Je me suis fait une réflexion semblable, en lisant un compte-rendu dans un journal papier en trainant en ville pendant les vacances ; l'article citait l'histoire de Pierre éborgné lors d'une battue policière organisée suite à une manif avortée contre NDDL. (les détails méritent d'ailleurs d'être connus, mais ce n'est pas le sujet de ce shaare)
L’État a "le monopole de la violence légale", ce fait ne m'avait jusqu'alors pas posé de problèmes fondamentaux. Mais depuis quelques années, je constate une montée en puissance des moyens utilisés pour "contenir" les manifestations, ainsi que de la violence policière tout court. Il suffit de se tenir un minimum au courant de l'actualité, même avec le biais des articles si justement dénoncé ici.
Ça en dit long sur nos sociétés, sur nos gouvernants qui considèrent davantage les citoyens comme des gêneurs à faire taire que comme des partenaires... ou des "citoyens" tout court d'ailleurs.
EDIT : lire ce qu'en dit Kevin : http://www.mypersonnaldata.eu/shaarli/?ghhizw :
"Le LBN [NDLR : le flashball] mutile et il a été conçu aussi pour ça — en sachant qu’un blessé est un vecteur fondamental, même involontaire, de la terreur que l’arsenal policier a pour mission de distiller dans la société."
=> tout à fait exact. Les blessés et morts par la police sont utiles : ils permettent aux "modérés" de rester chez eux. (et ainsi respecter l'adage anarchiste : "bien plus dangereux que le bruit des bottes : le silence des pantoufles")