nouvel Obs, vous pourrez courir dans votre McDo de la culture en gros pour acheter ce bloque-porte vendu au prix des œuvres complètes de Rimbaud (je viens de vérifier, ce n'est même pas aussi cher) ou de Belle du Seigneur, encore une histoire de couple, mais très différente de ces petits déballages honteux.
EDIT 2 : voir aussi https://n.survol.fr/n/mon-libraire-nest-pas-un-supermarche, via http://www.mypersonnaldata.eu/shaarli/?3BRTew
Tout à fait d'accord : "consommer c'est voter". Dans chacune de nos actions, nous faisons des choix, même si nous n'en avons pas toujours conscience.
Pour Amazon, on en revient toujours au même point : ce ne sont pas forcément les meilleurs partout, mais ce sont les plus connus... le phénomène s'auto-alimente. Pourquoi s'efforcer d'être le meilleur quand les gens ne connaissent pas les concurrents ?
D'accord aussi avec Bronco, les commerces traditionnels devraient s'organiser... même si je pense qu'il faudrait parler au passé, c'est fini pour eux... hélas.
Lien direct vers l'article : http://linuxfr.org/users/zenitram/journaux/la-france-ridiculisee-par-amazon#comment-1548909
Sinon, juste une question : achetez-vous réellement tous vos livres ? N'allez-vous jamais à la bibliothèque ? Ça fait quand même une sacré économie ^^ (mais vu la remarque de Bronco, quelque chose me dit qu'il habite à des milles et des milles de toutes terres civilisée...)
Je suis entièrement d'accord, ça rejoint ce que j'avais déjà écrit ici : http://sammyfisherjr.net/Shaarli/?DnkiQg et là : http://sammyfisherjr.net/Shaarli/?l4zpeQ Les gens commandent sur le net parce que c'est plus pratique... et qu'ils en ont pris l'habitude.
Par-contre Korben, merde, dire que les libraires "sucent le gouvernement" pour qu'on protègent leur commerce, c'est mesquin. Ne les mets pas dans le même panier qu'Universal & co. s'il te plait.
Suite de ceci : http://sammyfisherjr.net/Shaarli/?DnkiQg
Et nos têtes pensantes continuent à ramer dans le mauvais sens... Et je ne dis pas ça pour pleurer sur le sort d'Amazon, mais bien parce que leurs dispositions grotesques reviennent à surtaxer le consommateur final... ce qui ne sauvera pas pour autant les librairies traditionnelles. Je le déplore, mais je suis lucide.
Réponse (forcément incomplète) à Bronco : les livres vendus en magasin ne peuvent pas vraiment être moins chers car :
1/ c'est l'éditeur qui fixe le prix du livre (la fameuse loi Lang sur le prix unique)
2/ le libraire peut pratiquer une remise de 5% sur le prix affiché mais il me semble qu'il y a des conditions
3/ la marge bénéficiaire d'une librairie est microscopique (pas le temps d'expliquer pourquoi, lis plutôt cet article : http://www.telerama.fr/livre/menace-sur-les-libraires-independants,74661.php), le libraire ne peut donc pas se permettre de vendre le livre encore moins cher... (encore que pour les ventes aux collectivités (bibliothèques), celles-ci imposent un prix réduit (c'est dans la loi !!!) et en plus, l'Administration paie souvent à 60 voire 90 jours...)
4/ Moralité : les "petits" et les indépendants ne peuvent pas pratiquer cette remise tolérée de 5%, seuls les gros comme la Fnac et les autres groupes + les supermarchés qui font beaucoup de CA le peuvent. C'est un peu un cercle vicieux...
Euh... on n'est peut-être pas obligé de TOUT acheter sur internet, on peut aussi aller dans "sa" librairie, et acheter sur place...