A la suite de la reconstitution judiciaire organisée le 5 mai, le récit des agents est conforté sur les risques pris par l’adolescent dans sa fuite mais est contredit à l’inverse concernant le danger immédiat pour les policiers au moment du tir.
Non, rien. Circulez, puisqu'on vous dit que y'a rien à voir.
Vous n'allez tout de même pas nous faire croire que vous avez attendu juillet 2024 pour vous rendre compte qu'Alliance, le principal syndicat de la police, était un nid de fachos ?
Désormais, avec la nouvelle loi, qui date du 22 avril, la présence de l'avocat est obligatoire : dans le cas contraire, l'audition ne peut pas commencer. Si l'avocat désigné ne peut pas se présenter "dans un délai de deux heures", ou si la personne n'a pas de conseil, un avocat commis d'office doit obligatoirement être désigné.
Des exceptions à cette règle ont été introduites. Elles sont soumises à des conditions : il faut une "renonciation expresse de [l]a part [de la personne en garde à vue] mentionnée au procès-verbal" ou bien une demande d'un procureur de la République, "soit pour éviter une situation susceptible de compromettre sérieusement une procédure pénale, soit pour prévenir une atteinte grave à la vie, à la liberté ou à l'intégrité physique d'une personne".
On parie combien que les renonciations expresses vont se multiplier dès ces prochaines semaines, en mode "signe là et on te fout la paix" ?
Pourquoi des policiers y sont-ils opposés ?
Plusieurs syndicats de policiers montent au créneau contre ces nouvelles dispositions. Porte-parole d'Alliance [...]
Okay, on interroge les fachos pour savoir ce qu'ils pensent de la sauvegarde d'une liberté fondamentale. Bravo France Info.
"Il m'a agressé en me jetant son œil", ça peut passer ?
J'ai l'air de rire, mais c'est absolument horrible.
Lu dans Brief.me :
La commission des Lois du Sénat formule 25 propositions pour faire face à des émeutes telles que celles qui se sont déroulées en juin 2023, dans un rapport publié hier soir. Après six mois d’enquête, les sénateurs proposent notamment l’interdiction de la vente des mortiers d’artifice et la possibilité pour le gouvernement de limiter certaines fonctionnalités des réseaux sociaux telles que la géolocalisation utilisée par les émeutiers pour se retrouver. Les émeutes de juin 2023 représentent un coût déclaré aux assureurs de 793 millions d’euros, « soit un montant quatre fois supérieur à celui des émeutes de 2005 », selon le rapport.
Et interdire aux flics de tuer des gosses, ils y ont pas pensé ?
Trouvé via Brief.me, que je cite :
Près de 60 % des policiers et gendarmes estiment que le recours à plus de force que prévu par la loi devrait être toléré dans certains cas, selon un rapport publié aujourd’hui par le Défenseur des droits, une autorité administrative indépendante. L’étude menée dans sept départements pointe un « rapport au droit ambivalent », en particulier chez les policiers. Plus de 39 % des répondants jugent par ailleurs les contrôles d’identité fréquents peu ou pas efficaces pour « garantir la sécurité d’un territoire ».
Extrait du communiqué de presse du Défenseur des droits :
Forte de ces résultats, la Défenseure des droits invite les pouvoirs publics et institutions concernées à mettre en oeuvre les recommandations qu’elle a formulées à de nombreuses reprises, telles que :
Renforcer la formation initiale et continue des policiers et des gendarmes, à laquelle le Défenseur des droits contribue, notamment sur :
les enjeux relatifs à la relation aux publics et la désescalade de la violence ;
l’obligation, dans l’usage de la force, du respect du principe de proportionnalité et notamment des conséquences physiques sur les personnes ;
la connaissance du rôle du Défenseur des droits, autorité indépendante chargée d’assurer le respect de la déontologie par les policiers et les gendarmes ;
les contrôles d’identité en veillant à ce que les modules dédiés soient effectivement suivis ;
Mettre en place un dispositif d’évaluation de la pratique des contrôles d’identité, de leur efficacité et de leur impact sur les relations avec la population et assurer leur traçabilité.
Je suis horrifié. Je reprends la formulation de SebSauvage chez qui j'ai ouvert le lien : "Les amendes comme méthode d'oppression sociale."
C'est exactement ça. C'est délirant, injuste, et contre-productif => lisez l'article.
Si les deux situations soulèvent des inquiétudes sérieuses, attardons-nous sur le cas des personnes trans. Elles seront outées de fait auprès de la police qui aurait alors connaissance de leur deadname. Or de nombreux témoignages, tels que ceux recensés chaque année par SOS Homophobie dans ses rapports sur les LGBTI-phobies, démontrent qu’il existe une réelle transphobie au sein de la police. Compte tenu de ces discriminations et des violences qui peuvent y êtres associées, fournir de telles informations à la police aura non seulement pour effet de les renforcer mais peut également mettre en danger les personnes trans confrontées à la police.
Un fichier de plus, mais bien puant celui-ci.
"Je refuse d'envoyer des CRS sur des gens qui travaillent".
Purin (c'est le cas de le dire) j'ai failli m'étouffer.
Je vous le recopie :
Ça alors ! Darmanin fait dans la compassion !Aujourd’hui, la gestion du mouvement social dans l’agriculture confirme sa déclaration : pas d’intervention des forces de l’ordre, même lorsque certains agriculteurs n’hésitent pas à dégrader des bâtiments publics des services de l’État, arracher des arbres, détruire des panneaux de signalisation… Aucune réaction policière…
Alors, on se souvient. Retraites, Sainte Soline,Gilets jaunes, réfugiés et sans-papiers, banlieues, Sivens… La liste est longue, aussi longue que le déferlement de violences policières qui s’est abattu sur nous…
Morts violentes, utilisation d’armes de guerre,blessures et mutilations, violences physiques et verbales,arrestations arbitraires, intimidations… Voici notre lot lorsque nous osons occuper l’espace public et manifester notre désespoir…
On constate donc qu’il y a deux poids deux mesures dans le « pays de l’Égalité ».
Nous ne pouvons l’accepter et nous réclamons donc, dans les prochains mouvements sociaux, autant d’égards que ceux dont fait preuve le ministère de l’intérieur avec le monde agricole en crise.Nous aussi nous sommes désespéré·e·s devant les inégalités sociales et la ségrégation,devant la crise écologique, devant les politiques qui bafouent nos conquêtes et nos droits.
Justice et Égalité pour toutes et tous !
La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) a ouvert lundi 4 décembre une procédure contre la France pour "acte de torture" ou "traitements inhumains et dégradants" après la blessure d'un syndicaliste, éborgné en 2016 lors d'une manifestation contre la loi travail.
Une journaliste travaillant pour le site d’information Made in Marseille a été victime d’une « agression physique (…) de la part d’un CRS » en marge de la visite du président de la République dans la cité phocéenne [...] « Ce contrôle injustifié a dégénéré lorsque l’agent a trouvé sa carte de presse lors d’un contrôle d’identité, puis l’a étranglée alors qu’elle tentait de téléphoner à notre rédactrice en chef pour nous alerter sur la situation », poursuit le communiqué, qui évoque également des « insultes misogynes » et des « propos dégradants tenus par l’agent » à l’égard de la journaliste.
Il faut écouter cette séquence de #Darmanin devant le Sénat : « Je suis à la tête d'un ministère où nous recrutons des enfants de 18, 19, 20 ans qui n'ont pas fait de très grande études. Je ne suis pas à la tête du ministère de la justice où les gens passent des concours à bac+4, bac+5, ou à l'éducation nationale où les gens ont un capital social très important. Et en plus ces personnes ont la contrainte légitime des armes »
Bref, ton excuse c'est de recruter des gamins immatures, frustrés et violents ?
A l’issue d’un court défilé entre la place de la République et la gare de l’Est, à Paris, qui s’est passé globalement dans le calme, Yssoufou Traoré – le frère d’Adama Traoré et d’Assa Traoré, figure du comité La Vérité pour Adama, qui entend lutter contre les violences policières – a été interpellé par des policiers de la BRAV-M, brigade de répression de l’action violente motocycliste. Il est mis en cause pour « violences sur personne dépositaire de l’autorité publique », selon un communiqué de la Préfecture de police de Paris.
Il a de la chance d'en être sorti vivant.
Oui, ça a été ma première réaction.
L’auteur des images, posté, avec d’autres personnes, à la fenêtre d’un appartement, chambre les forces de l’ordre qui évoluent dans la nuit en évitant des tirs de mortiers d’artifice. L’un des policiers se retourne vers le groupe et fait usage de son lanceur de balles de défense (LBD). Le projectile atterrit dans le mur de l’immeuble, à quelques dizaines de centimètres de la fenêtre.
Le calme, la décence, la maîtrise de ces gens qui nous protègent.
On est pas bien là ?
Depuis, l’association affirme que " les observateurs et la LDH ont fait l’objet d’intimidations, de disqualifications, d’attaques par les autorités ".
Après un travail de plusieurs mois fondé sur les observations de terrain, recoupées à l’aide de témoignages et d’éléments matériels, la Ligue des Droits de l’homme a rédigé un rapport qu’elle présentera le 10 juillet à 10 heures, lors d’une conférence de presse à son siège parisien.
La Ligue des Droits de l’Homme prévient : " Ce rapport remet largement en cause la version officielle présentée par les autorités, qui se sont livrées de manière alarmante à une réécriture factuellement fausse des évènements ".
Je crois que Darmanin... s'en tamponne. Oui, c'est ça. Il s'en cogne sévère.
N'en déplaise au gouvernement, les mères éduquent leurs enfants. Mais pas dans le sens que vous croyez : comment survivre à un contrôle de police.
Voilà où en est.