Le constat a quelque chose de vertigineux. À chaque fois que vous entendez parler d’une infraction ou d’un comportement asocial, vous pouvez parier que c’est un mec qui l’a commis. C’est plus sûr que de parier sur le sport, les gens.
Et ça veut dire que des pans entiers de la société, les gens à l’intérieur, leurs salaires, les infrastructures, leurs process de travail, leur matos, tout ça n’existe que pour gérer les ennuis causés par des mecs.
C’est facile de se dire que l’industrie du porno existe principalement à cause des mecs. C’est moins évident de se dire que le Ministère de la Justice entier existe massivement pour la même population.
Lucile Peytavin fait 2 choses dans son livre : explorer les causes de ce constat, et proposer un chiffrage en euros de tout ce que ça nous coûte, à l’échelle de la France.
La virilité toxique, mais autant écrire la virilité TOUT COURT, coûte environ 95 milliards d'euros par an à la société.
Et pourquoi donc ? Est-ce ce sont les z'hormones, le cerveau des meufs qu'il est pas fait pareil didonc,c'est la testostérone madame, s'pas ma faute ? Eh ben non. C'est -quelle surprise- un problème d'éducation.
La vraie raison du comportement des hommes, c’est une socialisation et une éducation différentes. La société apprend aux hommes à être violents, à ne pas respecter les règles, à n’écouter ni ses émotions ni celles des autres, à prendre des risques pour soi et pour les autres. On leur apprend à être “viril”, un concept qui n’a pas d’équivalent féminin.
via Seb
EDIT : pour ce que ça vaut, ça me rappelle cette critique de Star Wars épisode 8, qui a été interprété par certain·e·s comme une critique de la masculinité toxique.
Bon, c'était plutôt dans sa sale gueule de connard qu'elle aurait du le placer, le coup de marteau, mais j'aime beaucoup la réaction de cette femme.
Explication de la vidéo : dans un drive (genre McDo) de Seattle, un automobiliste jette le contenu de son café (probablement très chaud) et visiblement d'une autre boisson à l'intérieur du guichet où se tient la serveuse, dans le but évident de causer le maximum de dégâts possibles, y compris physiques. Alors qu'il remonte dans son véhicule, le buste de la serveuse jaillit par la fenêtre, et elle assène un coup de marteau dans le pare-brise de son agresseur.
Lorsqu'elles sont en danger, les femmes sont autorisées à répondre d'une autre façon qu'en pleurant.
Marre de ce machisme de merde - car c'est bien de cela qu'il s'agit.
Une femme -jeune- première ministre. Elle danse, en privé, avec des amis. Pire que tout, elle a l'air heureuse.
Réaction des cons : "OMG, c'est sûr, elle se drogue ! Démission !"
Pourtant, une fois ouvert le livre, nous avons été frappées par l’écart entre ce que nous lisions et l’idée que nous nous en étions initialement faite. Une question embêtante et entêtante s’est alors immiscée dans notre lecture : pourquoi diable personne, parmi tous ceux qui nous l’avaient conseillé, n’avait semblé relever le virilisme bêta de ce livre ?
[...]
Quand les barres de fer bien dures se muent en corps efféminés, la révolution a du plomb dans l’aile, c’est certain. L’amour, la bonté et la gentillesse, voilà les vrais adversaires.
[...]
La Zone du dehors n’est pas directement le problème. Des romans virilistes béats qui projettent leurs fantasmes masculins sur tout ce qui bouge, il y en a d’autres. C’est plutôt sa réception presque unanime par une frange de la gauche critique qui nous interroge. Comment, à sa parution et encore aujourd’hui, ne pas remarquer le sexisme outrancier de ce livre, ou encore, comment en en ayant conscience, choisir ce type de récit pour alimenter un imaginaire révolutionnaire ? Quel changement social attend-on sur de telles bases, sans aucune réflexion sur la domination de genre [6] ? Au fond, nous avons fini par nous demander si ce n’était pas justement parce que, sous couvert d’idéal libertaire, il flattait des valeurs viriles déjà bien présentes dans les rangs de la gauche que ce roman plaisait tant à nos amis.
Pas lu, et je ne sais plus trop si je n'ai plus envie de le lire, ou si je vais le lire pour vérifier par moi-même ; ou si je n'aurais rien vu en le lisant sans avertissement préalable, ou si ça m'aurait sauté aux yeux quand même... Bref, c'est malaisant.
L'essence de cet article (ce n'est pas tout de faire la révolution, encore faut-il ne pas se comporter comme des connards virilistes aussi dégueulasses que le système contre lequel on prétend lutter) m'a fait penser à cet excellent roman d'Ursula K. Le Guin, Quatre chemins de pardon. Rattaché au "cycle" de l'Ekumen, ce roman met en scène une société esclavagiste, réparties sur deux planètes, l'oligarchie de propriétaires (noirs) de Werel réduisant en esclavage l'immense population blanche (les romans permettent de s'offrir de ces petites vengeances sur l'Histoire) et dont le sort déjà peu enviable devient un enfer sur la planète-colonie Yeowe (oh oh Yeowe, personne ne revient jamais).
Mais je m'égare. Les "mobiliers" se révoltent, s'ensuit une longue guerre qui bouleversera de fond en comble les systèmes de valeurs de deux planètes. Mais ce sont les hommes qui font la guerre et la révolution. Pour les femmes, la domination werelienne a juste été remplacée par celle des hommes. Il faudra faire une deuxième révolution pur qu'elles accèdent, elles aussi, à la liberté.
Un roman indispensable (même si j'ai déjà dû dire ça pour tous les romans d'Ursula La Guin, mais celui-là l'est encore plus que les autres).
Le roman que Houellebecq aurait pu tirer de cette communauté de merdeux... (désolé, mais c'est vraiment le seul mot qui me vienne, là, tout de suite).
TIL : ces rageux sont en train de "migrer" sur Reddit : https://www.reddit.com/r/EliteDeLaNation/
Un blockbuster où le personnage principal est une femme, qui parle plus que l'homme et prend des décisions ! Cette fois c'est sûr, c'est la fin de la civilisation.
Voir aussi cet article : http://blogs.rue89.nouvelobs.com/culture-pop/2015/05/17/mad-max-fury-road-est-une-parfaite-adaptation-des-monologues-du-vagin-234571
Et encore, ça aurait pu être pire : ils ont pensé à mettre des femmes... [Pour ne pas me faire lyncher par certains je précise que c'est IRONIQUE. PAS TAPER, MERCI]
Sinon, il y aurait tellement à dire sur cette équipe :
En résumé : une organisation quand même sacrément verrouillée par les Sarkozystes. Une place honorifique pour Le Maire, NKM en alibi féminin (mais qu'on peut difficilement soupçonner d'être anti-sarkozyste).
Waouh. "Ce qui est amusant, c’est que certains mecs sont persuadés que Poire est un pur produit du féminisme: toujours gentil avec les filles, ne les blesse jamais… En réalité, Poire est un pur produit du patriarcat. Il ne comprend pas pourquoi il n’obtient pas sa récompense alors qu’il fait tout comme il faut, pense-t-il. Il finit par déduire que les filles n’aiment pas la gentillesse, puisqu’il est gentil et qu’elles ne couchent pas avec lui pour autant."
via https://fralef.me/links/?zrJTmA
Finalement, cette vanne n'est pas si fausse : "Une salope, c'est une fille qui couche avec tout le monde sauf toi..."
via Timo http://lehollandaisvolant.net/?mode=links&id=20140221194905 : "Les suggestions de Gogleu sont le reflet de la société. Triste reflet."
On en revient toujours à la même chose : le viol, ce sont les hommes (et la pluie ça mouille, oui, je sais) ; ce que je veux dire c'est qu'on pourrait régler une grande partie du problème par l'éducation...
via http://qosgof.fr/fosteb//?rwShYg