C'est l'un de ses fils, âgé de 12 ans, qui avait donné l'alerte en août dernier. Le garçon s'était échappé de la maison familiale en se glissant par la fenêtre pour aller quémander de la nourriture auprès des voisins. Ces derniers avaient prévenu la police, permettant ensuite l'arrestation rapide de Ruby Franke et de sa partenaire de travail Jodi Hildebrandt.
[...]
"Il s'agit d'une affaire d'extrémisme religieux, a déclaré le procureur du comté de Washington, Eric Clarke, dans un communiqué cité par UKTV. Les accusés semblent avoir pleinement cru que les abus qu'ils ont infligés étaient nécessaires pour apprendre aux enfants à se repentir correctement de leurs 'péchés' imaginaires et à chasser les mauvais esprits de leur corps".
Complètement barrée. Pauvres gosses.
Et 2 millions de personnes regardaient cette folle ?!?
CW : long texte sur les violences gynécologiques et obstétriques.
J’évite de penser à la douleur qui deviendra de pire en pire, tout en sachant que je vais morfler : c’est une constante familiale dans toutes les générations, la douleur et le gynécologique, de l’examen banal à l’accouchement aux suites de celui-ci. Je le sais déjà : toute ma vie les docteurs, les sages-femmes, qu’ils soient plus ou moins sympas, plus ou moins expérimentés, plus ou moins insultants ou brutes, m’ont fait mal. Je me disais que c’était comme ça, c’était le prix de la santé, de la vie. N’absorbez pas cette leçon : c’est faux.
Voilà. Tout est dit dans ce paragraphe.
Vous me connaissez, vous connaissez mes combats contre les maltraitances médicales. Ce qui s’est passé là, entre cette patiente et son médecin est un échec.
C’est un échec collectif
- Celui du soignant que je suis qui n’a pu trouver les bons mots pour rassurer.
- Celui des gouvernements qui n’ont pas su trouver la bonne pédagogie pour expliquer.
- Celui des réseaux sociaux qui n’ont pas pris la peine de trouver les moyens de modérer les mensonges qui circulent par leurs biais
Admirable Baptiste Beaulieu. Voilà un médecin qui s'interroge sincèrement sur un acte médical qui l'a troublé et, pardon, mais ce n'est pas lui qui est allé chercher cette personne pour la trainer à son cabinet : elle est venue, certes sous la contrainte de perdre son poste, mais libre. C'est tout à son honneur de s'interroger sur ce que la situation actuelle l'oblige à faire : soigner, vacciner, sans le consentement libre et éclairé du patient. Pour un médecin honnête et respectueux, ça doit être insupportable.
Il publie sur son compte Twitter les menaces de mort qu'il a reçu suite à cette chronique. Je ne sais pas, de ces deux afflictions, laquelle est la plus insupportable.
Ces propos ont été corroborés par une enquête de l’agence régionale de santé Midi-Pyrénées (ARS), saisie en mai 2013 par Céline Boussié, alors qu’elle était en arrêt maladie, rappelle Fiodor Rilov, l’un de ses deux avocats. Le rapport de 400 pages, rendu à l’automne de la même année, fait état de « maltraitances institutionnelles », rappelle le conseil. La ministre déléguée aux personnes handicapées, Marie-Arlette Carlotti, avait alors placé l’établissement sous administration provisoire et déposé une plainte pour abus de bien social et abus de confiance, en novembre 2013 – plainte classée sans suite.
Deux mois plus tard, une enquête de Zone interdite sur M6, dont le tribunal a visionné un extrait, confirme les accusations de Céline Boussié. Sur les images tournées en caméra cachée par un employé anonyme, des enfants sont assis en rang d’oignons sur des seaux où ils font leurs besoins. Tous dorment attachés à des lits à barreaux trop petits, et certains sont enfermés dans des box en Plexiglas.
Tout est dit. Une enquête de l'ARS, un reportage (que j'ai vu, et il est à hurler), une lanceuse d'alerte... et pourtant : un agrément renouvelé, et une lanceuse d'alerte devant le tribunal.
Mon mari n’est pas une statistique. Mon mari est un être humain et il est vivant, même si son cancérologue se comporte avec lui depuis deux ans comme s’il était déjà mort.
Quelle horreur. Un cas exemplaire de violence médicale.
Il est mort le 11 mars à 14h après de très grandes souffrances, entouré de ses enfants mais abandonné par ses confrères. Rien n’a été dit ni fait pour lui donner une étincelle d’espoir, pour diminuer sa peur et son angoisse. RIEN. Ils l’ont laissé seul, ils nous ont laissé seuls.
Dans le serment d'Hippocrate, il est écrit :
"Guérir, parfois… Soulager, souvent… Accompagner toujours."
Sous le prétexte qu’il était médecin, on lui a tout asséné sans ménagement ni empathie comme si on parlait d’un autre malade, allant jusqu’à préciser qu'il allait avoir une atteinte de la moelle épinière ; on lui a parlé de confrère à confrère oubliant que c’était de sa vie dont on parlait, on ne l’a pas informé mais on lui a asséné la vérité oubliant qu’il était aussi un être humain et sans mesurer l’impact psychologique de tels discours.