Je suis en train de lire cet entretien fleuve, c'est donc difficile d'avoir un avis définitif, surtout devant un bonhomme et un sujet aussi complexe.
Mais quand même... Le gars part plus ou moins du postulat qu'on peut philosopher sur la fin des temps en prenant la bible comme postulat de départ ; déjà, ça se pose là en terme de rigueur... Ensuite, le début de l'entretien m'a laissé penser qu'il y aurait une vraie réflexion sur la nature du progrès, ses risques, et finalement les risques "d'apocalypse", d'effondrement... directement liés au progrès et à la recherche frénétique du profit, ce qui ne manquait pas d'être intéressant vu le pedigree du personnage (principal investisseur dans l'IA, soutien de Trump...).
Mais en fait... non. C'est encore un putain d'intégriste qui a des visions, et qui pense que c'était mieux avant (du temps d’Érasme, à peu près), quand on pouvait embrasser tout le savoir humain, c'est à dire pas grand chose. Maintenant, les scientifiques sont beaucoup trop spécialisés et c'est pire que s'ils étaient cons, je déforme à peine : (le gras est de moi)
L’hyper-spécialisation masque une certaine décadence où des experts à l’esprit étroit se vantent de leur génie. Les spécialistes des cellules cancéreuses vendent des recherches sur le cancer et affirment qu’ils vont guérir le cancer dans les cinq prochaines années. Les adeptes de la théorie des cordes se vantent d’être les physiciens les plus intelligents et de tout savoir. Cependant, on peut voir dans ces déclarations une espèce de jeu de pouvoir académique, dans lequel les scientifiques s’empêchent d’avancer les uns les autres, et ainsi de suite.