Découvert via l'article précédent. Un site étatique qui à l'air plutôt bien foutu sur l'éducation à l asexualité, avec toutes les choses qui ne plaisent pas à l'extrême-droite : le consentement, le genre...
« Elles craignent que les bancs de l’école ne se transforment en cours de kamasutra. Qui sont les Mamans louves, ces daronnes « apolitiques » qui s’opposent aux cours d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle ? »
Apolitiques ? Bien sûr que non. S'opposer à l'éducation sexuelle, affective et relationnelle, c'est de l'extrême-droite.
Pas mieux.
Lien vers l'article : https://www.streetpress.com/sujet/1713261275-contre-cours-ecole-education-sexualite-mamans-louves-complotisme
Les mêmes étaient évidemment également anti-masques, anti-vaccin, etc. Et maintenant, anti-éducation sexuelle, quitte à raconter n'importe quoi (lisez l'article).
A chaque fois que je lis ses chroniques, je suis partagé entre la consternation (nous fonçons vers l'abîme fasciste en klaxonnant joyeusement) et la franche rigolade parce qu'il retourne bien leurs bondieuseries de mauvaise foi.
Techniquement, impossible de bander sans désir de reproduction, c’est un moine qui vous le dit.
"Je vais lubrifier mes idées pour qu'elles rentrent mieux dans ta tête" ou : l'éducation sexuelle, c'est important.
Longtemps relégué au second plan, voire même diabolisé, il faudra attendre 2017 pour qu’un manuel scolaire, les éditions Magnard, propose un schéma scientifiquement exact du clitoris. 2017, alors que l’on sait depuis le XVIIe siècle que le clitoris ne se résume pas à ce que l’on peut en voir de l’extérieur. La première échographie du clitoris pendant l’acte a été réalisée en 2008. Trois ans après la première découpe en 3D. Malgré ces avancées scientifiques, beaucoup de gens ignorent encore quelle forme a cet organe, à quoi il sert et comment on s’en sert. Par exemple, certains parlent encore d’orgasmes clitoridiens et vaginaux. Or, les orgasmes dits "vaginaux" ne sont que le résultat d’une stimulation du clitoris interne.
TL;DR ?
Une fois encore, les organes génitaux féminins ne sont pas détaillés.
Les garçons ont un zizi, orné d'un gland et joliment décoré d'un prépuce et d'une paire de testicules. .
Les filles ont une zézette, point. Et pis bon, quand même une urètre, parce qu'il faut bien faire pipi.
Réaction de l'auteur-animateur-et-parfois-médecin Michel Cymes :
Y a des gens qui sont vraiment très malades
Justification de la directrice éditoriale, Maureen Dor et de la société sur Facebook :
Je trouve ça complètement déplacé qu'on parle du clitoris à une enfant de 5 ans.
[...]
on ne parle pas d'utérus et de clitoris à une petite fille
Mais sinon tout va bien.
Oh, sinon docteur Cymes : comptez moi parmi les malades merci. Malades de dégoût.
Quel est ce monde où se faire baiser a deux sens ? Avoir un rapport sexuel pour une femme hétéro et se faire avoir ? (je sais le langage n'a aucune importance, cela n'est que des mots, bla bla bla).
On nous vend une sexualité hétérosexuelle qui ne serait qu'un lieu de plaisir où la simple évocation de la domination masculine (qui existe partout mais disparaîtrait comme par magie dans un lit ?) ; c'est peut-être là la grande escroquerie féministe de ce siècle.
Surprenant? Pas forcément quand on regarde la façon dont sont enseignés les organes génitaux féminins dans les établissements français. Nous avons étudié huit manuels de SVT* (deux ouvrages de 4e et six de 1ère) et, pour trouver le clitoris, il faut bien chercher.
J'aurais aimé un peu plus de recul et d'analyse dans cet article, l'avis dun sexologue par exemple. Je ne dis pas qu'il n'existe pas des cas pathologiques, mais ils sont rares ; là, on a vraiment l'impression d'avoir un discours "moral" : la masturbation c'est mal... parce que.
Waouh. Super intéressant. A retenir : les péplums ne sont pas des films "historiques", ils sont la transposition dans un décor "antique" de notre culture contemporaine.
Le feu d’artifice que représente l’orgasme ne sera jamais aussi incroyable que l’impression douce et sensuelle de m’enfoncer dans un nuage de coton. Certaines chansons m’engourdissent le cerveau. D’autres sont tellement indécentes que je refuse de les écouter en public. Parfois, des étincelles parcourent ma peau dès les premières notes. Des fois c’est un son de percussion un peu fort au milieu d’une musique douce qui me donne l’impression de décoller. Je l’aime parfois douce, parfois violente, souvent inattendue. J’ai l’impression que mon esprit quitte mon corps. J’ai le souffle court, des papillons dans le corps, des fourmis dans les jambes, des palpitations dans le cœur. Ca ne vous rappelle rien cette sensation ?
Intéressant. A rapprocher de cet article de Rue89 : Les ASMR, ces adeptes de l’orgasme cérébral sur YouTube
via Alda
"Pour certaines femmes, le problème vient d'un manque d'éducation sexuelle, pour d'autres, le souci est à amputer à un partenaire égoïste"
A amputer, vraiment ? Il me fait peur cet article ^^
"Le monde est encore et toujours divisé en deux : les mamans et les putains." On s'en sort pas (Cf. http://sammyfisherjr.net/Shaarli/?eSG9Lg)
"En 2015 vous affirmez encore qu’une femme qui dispose de son corps comme elle l’entend ne ne mérite pas la maternité. Quelle sanction immonde ! Mais comment croyez-vous avoir été conçus ? Que savez-vous d’ailleurs de la sexualité des autres mères ?"
Voilà.
Autre passage frappant : "Preuve que ces réflexions sont le fruit du sexisme, on relèvera que la paternité des acteurs X pose bien moins de problème. Rocco Siffredi a toujours brandi fièrement son statut d’époux et de père de famille."
Mouiiii.... Sauf que les réponses en ligne, ça risque fort d'être Porbhub 2h/jour... avec tous les effets induits sur la relation homme/femme, le consentement, la violence...
via Kevin
Du coup, je suis tombé là dessus : http://www.franceculture.fr/emission-l-essai-et-la-revue-du-jour-la-fabuleuse-histoire-du-clitoris-revue-genre-sexualite-et-soci
"Il faut dire que le clitoris, s’il est repéré depuis longtemps, reste dans l’angle mort des manuels cliniques et des séminaires de sexologie. Il y a seulement quelques années, l’urologue australienne Helen O’Connell dénonçait le fait que lors des opérations de la prostate, toutes les précautions sont prises pour préserver les nerfs érecteurs alors que dans les interventions chirurgicales gynécologiques on ne se préoccupe aucunement de la neurologie intime des femmes. La raison en est que ce système nerveux n’est tout simplement pas décrit dans les traités d’anatomie.
Et pourtant, il fut un temps pas si lointain où les médecins considéraient l’orgasme comme un remède à la neurasthénie et à l’hystérie, suivant en cela la mécanique des fluides de haute époque hippocratique : pour maintenir les équilibres garants d’une bonne santé, point de rétention des humeurs corporelles et va pour l’orgasme médicalement assisté. Tout au long du XIXème siècle les femmes seules et dépressives, réputées inaccessibles à ces orages désirés, se faisaient manuellement stimuler la vulve par leur praticien préféré afin d’atteindre le nirvana. « Cette activité – nous dit l’auteur, sexologue clinicien, avec une pointe de nostalgie – représentait environ un tiers du chiffre d’affaires des médecins ». Une véritable rente sur un marché très stable, puisque les hystériques ne risquent pas de mourir de leur maladie, pas plus qu’elles ne peuvent en guérir. En revanche la pratique pouvait se révéler chronophage, certaines femmes nécessitant jusqu’à une heure de stimulation thérapeutique.
C’est sans doute pourquoi on imagina en contexte thermaliste un dispositif plus efficace pour ce siècle industriel, une machine qui peut à bon droit être considérée comme l’ancêtre du vibromasseur, d’abord à manivelles ou à pédales, puis à vapeur et enfin, grâce à la fée électricité, dotée d’une miraculeuse autonomie. L’auteur note au passage que le vibromasseur allait être le quatrième appareil électrique à apparaître sur le marché, bien avant l’aspirateur. Sinon c’était la douche, le jet orienté par un opérateur entre les cuisses, on appelait ça la « physiothérapie » et l’on croit savoir que ce massage vulvaire hydraulique, communément appelé douche clitoridienne, contribua grandement à la prospérité des établissements de cure thermale. "
Pouah. Je ne sais pas quel niveau de perversité il faut atteindre pour tomber dans de tels travers.
Et vous savez quoi ? Ça ne donne pas vraiment des adultes épanouis et bien dans leur corps par la suite (comme c'est étonnant) : http://sammyfisherjr.net/Shaarli/?xEbDzA
C'est pourtant simple. Pourquoi autant de gens salissent / pervertissent / compliquent -ils tout ?
via des shaarlistes