Dans un court essai en forme de démonstration (Touche pas à mon peuple, Seuil), l’historienne des médias Claire Sécail, chargée de recherches au CNRS, alerte sur la dimension populiste de l’émission « TPMP » (C8), animée et produite par Cyril Hanouna, décrite comme « une entreprise de désinformation qui sape les termes de la conversation sociale et menace par extension les fondations de la démocratie ».
Elle en décortique tout à la fois le dispositif médiatique (le rôle du public, de l’animateur, le fonctionnement du plateau), les discours qui y sont tenus (empreints d'anti-élitisme, d'antiparlementarisme ou de populisme pénal), et la façon dont l’émission fait le jeu « des idéologies et stratégies populistes ». Morceaux choisis.
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Pour représenter le public (peuple), l’animateur (leader) Cyril Hanouna doit d’abord montrer sa différence, imposer des qualités particulières pour prouver son aptitude à « représenter » ses concitoyens (téléspectateurs). Comme l’Italien Umberto Bossi, le Britannique Nigel Farage ou l’Étatsunien Donald Trump, il emprunte les caractéristiques langagières de ses représentés. Registre verbal simple, direct et fleuri d’argot, identification à l’« homme de la rue », valorisation de l’inculture, stéréotypes sexistes, familiarité avec les invités : ce style est mis en avant pour rejeter le langage technique ou précieux attribué aux élites et ainsi faire corps avec le « sens commun » du peuple.
Cyril Hanouna cultive également la spontanéité des échanges, là encore par opposition aux conventions et bonnes manières d’autres plateaux. Le direct, réel ou « de condition » (l’émission du vendredi est pré-enregistrée), est essentiel pour renforcer l’effet d’authenticité visé. Pour l’animateur populiste, […] un « homme du direct » est un homme direct, c’est-à-dire sincère. Pas de montage, pas de triche.
Pour répondre à ces questions, nous recevons Yann Algan, Doyen de l’École d’affaires publiques et professeur d’économie à Sciences Po. Il est le co-auteur de “Les origines du populisme : enquête sur un schisme politique et social” aux éditions Seuil.
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"Les électeurs du Rassemblement National partagent ces incertitudes économiques [avec d'autres mouvements radicaux], mais il y a quelque chose de vraiment distinctif : leur méfiance vis-à-vis des autres, un rapport blessé à autrui. On pense bien sûr à la figure de l’immigré, mais on va au-delà de la question de l’immigration : lorsqu’on les interroge, ils nous disent se méfier des autres en général, mais aussi de leurs voisins, de leur famille, … Donc il y a un rapport vis-à-vis du monde qui est extrêmement différent."
A ajouter à la longue liste des wauquiezeries :
J'en ai assez que l'on s'abrite derrière la Constitution.
Mais n'oublions pas les filloneries et autres sarkozeries :
https://twitter.com/do_marie/status/769981633248264192
:(
Populisme, le mot d'Haski est juste. Jusqu'où Holande est-il prêt à aller dans cette fuite en avant ?
Lorant Deutsch est vraiment puant.
L'article sur le site du Huffington Post : http://www.huffingtonpost.fr/christophe-naudin/lorant-deutsch-hexagone_b_4015871.html
Pour savoir tout le bien qu'il faut penser de Métronome, cette bouillie catho et royaliste :