Pire pour les femmes, que Donald Trump a promis «de protéger, qu’elles le veuillent ou non». Pire pour les minorités noires ou latino. Pire pour les immigrés qu’il a dit vouloir expulser en masse. Pire évidemment pour la planète, le futur président des États-Unis se fichant de la menace climatique comme de sa première chemise. Pire pour l’économie mondiale, que menacent le protectionnisme et le nationalisme du futur locataire de la Maison Blanche. Pire pour les équilibres du monde. Pire pour les Ukrainiens. Pire pour le Moyen-Orient. Pire pour l’Europe que l’on craint trop fragile pour résister aux vents mauvais qui vont souffler. Pire pour l’idée que l’on croyait toute simple de la vérité des faits. Donc pire pour l’information. Pire pour la culture aussi, et l’éducation, ces ennemis de la vulgarité trumpienne. Pire pour la science, qui est tout sauf synonyme de progrès pour le vainqueur de ce 5 novembre. Pire, en un mot, pour la démocratie. La démocratie américaine bien sûr. Mais la démocratie ailleurs aussi, la victoire de Donald Trump ne pouvant que fragiliser, sous bien des latitudes, et d’abord les nôtres, l’esprit de résistance à cette révolution réactionnaire. Elle se sent pousser des ailes dans de nombreuses démocraties dites libérales depuis des années. L’élection de Donald Trump peut faire craindre qu’elle n’est plus en marche, mais arrive en courant.
"Révolution réactionnaire" et "en marche" dans le même paragraphe, c'est fortuit ?