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Et quand je ne joue pas... je fais des yaourts !
vendredi 31 mars 2023, par
Cela faisait quelques temps que l’idée était dans l’air à la maison : acheter une yaourtière. L’embarras du choix et la procrastination aidant, l’affaire a bien duré quelques mois. Nous nous sommes finalement décidés pour le modèle le moins cher (40€ chez une grande enseigne qui ne vend pas de pain malgré son nom), pour une raison finalement très simple : le couvercle.
On n’y pense pas assez aux couvercles. Tenez, les couvercles des bons vieux Tupperware(TM) de papy-mamie : ils sont tout gondolés (Nan mais je parle toujours des couvercles en fait. Suivez, merde.). Les couvercles des plus récents Pyrex(TM) : ils sont tous fendus. Voilà pourquoi nous voulions. Un. Couvercle. Qui. Se. Visse. (Bordayl). Qui se visse où ? Sur les pots de yaourts pardi, décidément vous n’êtes pas très attentifs.
Déjà, lorsqu’on enlève toutes les machines dont les pots n’ont pas des couvercles-qui-se-vissent, on perd du monde. Si, concomitamment (et nuitamment pour ma part, mais on s’en fout), vous retirez également les machines dont les pots sont d’une contenance avoisinant les 200 ml, il ne reste plus grand monde.
200 ml ! Je vois bien que vous ne vous rendez pas compte. Un yaourt, c’est 125 grammes. C’est à dire à peu près 125 ml, encore faut-il connaître la masse volumique de la substance, comme je vois les choses j’imagine que le yaourt est un tout petit peu moins liquide que la Badoit, ou l’eau légèrement moins crémeuse que le Danone des familles, mais on va pas chipoter pour les chiffres après la virgule, c’est pour vous donner une idée. Et puis vous me perdez avec vos questions ! J’en étais où ?
Ah, oui. La taille des pots et la technologie des couvercles. Que reste t-il comme critères ? La couleur ? Non, on s’en fout. Le poids ? On parle d’une yaourtière coco, pas d’un four encastrable. Les options ? Oui, je veux bien, mais c’est pas une bagnole non plus. Mais il faut quand même que je vous dise : le capitalisme, c’est formidable. Avant de me poser la question, j’ignorais que j’avais besoin d’une yaourtière qui fasse aussi les faisselles, les desserts lactés, les desserts moelleux (visiblement ce n’est pas la même chose), et les yaourts végétaux. Notez bien qu’après m’être posé la question non plus. Non plus quoi ? Ben que j’en avais besoin. Mais réveillez-vous à la fin !
Last but not least, la remplaçabilité desdits pots. Parce que c’est bien pot d’avoir des beaux, si tu ne peux pas les remplacer quand tu les casses, c’est quand même ballot.

Nous voilà donc équipés d’une somptueuse yaourtière à 40 balles fabriquée en Chine, au même titre que la mirifique machine à 79,99€ mais si-tu-casses-un-pot-c’est-tant-pis et la non moins merveilleuse invention à faire les yaourts végétaux et moelleux à 130€, avec des couvercles plastiques, rigides et fendables. Pas fendarts, fendables.
Aussitôt la chose déballée, astiquée et étudiée (il fallait lire une page A5 ÉCRIT GROS COMME ÇA), je me suis lancé dans la confection de yaourts au chocolat. Ne faites pas ça chez vous les enfants. Déjà parce que ça fait plus de vaisselle à la fin, et que la vaisselle c’est nul, et puis parce que les yaourts au chocolat du commerce, ce ne sont pas vraiment des yaourts, et ils mettent des trucs dedans. Non, vous ne voulez pas savoir quoi. Les vôtres, de yaourts au chocolat, ils auront cette petite amertume du chocolat que l’on sent quand on fait fondre du chocolat pour mettre sur les crêpes (vous le sentez bien ?), surtout si, comme moi, vous ne mettez pas de sucre, mais, découverte de la semaine, le chocolat réagira avec le ferment lactique, donnant à l’ensemble un goût acidulé.
C’est moi qui les ai presque tous mangé.
L’astuce qui sauve le monde : arrosez généreusement de sirop d’agave.
La deuxième et la troisième fournée sont... parfaites.
Je vais me reconvertir dans le yaourt maison.