Selon David Tan, une "horde de 300 supporters nantais cagoulés, en noir et cagoules jaune et vert" ont pris "à partie mon véhicule, ils commencent à taper dessus, à vouloir ouvrir les portières, agresser les jeunes car ils ont reconnu que c’était des Niçois". Le chauffeur décrit un véritable "guet-apens", "puisqu’à l’endroit où ils étaient, je ne sais pas d’où ils sont sortis. Ils étaient déjà sur la route, en train de marcher vers nous. Ils sont arrivés en essaim d’abeilles".
Le représentant des chauffeurs VTC à Nantes décrit "une horde de hooligans, donc c’est du hooliganisme pur, qui revient sur le territoire français, déplore-t-il. Y a plus de de valeurs, y a plus la limite. Soit l’Etat français remet des règles strictes, parce que dans 200 jours, ce sont les Jeux olympiques et je me dis que ça va être une catastrophe, le chaos total parce qu’on n’a pas les moyens d’assurer la protection des gens", prévient-il.
Une fois de plus, l’État français n'est même pas capable d'assurer la sécurité aux abords d'un stade lors d'un match de L1 (même pas l'excuse d'une finale de ligue des champions, à supposer que ça en soit une), et ça prétend assurer celle des JO...
EDIT : quant à ce qui est de mon avis sur la gestion des hooligans (je me doute bien que vous mourrez d'envie de le savoir) : interdiction à vie de stade -tous les stades- pour ceux qu'on peut choppe (la vidéosurveillance, ça devrait quand même servir à quelque chose), et rétrogradation (L1 => L2) pour les deux équipes. Mais bon, je suis un grand naïf.
« Le droit à la « sûreté » consacré par l’article 2 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, et défini en son article 7, est à l’antipode du droit à la sécurité tel qu’entendu dans le slogan démagogique en vogue. Il est en effet conçu comme une garantie individuelle de tout citoyen contre l’arbitraire de l’État »
On est bien d'accord qu'on est donc exactement à l'opposé de la notion, aussi bien en violence physique (flics) qu'économique (l'état qui tape sur les pauvres).
+1
Un inspecteur du travail s'est préoccupé de la santé du personnel d'une entreprise, sans équipement de protection face au risque Covid-19. Il a donc été mis à pied.
Derrière ces dysfonctionnements, certains s’interrogent sur l’organisation même du travail, avec un recours constant au personnel intérimaire, qui doit s’adapter au quart de tour sans être toujours bien formé.
[...]
La direction d’Elior précise de son côté que “les agences d’intérim sont contractuellement tenues de ne présenter que des travailleurs temporaires formés” aux procédures d’hygiène, santé et sécurité.
Autre point critique : la surcharge de travail et le manque de temps. Dans un rapport de juin 2015, des experts du cabinet Secafi agissant à la demande du CHSCT de la société Elior Enseignement Santé, constataient déjà une forte dégradation des conditions de travail au sein de l’entreprise. "Avant, les salariés faisaient de la cuisine, maintenant, ils ont le sentiment de « faire du timing »", peut-on lire notamment dans ce rapport.
Et voilà comment les enfants des crèches se retrouvent avec des boulons et des bouts de plastique dans la purée.
Qu'à fait la direction de l'entreprise ? Elle a installé un détecteur de métaux.
Facepalm.
Le 13 novembre 2015, très vite après les attentats parisiens, le conseil des ministres se réunit et décrète l’état d’urgence. Il prend fin deux ans après, le 1er novembre 2017. Une partie des dispositions dérogatoires, qui relèvent de ce régime d’exception qu’est l’urgence, entrent alors dans le droit commun. Pour les défenseurs des libertés publiques, c’est une capitulation : l’impératif de sécurité l’a –une nouvelle fois- emporté sur la préservation de la liberté.
[...]
La sécurité se définit comme la situation dans laquelle on ne court aucun danger. Le changement climatique est donc bien une atteinte potentielle à celle-ci. La Charte de l’environnement, adossée à la Constitution, y fait d’ailleurs indirectement référence, lorsqu’elle affirme, dans son article 1er, que ‘’chacun a le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé’’.
J’imagine que personne ne conteste ce droit. Mais comment le faire respecter ? C’est là que l’idée de la liberté, ou plutôt de sa limitation, entre en jeu. A quoi devons-nous renoncer pour vivre en sécurité face au danger climatique ?
L'éternel (et vicieux) débat de l'équilibre entre liberté et sécurité, transposé au changement climatique. Malin, et prend le contre-pied du panégyrique casse-pied de l'invité du matin (Bernard Cazeneuve), tout occupé à étaler son émotion post-Bataclan (sans doute réelle), mais que l'on s'est bien gardé de trop bousculer sur la question de la remise en cause des libertés fondamentales à laquelle il a puissamment contribué.
Et là aussi, le même danger nous guette :
Dans le Transperceneige, une bande dessinée adaptée au cinéma, un train gigantesque roule à vive allure, sans s’arrêter. Ses occupants ont échappé à une catastrophe écologique. A l’arrière, la plèbe, traitée moins bien que du bétail. A l’avant, des wagons capitonnés, réservés aux plus riches. L’étanchéité entre les deux mondes est assurée par l’armée, et dans la violence.
Moins de sécurité et moins de liberté. Faute de lutter suffisamment contre le réchauffement, nous risquons de perdre sur les deux tableaux.
EDIT : du coup j'ai oublié ce que je voulais dire ^^
Interrogé sur ce qu'il pensait de cette chronique; B. Cazeneuve a répondu les banalités d'usage, avec les mots-clés imposés : écologie-république-transition.
Là où ça m'a agacé, c'est lorsqu'il a dit cette phrase, avec laquelle on ne saurait apparemment que être d'accord : "il faut [être] plus des citoyens que des consommateurs" ou quelque chose d'approchant. Alors oui, l'intérêt collectif, tout ça, tout ça, on est d'accord. Mais là où cette saillie de fin de repas de tonton Cazeneuve est franchement dégueulasse, c'est qu'il s'agit, encore une fois, d'un appel à la responsabilité individuelle (aka : "soyez responsables, comportez-vous en citoyens soucieux de l’environnement"), là où il faudrait, je le répète, de l'action collective, voire étatique et/ou à l'échelle des entreprises (pour faire très court : de la décroissance.). Faire pipi sous la douche, d'accord, mais commencez par retirer les camions des routes.
Et on comprend l'étendue du foutage de gueule de ce genre de réponse lorsque l'on réalise que tout, je dis bien tout, dans la vie politique, économique... est conditionné par la sacro-sainte "croissance" (croissance de quoi, on se le demande bien, la novlangue interdisant expressément de parler de "croissance du PIB", ce qui obligerait à parler également à parler de la balance des paiements, du taux d'emploi, et soyons fous, de l'indicateur de développement humain et de l'espérance de vie à la naissance. Les cons (les sans-dents, pardon) risqueraient de se poser des questions. Et qui dit "croissance" dit utilisation des réserves naturelles, destruction de l’environnement... et réchauffement climatique in fine.
Mais continuez à être de bons citoyens consommateurs qui font pipi sous la douche.
Alors, si on récapitule, depuis 2000 nous avons :
Vu l'ampleur des moyens mobilisés et le nombre et la durée des atteintes aux libertés individuelles commis au nom de la "lutte contre le terrorisme", j'ai bon espoir de voir arriver d'ici peu :
Ou pas.
Le videaste a quant-à-lui été condamné à 5 mois de prison avec sursis pour avoir simplement filmé et diffusé une video de ces affrontements. Cette décision a été prise en vertu de l’article 222-33-3 du code Pénal, qui définit comme un acte de complicité le fait d’enregistrer des images relatives à la commission d’infractions d’atteintes à l’intégrité d’une personne. Les deux exceptions à cet article sont le cas où l’enregistrement est effectué dans un cadre journalistique, ou dans le but de recueillir des preuves pour la justice, ce qui n’a pas été retenu les juges, malgré le fait que le jeune homme ait clamé sa volonté d’effectuer un travail journalistique.
Toutes les lois votées ces 15 dernières années au motif fallacieux d'assurer votre sécurité vont se retourner contre les citoyen·nes. TOUTES.
Je recopie le shaare de Seb :
La biométrie pose beaucoup, beaucoup de problèmes.
D'abord, si un serveur se fait pirater vos données biométriques, vous ne pourrez pas changer de visage ou d'empreintes digitales.
Mais en fait, c'est bien pire que ça: Ces données volées pourraient être réutilisée pour se faire passer pour vous sur d'autres services qui utilisent aussi la biométrie. Ensuite en cas de litige, amusez-vous bien à prouver que ce n'était pas vous ! La biométrie vous met juridiquement en danger.Et même si ces serveurs ne se font pas pirater, voler vos données biométrique est facile.
Vos empreintes digitale ? Oh pas besoin de les collecter sur un verre que vous auriez tenu en main: Il suffit d'une photo. Un hacker Allemand du célèbre CCC a réussi à reproduire l'empreinte digitale de la ministre de la défense allemande à partir de simples photos de presse.
ET CE HACK DATE DE 2014.
https://www.theguardian.com/technology/2014/dec/30/hacker-fakes-german-ministers-fingerprints-using-photos-of-her-handsVotre visage ? Quelle blague. Même les enfants savent pirater les systèmes biométrique basés sur le visage: Cet homme politique américain se demandait pourquoi la batterie de son ordinateur se déchargeait aussi vite. Il a compris: Ses enfants utilisaient ses affiches de campagne pour déverrouiller l'ordinateur : https://twitter.com/mattcarthy/status/1120641557886058496
Vous voudriez bien arrêter de faire de la merde avec la biométrie et arrêter de présenter ça comme une solution miracle ? Ça n'est une solution miracle que dans les films.
Je vais le répéter: La biométrie ne doit PAS être utilisée pour l'authentification (aka "mot de passe"). Elle est seulement acceptable pour l'identification (aka "login").Et bien entendu, je n'ai pas abordé le risque du fichage en masse et du détournement de ces fichiers à des fins politiques/idéologiques.
Après quelques recherches, les deux médias ont identifié nommément des officiers de la National Security Agency (NSA) américaine, du MI6 et du Government Communications Headquarters (GCHQ) britanniques, des services de renseignement militaires et extérieurs russes, mais aussi des militaires basés à Guantanamo (Cuba), à Gao (Mali) ou en Afghanistan… Ils ont également pu retrouver des salariés d’installations nucléaires, de prisons de haute sécurité, ou des troupes stationnées à la frontière entre les deux Corées. Et sont parvenus, dans de nombreux cas, à retrouver leur adresse civile, voire le nom et le visage de certains de leurs proches.
"Rien à cacher"
Ah bon ? Même pas le fait que tu travailles à la DGSE / au MI6 / dans une installation nucléaire secret défense... ? Et du coup tu t'en fous aussi que TOUT LE MONDE sache où toi / ta famille vous habitez ? T'es con·ne ou t'es con·ne ?
Sérieux, JE NE COMPRENDS PAS. Mais vraiment hein. Au sens le plus profond du terme. Je ne comprends pas que des personnes en charge de la sécurité nationale, même si ça fait un peu ronflant, n'aient pas plus de simple jugeotte que ça.
Les centrales nucléaires qui nous entourent sont une épée de Damoclès au-dessus de nos têtes. Un nouveau rapport d'experts indépendants, remis aux autorités aujourd’hui, met en cause la sécurité des installations nucléaires françaises et belges en pointant du doigt leur vulnérabilité face aux risques d'attaques extérieures. Ces experts sont particulièrement inquiets concernant certaines installations des centrales françaises : les piscines d'entreposage des combustibles nucléaires usés. Alors qu'elles peuvent contenir le volume de matière radioactive le plus important au sein des centrales, ces piscines sont très mal protégées. N'attendons pas les bras croisés que le pire arrive parlons-en et agissons.
Je sais ! On va demander aux gens que l'on suspecte de terrorisme de nous donner tous les pseudos qu'ils utilisent sur le web !
J'ai bon chef ?
« Client : — Si je vous demande de me pister et de me dire où je suis, vous pourriez ? Teemo : — Oui, donnez-nous votre IDFA [identification publicitaire des iPhone]. »
Le client cherche dans son iPhone cette suite de numéro mystérieuse. Une fois trouvée, les ingénieurs l’entrent dans leur base comme s’il s’agissait d’une plaque minéralogique. Quelques secondes plus tard, sur une carte de Paris, ils retracent les derniers déplacements du client : « Vous êtes allé au restaurant hier soir ? ».
Mieux encore : sans l’IDFA, et seulement avec l’adresse et le lieu de travail d’une personne, retrouver n’importe quel Français prendrait 5 secondes à une équipe de 20 personnes, selon les informations que notre source nous a communiquées. Le Président de la République est encore plus simple à trouver, nous explique-t-on, car « il est fan de l’Équipe et est toujours suivi par une dizaine d’autres smartphones ».
via Seb
Images cocasses sur le thème de la sécurité, ou plus précisément de l'imprudence. Réutilisables lors d'une présentation sur la sécurité au travail.
Autre article du même site : http://www.megacurioso.com.br/humor/46922-16-imagens-que-provam-porque-as-mulheres-vivem-mais-do-que-os-homens.htm
Ne pas forcer le changement de mot passe régulier, à moins qu’il ait été compromis. Beaucoup pensent qu’une bonne pratique à mettre en place est le changement régulier de mot de passe. Cependant il semble que cela conduise finalement à l’utilisation plus régulière de mauvais mots de passe.
C'est fou ce qu'on trouve dans les faits divers. Ça va me donner l'occasion d'être sérieux 5 minutes : n'allumez JAMAIS un feu avec de l’essence. JAMAIS, putain.
Le problème ne vient pas de l'essence en tant que telle qui, contrairement à un cliché véhiculé par les films d'action, n'explose pas. Une cigarette dans une flaque d'essence... s'éteint (Cf. http://www.caminteresse.fr/sciences/lessence-prend-elle-feu-au-contact-dune-cigarette-allumee-1164262/). Et la température de la cigarette n'est pas assez élevée pour atteindre le seuil d'auto-inflammabilité (250°C pour l'essence).
Ne faites quand même pas les cons, ça peut quand même péter dans certaines conditions, par exemple si la flaque est assez étendue pour que la concentration en vapeur soit suffisamment élevée pour atteindre la limite d'inflammabilité.
Limite d'inflammabilité : autrement dit la concentration d'essence dans l'air." La limite d'inflammabilité de l'essence est comprise entre 1,4% et 7,6%. Ces valeurs délimitent l'intervalle compris entre la plus forte et la plus faible concentration dans l'air à laquelle une vapeur brûle ou explose." (Source : http://www.cchst.com/oshanswers/chemicals/flammable/flam.html)
Bref : un bon feu, c'est une allumette et un peu de patience.
EDIT : surtout pour un feu d'herbes sèches, c'est du facepalm de compet' là... Quelques pyromanes mis à part, pourquoi croyez-vous que les forêts méditerranéennes (et les maisons aux abords mal débroussaillées) brûlent si bien ?
=> une manip (assez simple) permet d'insérer un exécutable dans un mail depuis Outlook. Solutions pour s'en protéger.
Intéressant.
"Érigé en priorité absolue, l’impératif de sécurité change souvent de prétexte (subversion politique, « terrorisme ») mais conserve sa visée : gouverner les populations." Pour faire court : "puisqu’il est vain ou en tout cas coûteux de gouverner les causes, il est plus utile et plus sûr de gouverner les effets"
"Si des critères biologiques qui ne dépendent en rien de ma volonté déterminent mon identité, alors la construction d’une identité politique devient problématique."
Le chiffrement, c'est pour protéger votre vie privée.
Les terroristes du 13 novembre n'ont a priori utilisé que des SMS.
via Seb
"L’Etat a le devoir de prendre les mesures nécessaires pour la protection de tous les citoyens. A noter que les mesures prises dans le cadre de l’état d’urgence ne mentionnent à aucun moment la prévention de la menace terroriste, mais se réfèrent d’abord à la sécurité, l’ordre public et aux intérêts fondamentaux de la nation.
Le spectre des personnes potentiellement visées par l’état d’urgence est donc beaucoup plus large que la réponse aux attaques du 13 novembre à Paris. Il s’agit exclusivement de mesures de police administrative. L'ensemble de ces mesures sont prises par les autorités administratives en dehors de toute enquête judiciaire.
Parce qu’elles portent par nature atteinte aux libertés individuelles fondamentales les mesures prises dans le cadre de l'état d'urgence doivent être nécessaires et proportionnées à l’importance des troubles ou de la menace à l‘ordre public et ne doivent discriminer personne."
La comédie sécuritaire, c'est toutes ces choses qui ne servent à rien, si ce n'est lutter contre l'effet induit du terrorisme : la peur. Mais, arrivé à un certain point, cette mise en scène perd son bénéfice et devient plus coûteuse et plus délétère que les effets directs du terrorisme.
"La première protection contre le terrorisme, c'est de le mettre à sa juste place, afin d'éviter que ce risque ne nous conduise à des réactions au mieux inefficaces, au pire disproportionnées multipliant les effets pervers : parce que ses principales conséquences sont celles que nous nous infligeons."