Si "le nombre total d'ogives nucléaires continue de diminuer à mesure que les armes de l'ère de la guerre froide sont progressivement démantelées", une augmentation du "nombre d'ogives nucléaires opérationnelles" est observée d'année en année chez les puissances nucléaires.
J'ai -enfin- une bonne nouvelle : au train où vont les choses, les discussions pour savoir si le FN est d'extrême-droite ou LFI d'extrême-gauche ne seront plus que d'aimables vétilles. Pour les quelques survivants.
2015 : le gouvernent dans lequel Macron est ministre de l'économie vend (du moins, il autorise la vente, ce qui n'est pas un détail) la branche énergie d'Alstom
2024 : le gouvernement Macron rachète (pas trouvé si c'était plus ou moins cher) ces mêmes activités nucléaires au conglomérat américain General Electric.
Explications sur Brief.me : Cette acquisition comprend les activités de maintenance et de fabrication des turbines Arabelle, conçues à Belfort, des pièces essentielles au fonctionnement d’une centrale nucléaire.
Oh les cons.
Ah mais du coup, ça fonctionne ? Mince, je croyais que c'était encore en chantier.
Je ne suis pas férocement anti-nucléaire (notez, je ne suis pas férocement pour non plus), mais avec des soutiens comme ça, on a très envie de devenir contre : quand on prétend soutenir une cause à coup de mauvaise foi et d'arguments fallacieux, c'est peut-être qu'on s'est trompé de cheval...
La centrale de Fukushima va déverser dans la mer ses eaux de refroidissement contaminées au tritium. Une pratique néanmoins courante dans l'industrie nucléaire, y compris française, rappellent les experts.
[...]
Et aussi spectaculaire que cela puisse paraître dans le cas de l’accident de Fukushima, déverser de grandes quantités d’eau contenant du tritium fait partie de la routine du fonctionnement des centrales nucléaires. “Toutes les installations nucléaires émettent des rejets liquides ou gazeux de tritium”, fait remarquer Jean-Christophe Gariel.
En effet, la centrale de La Hague déverse “en deux mois et demi” la quantité de tritium contenue dans l’ensemble du stock d’eau retraitée de Fukushima, estime David Boilley. Le niveau de radioactivité des eaux contaminées de Fukushima s’élève à 860 térabecquerels quand la centrale de retraitement de la Hague a l’autorisation de déverser jusqu’à 18.200 térabecquerels de tritium, soit 21 fois plus.
En termes de volume d’eau, le site de La Hague rejette à lui seul près de 600.000 mètres cubes d’eau par an, l’équivalent de la moitié du stock d’eau de Fukushima, qui devrait lui être déversé sur une période de 30 ans.
En un mot : l'accident de Fukushima a bien rendu service a l'industrie nucléaire en jouant le rôle d'épouvantail permettant de détourner l'attention.
via https://mastodon.social/@Syluban/102807574515292805 que je cite :
La valse silencieuse des intérimaires du nucléaire et des méthodes sophistiquées de gestion de l’emploi « par la dose », c'est aussi ça le nucléaire.
Objectif : Fallout.
Euh... une centrale nucléaire russe flottante. On a le droit de s'inquiéter ?
Non, penses-tu. Comme disait le regretté Anatoli Diatlov : il n'y a absolument aucune raison pour que quelque chose foire.
Lien direct vers l'article : https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/developpement-durable-premiere-centrale-nucleaire-flottante-entame-voyage-5000-km-25582/
C’était il y a 50 ans, à la sortie du paisible bourg de Lucens en pleine campagne vaudoise. De l’eau radioactive qui s’échappe de la molasse, des hommes en combinaisons de caoutchouc et masques à gaz qui s’affairent autour de l’entrée de la grotte: ce 21 janvier 1969, le cœur du premier réacteur nucléaire construit en Suisse est en train de fondre.
Les travaux de décontamination dureront plus de quatre ans, 250 fûts de déchets radioactifs attendent leur élimination. L’accident de Lucens est classé parmi les 20 plus graves du nucléaire civil au niveau mondial. Sur l'échelle internationale de classement des événements nucléaires (INES), il est de niveau 5. Fukushima et Tchernobyl sont de niveau 7.
Pourtant, Lucens restera sans grande conséquence. Pas d’impatience politique non plus en attendant le rapport final sur la catastrophe, qui ne paraît qu’une confortable décennie plus tard, en 1979.
En 1969, la presse parle certes de l’événement, mais ce dernier ne remet pas en cause le développement de l’énergie atomique en Suisse. Quelques mois plus tard, la première centrale commerciale du pays (Beznau I) entre en service. Alors pourquoi le premier et le plus gros accident nucléaire en Suisse a-t-il eu si peu de résonnance ?
TIL : il y a eu un grave accident nucléaire en Suisse, il y a 50 ans. Et c'est relativement peu connu. Il n'y a pas que le secret bancaire qui soit bien gardé.
Ce texte prévoit de porter les dépenses militaires françaises à 2% du PIB en 2025, soit 50 milliards d’euros, alors que le pays fait déjà partie des puissances les plus dépensières dans le domaine [1]. Au total, 295 milliards d’euros seront consacrés à faire la guerre ou à la préparer dans les six années à venir. En comparaison, le « plan pauvreté » présenté par Macron le 13 septembre prévoit une dépense de 8 milliards d’euros sur quatre ans.
Oui, mais avec la dissuasion nucléaire, les pauvres ne se révoltent pas ! Ah ah ! Malin, non ?
Une plainte a été déposée le 2 octobre devant la Cour pénale internationale (CPI) contre la France pour crimes contre l’humanité, en raison des essais nucléaires expérimentés en Polynésie, a fait savoir, mardi 9 octobre, aux Nations unies le dirigeant indépendantiste polynésien Oscar Temaru. « Nous le devons à toutes les personnes décédées des conséquences du colonialisme nucléaire », a ajouté l’ex-président de cet archipel du Pacifique qui compte 270 000 habitants.
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De 1966 à 1996, les atolls de Mururoa et Fangataufa ont été le théâtre de 193 essais nucléaires français qui ont eu des effets sur la santé des populations et l’environnement. En 2010, une loi a instauré un dispositif d’indemnisation, mais il est jugé trop restrictif, selon des associations de vétérans touchés par des maladies radio-induites.
« Ces centrales flottantes sont dangereuses, insiste Jan Haverkamp, expert nucléaire de Greenpeace pour l'Europe centrale et orientale. Elles ont une coque à fond plat, pas de propulsion et seront basées dans des eaux peu profondes, ce qui les rend particulièrement vulnérables aux tsunamis et aux cyclones. »
Tiens, quand je vous disais que l'abandon de NDDL était un cadeau qui allait se payer cher...
Les piscines de La Hague (Manche), où sont entreposés les combustibles usés des réacteurs nucléaires, débordent ? Pas de problème, EDF prépare actuellement, dans la plus grande discrétion, une nouvelle piscine « d’entreposage centralisé » où déverser le surplus. Selon les informations de Reporterre, EDF veut construire ce très grand équipement sur le site de la centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire, dans le Cher. Il pourrait accueillir entre 6.000 et 8.000 tonnes de métal lourd irradié (tMLi, l’unité de masse pour les combustibles irradiés) — en clair, l’équivalent de 69 à 93 cœurs de réacteur nucléaire de combustibles brûlants et hautement radioactifs
Vous voulez dormir cette nuit ? Ne lisez pas cet article.
Un accident majeur en France est une certitude, on en est à se demander quand il arrivera. Et il arrivera par pur intérêt économique et mépris des compétences des techniciens et des ouvriers.
via Vader
Il y a quelques années, Louis a été sanctionné, avec l’un de ses collègues, après avoir refusé de lancer le redémarrage d’un réacteur. Les conditions optimales de sécurité n’étaient, selon lui, pas réunies : il n’y avait pas assez de stock de bore, substance chimique qui sert à modérer la réaction nucléaire. Par ailleurs, les réservoirs d’eau n’étaient pas disponibles, et l’une des pompes du circuit de secours ne tournait pas correctement. « C’est incroyable qu’on ait pas encore fondu un cœur, lâche Jean. Heureusement, la machine a été bien conçue, avec du très bon matériel. »
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D’après les agents, l’encadrement répète à l’envie qu’une organisation n’est pas faite pour durer, sans que personne ne comprenne exactement pourquoi. Comme si le changement organisationnel répondait à une loi inexorable de la nature. « Mais quand l’organisation change tout le temps, les gens passent leur temps à chercher leur place. Ils ne s’occupent plus du reste, alerte Luc. Comment se rendre disponible pour faire remonter une problématique qui vous inquiète, quand vous ne savez pas à qui vous adresser ? L’analyse critique devient un problème en soi, parce que vous ne pouvez pas la faire remonter. »
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« Un jour, un poste de chef s’est libéré, rapporte Louis. A notre grand étonnement, ils ont choisi le plus médiocre des quatre candidats. Celui que nous pressentions connaissait pourtant l’installation comme sa poche. Il aurait même pu être le directeur de la centrale. Il nous a semblé complètement absurde qu’il soit écarté. On a compris des années plus tard. Il incarnait ce que la direction voulait démolir : notre métier. Ils ne pouvaient pas privatiser EDF comme ça, d’un seul coup. On aurait mis la France dans le noir. Ils ont donc fait autrement ; ils nous ont attaqué là où on était forts, là où on était soudés, là où on avait le pouvoir : notre travail. »
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« Si Kafka venait chez nous, il écrirait deux bouquins par trimestre », enfonce Louis. En cas de fuite sur un circuit, au lieu de la réparer, on envoie un agent de terrain qui doit cocher une case sur une feuille A4 qu’il garde avec lui (et qu’il remet en fin de journée à son responsable) toutes les deux heures pour dire qu’il y a une fuite. Même chose pour une alarme incendie défectueuse, se désole Frank : on envoie quelqu’un toutes les deux heures pour s’assurer qu’il n’y a pas d’incendie. Et il coche.
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Pour lui, si un accident grave devait arriver, « ce serait à cause de l’organisation du travail : il y aura un enchaînement de conneries, d’absence de prise de décision, de non-mobilisation des compétence de gens qui n’ont pas l’habitude de travailler ensemble. » « Ce que nous espérons, termine Frank, c’est qu’un jour ils n’arriveront tout simplement plus à redémarrer les centrales, faute de compétences. Et que le nucléaire s’arrête comme ça. Enfin ça, c’est le scénario optimiste. »
Les centrales nucléaires qui nous entourent sont une épée de Damoclès au-dessus de nos têtes. Un nouveau rapport d'experts indépendants, remis aux autorités aujourd’hui, met en cause la sécurité des installations nucléaires françaises et belges en pointant du doigt leur vulnérabilité face aux risques d'attaques extérieures. Ces experts sont particulièrement inquiets concernant certaines installations des centrales françaises : les piscines d'entreposage des combustibles nucléaires usés. Alors qu'elles peuvent contenir le volume de matière radioactive le plus important au sein des centrales, ces piscines sont très mal protégées. N'attendons pas les bras croisés que le pire arrive parlons-en et agissons.
Je sais ! On va demander aux gens que l'on suspecte de terrorisme de nous donner tous les pseudos qu'ils utilisent sur le web !
J'ai bon chef ?
Pas lu l'article, mais la carte est assez parlante.
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), l'Autorité nucléaire japonaise et des experts estiment qu'à terme il n'y aura pas d'autre solution que de la rejeter dans l'océan Pacifique voisin
Oui, quand plus personne n'y pensera, dans 10 ou 20 ans...
"The Economist" échafaude lui aussi un scénario de guerre fondé justement sur le croisement entre la provocation de Kim Jong-un et le machisme impulsif de Donald Trump. Le scénario de "The Economist" se termine mal, puisqu'une frappe punitive américaine sur les installations militaires nord-coréennes provoque une attaque nucléaire de Pyongyang sur son voisin du Sud, et une riposte nucléaire américaine sur le Nord, tuant évidemment Kim Jong-un mais aussi des centaines de milliers de civils. Comme le souligne le magazine, "tout le monde serait perdant".
Ce scénario catastrophe, qui verrait ainsi le premier usage militaire du nucléaire depuis Hiroshima et Nagasaki en 1945 et sa relégation depuis au rang d'arme de dissuasion, peut sembler extrême, mais il n'est pas totalement irréaliste pour la première fois. D'abord parce que la Corée du Nord a réalisé de réels progrès non seulement dans sa maîtrise de l'arme nucléaire, mais aussi des technologies balistiques. Mais aussi parce qu'il n'existe, dans ce dossier, que des mauvaises solutions, et que le risque existe donc de choisir la pire.
Bien, bien, bien.