La "dark romance" : fonction cathartique ou glamourisation du viol ?
L'autre point intéressant de cette courte (3 minutes) vidéo, c'est comment ce genre renverse la chaine de l'édition : ces romans sont habituellement écrit (plus ou moins) à compte d'auteur sur des sites comme Wattpad, où les éditeurs vont faire leur marché pour choisir ce qui fonctionne (7 millions de lecteurs pour Captive...), avant de l'éditer en ebook, et ensuite seulement, si l'ebook s'est bien vendu, en livre papier, encore perçu par eux comme une sorte de consécration (ça se comprend : c'est ce qui coûte le plus cher à produire)
C’est une annonce qui a fait beaucoup réagir, mais qui est passée assez inaperçue auprès du grand public. Celle d’une taxe sur les livres d’occasion, pour protéger le prix unique sur les ouvrages neufs, qui existe en France depuis 1981.
Mais quelle idée de merde. Dit autrement, ça revient à dire que les gens qui achètent des livres d'occasion c'est du manque à gagner pour les éditeurs. Ou comment appliquer au livre les conneries déjà entendues depuis 30 ans pour la musique.
Un arrêt de la CJUE vient confirmer la possibilité pour les bibliothéques de prêter des livres électroniques, mais il crée au final autant de contraintes qu'il ouvre de possibilité, à cause de ses aspects limitatifs.
Alors, si sur le plan des usages et des contraintes techniques, il n’y a pas lieu de se réjouir outre-mesure de l’arrêt de la CJUE, il n’en demeure pas moins déterminant et essentiel, car il énonce deux principes cruciaux pour le prêt numérique en bibliothèque : celui du droit des bibliothèques à prêter des livres numériques sans obtenir par voie de contrat le consentement préalable de l’éditeur et celui de la rémunération des auteurs au titre du prêt.
Voir aussi l'article de Calimaq : https://scinfolex.com/2017/11/11/droit-de-pret-numerique-en-bibliotheque-et-si-on-arretait-avec-les-mythologies/
Le blog d'Erik Kwakkel, historien néerlandais du livre médiéval.
Il a aussi un Tumblr, a priori plus mis à jour : http://erikkwakkel.tumblr.com/
via https://links.nekoblog.org/?Uca_6w (oui, je fais le ménage dans mes favoris...)
Prix unique du livre vous disiez ?
EDIT : lire aussi : https://www.actualitte.com/societe/pierre-moscovici-aimez-vous-les-livres-les-aimez-vous-vraiment-55736.htm
Intéressant mais... effrayant. Voir cet article : http://www.slate.fr/story/97531/livre-aime-expression-faciale
via http://links.nekoblog.org/?uBLJ7Q
Pourquoi la "longue traîne" ne marche pas (ou plus) ?
"La bestsellerisation du monde est d'abord le fait des monopoles du numérique, des effets de concentration rendus plus importants."
"Si la longue traîne est un mythe, c'est donc avant tout parce que le marché de la distribution numérique est tronqué. Non seulement les moteurs de recommandations sont bridés pour favoriser les ventes plutôt que la découverte, non seulement les plateformes sont d'une nullité crasse pour vous proposer des titres, non seulement les recommandations sociales favorisent encore moins la diversité mais surtout, la concentration des ventes entre quelques plateformes mondiales ne favorise aucune diversité, et même de moins en moins à mesure que ces plateformes dominent. " (j'ai enlevé les parenthèses de la citation, lisez là dans son intégralité dans l'article d'origine)
Excellent article de Jean-No (comme d'hab), qui fait un bon complément à ce qui était évoqué ici : http://sammyfisherjr.net/Shaarli/?cWc-PQ
"Tout cela donne matière à réfléchir dans de nombreuses directions. Peut-être ne pouvons-nous plus considérer l’histoire du livre comme une recherche régulière de lisibilité, d’ergonomie et d’intelligibilité : ajout des espaces entre les mots, invention de la ponctuation, invention de la science typographique et réflexion sur la mise en page. Ce que je déduis de ces études sur la lecture, c’est qu’il est bien possible que chaque forme de livre amène une lecture différente."
Et une conclusion avec laquelle je suis tout à fait d'accord : "Pour que le fameux « livre numérique » tant vanté puisse exister sérieusement (et profitablement aux lecteurs), il faut qu’il ne se borne pas à être la version immatérielle et décevante d’un modèle ancien. Je suis convaincu qu’il y a beaucoup de choses à inventer dans le domaine."
Effectivement, ça laisse songeur : « Les frais de connectivité requis pour lire un livre en accès ouvert sur un téléphone portable peuvent se réduire à 2 ou 3 centimes, alors que le coût de son équivalent imprimé s’élève à 10 dollars. Les livres mobiles sont ainsi 300 à 500 fois moins chers que les versions imprimées. » Mais comme le fait remarquer l'un des commentaires, quid de la durée de vie, du recyclage, de l'empreinte écologique ?
via http://sebsauvage.net/links/?ji3Pbw
Du sleeve face avec des couvertures de livres :)
1/ les pattes dans l'encre http://www.actualitte.com/bibliotheques/livres-et-matous-felins-pour-l-autre-41533.htm
2/ et le pipi sur le livre ! http://www.actualitte.com/insolite/urine-de-chat-et-manuscrits-medievaux-la-malediction-du-scribe-47614.htm
Le progrès technologique a cela d'un peu triste que dans 300 ou 500 ans, tes descendants ne sauront jamais que ton chat a pissé sur ton ipad ou marché sur le clavier du PC...
via http://www.chassegnouf.net/links/?9RoY-w
Je suis entièrement d'accord, ça rejoint ce que j'avais déjà écrit ici : http://sammyfisherjr.net/Shaarli/?DnkiQg et là : http://sammyfisherjr.net/Shaarli/?l4zpeQ Les gens commandent sur le net parce que c'est plus pratique... et qu'ils en ont pris l'habitude.
Par-contre Korben, merde, dire que les libraires "sucent le gouvernement" pour qu'on protègent leur commerce, c'est mesquin. Ne les mets pas dans le même panier qu'Universal & co. s'il te plait.
Suite de ceci : http://sammyfisherjr.net/Shaarli/?DnkiQg
Et nos têtes pensantes continuent à ramer dans le mauvais sens... Et je ne dis pas ça pour pleurer sur le sort d'Amazon, mais bien parce que leurs dispositions grotesques reviennent à surtaxer le consommateur final... ce qui ne sauvera pas pour autant les librairies traditionnelles. Je le déplore, mais je suis lucide.
J'ai vaguement vu ça du coin de l’œil dans mes flux hier soir. Meilleure nouvelle de la semaine. Par contre, je me demande dans quelle mesure cela ne va pas inciter les marchands à vendre leurs ebooks encore plus chers, maintenant qu'ils ne sont plus considérés comme des livres (déjà que le prix , pour du dématérialisé, était une arnaque). Articles à lire plus tard pour mieux cerner le sujet.
Et http://www.framablog.org/index.php/post/2013/11/15/livres-numeriques-drm-assemblee via http://sebsauvage.net/links/?n0N4PQ
Initiative d'autant plus débile que cela ne sauvera pas le réseau des "petites" librairies françaises (je dirai plus loin ce que j'en pense) : cela n'empêchera pas les gens d'acheter en ligne, ils paieront juste plus chers. Ou alors Amazon (parce que c'est lui qui est visé, soyons honnête, et tant pis si la FNAC morfle au passage) s'organisera pour répartir le coût sur ses fournisseurs ou ses employés. De toute façon, il y a longtemps que les gens n'achètent pas en ligne parce que c'est moins cher, mais parce que c'est plus pratique
Remarque 1 : il y a longtemps qu'il n'y a (presque) plus de "petites" librairies, au sens libraire indépendant, en France. Je les ai vu fermer les unes après les autres. Quasiment toutes les librairies "physiques" restantes appartiennent à des chaînes : Fnac, Privat, etc.
Remarque 2: il faut qu'on m'explique pourquoi l'ex-député de Saône-et-Loire Arnaud Montebourg et Ministre du "redressement productif" est très content d'accueillir Amazon dans son département http://www.rue89.com/rue89-eco/2012/06/25/amazon-entre-lemploi-et-le-fisc-montebourg-choisi-233303 et qu'un an après la ministre de la culture est très contente de trouver un moyen détourné pour faire chier ce même Amazon ?
Remarque 3 : tout ceci n'est de toute façon qu'une vaste fumisterie, la région Bourgogne versant des aides astronomiques à Amazon http://www.lepoint.fr/high-tech-internet/amazon-va-toucher-1-1-million-d-euros-d-aides-publiques-en-france-26-11-2012-1533964_47.php quand bien même celui-ci s'arrange pour ne payer ses impôts en France...
EDIT du 09/10/13 : http://www.courrierinternational.com/article/2013/10/08/loi-anti-amazon-le-retour-de-poujade
Un livre numérique épuisé ? Ça c'est vraiment du gros foutage de gueule !
"aucune raison technologique ou fonctionnelle [ne] justifie la poursuite de l'utilisation de formats propriétaires pour les livres numériques" Voilà, tout est dit. Je suis peut-être un connard de préférer encore le livre papier -comme dirait Mitsu- mais tant que ce genre de désagrément n'aura pas été résolu, pas question de claquer du pognon dans quelque chose d'aussi opaque et fermé.
Les formats d'Amazon et d'Apple n'existeront que tant que ces sociétés existeront et/ou tant qu'elles voudront bien le maintenir ; Amazon s'arroge le droit de modifier voire supprimer un titre que vous avez acheté ; d'ailleurs, on ne les achète pas vraiment, on n'est pas complétement propriétaire de ses achats numériques chez ces gens là (il faudrait que je retrouve le/les articles qui expliquent ça)
Alors oui, les liseuses/tablettes, je trouve ça super, j'en achèterai sûrement une un jour (partir en vacances avec 10 livres pour un poids de 300gr, le rêve) mais pour le moment, le livre papier a encore d'indéniable qualité, outre la question des droits numériques que je viens d'effleurer :
Un livre de portraits dessinés de huit agents du service public ayant en commun de s'être opposés aux injonctions managériales destructrices.
"Résistance individuelle ou collective, frontale ou biaisée, Les Désobéisseurs nous offrent tout un panel de stratégies, de bricolages élaborés par des salariés dont la seule ambition séditieuse est de vouloir continuer à bien faire leur boulot."
via @monolecte : http://seenthis.net/messages/154432
"Le ebook n’est pas une invention. C’est l’utilisation de plusieurs autres invention (l’ordinateur, l’encodage des caractères, …) dont les applications sont vieilles de plusieurs décennies."